La confiance en soi, on en entend beaucoup parler, on sait que c’est important. Mais qu’est-ce que cela recouvre exactement ? À quoi cela sert-il ? Comment est-elle déterminée ? Et surtout que peut-on faire pour la renforcer ? Et quel lien avec le monde du voyage ?
Dans l’article Quittez la zone de confort, j’ébauchais déjà l’importance de la confiance en soi pour développer sa zone de confort et en franchir les frontières, à la découverte d’un monde inconnu.
De l’origine de la confiance en soi
La confiance en soi est une graine présente en nous dès nos premiers jours et qui, telle la plante qui a besoin de soleil et d’eau, germera grâce à l’amour, l’attention et la confiance qu’elle se verra porter.
Déjà le bébé qui, sur ses jambes tremblotantes, désire s’éloigner de la proximité directe de son parent, a besoin de cette confiance. À cet âge, il ne l’a pas encore intériorisée, et va donc la chercher auprès de son référent. Ainsi, avant de quitter son « périmètre de sécurité », sa zone de confort, il se retournera d’abord pour observer la réaction de l’adulte.
Si ce dernier l’observe en retour et lui envoie un message encourageant et bienveillant (un sourire, un hochement de tête), l’enfant saura qu’il est autorisé à partir à l’aventure et qu’il ne risque rien.
S’il tombe, il se retournera à nouveau pour voir la réaction de son parent : un sourire, un bisou magique… Une attitude réconfortante non dramatisante lui permettra de ne pas s’appesantir sur cet échec et de poursuivre sa progression sans craindre l’avenir.
À l’inverse, un parent non disponible ou inquiet de voir son enfant si frêle se lancer dans le vaste monde enverra des signaux contraires :
Ne t’éloigne pas, le monde est dangereux !
L’enfant aura beaucoup de difficultés à oser s’éloigner. Et s’il tombe, son parent lui renverra un message signifiant
Je te l’avais bien dit !, ou
Mais quelle horreur, c’est grave ! Tu es tombé, tu dois avoir très mal…
Voire ne le remarquera pas et laissera l’enfant seul à ses problèmes. Cet enfant n’est pas prêt à retenter l’expérience.
C’est sur ces bases que se construit notre confiance en soi. Nous remplissons notre valise de toutes ces expériences qui se renforcent et orientent notre manière de voir le monde. Le monde sera vécu comme riche et plein de possibilités à explorer, à expérimenter… ou au contraire, il sera trop grand, hostile, déstabilisant et risqué.
Le château de cartes
Que se passe-t-il si les bases de cette confiance en soi sont fragiles ? Imaginez-vous construire une maison sur un sol marécageux…
Construire un édifice sur des bases instables, c’est jouer avec un château de cartes en attendant le moment où celui-ci s’écroulera. Les failles sont des cicatrices, pouvant se rouvrir à chaque expérience négative, renforçant la perception craintive du monde.
La lueur au bout du tunnel
Mais il y a moyen de sortir de ce cercle vicieux ! Petit à petit, tel un apprivoisement mutuel entre la personne et le monde, chacun peut renforcer positivement sa confiance en soi, jusqu’à pouvoir dire au monde : « Tu n’es pas si effrayant que cela finalement ! ».
La peur peut empoisonner nos vies, mais il est possible d’y faire face : tout est une question de positionnement psychologique.
La confiance en soi en voyage
Avoir confiance en soi permet au voyageur de croire en lui et en ses projets : il se sent capable de tenter l’impossible et aucun obstacle ne lui fera abandonner ses rêves. Il vit dans un vaste monde où tout est concevable et où l’inconnu n’est pas effrayant.
À l’inverse, manquer de confiance en soi aura un impact sur le voyageur et sa vision de son petit monde, comme dans toutes les situations de la vie.
Certains se désinhiberont hors de leur environnement habituel, et bien que révélateur, ce comportement tiendrait alors davantage d’un style de personnalité introvertie que d’un manque de confiance en soi.
La personne qui manque de confiance en soi est ainsi souvent confondue avec un timide ou un introverti. Alors que la personne qui croit peu en elle-même est peut être, dans le fond, un grand parleur qui ne demande qu’à se sortir de sa coquille !
En voyage, la confiance en soi va avoir un impact sur la capacité à prendre des décisions, à aller vers l’autre, à oser parler une langue qui n’est pas la sienne, à oser se mettre dans des situations nouvelles et se lancer dans des expériences inédites…
Les bienfaits du voyage
Le voyage, en présentant toutes ces situations difficiles pour la personne en manque de confiance, lui offre aussi les occasions de se surpasser, sans pression extérieure et à son rythme. Ainsi elle peut, par exemple, se fixer le défi d’aborder des gens pour leur demander des informations, etc. Sa timidité fondra comme neige au soleil, suite aux expériences positives qu’elle va emmagasiner. Elle pourra alors se dire :
Tu vois, le monde n’est pas si effrayant.
Aborder des voyageurs est plus facile et fournira davantage de retours positifs. Les voyageurs ont souvent le temps et sont plus ouverts aux rencontres, là où les personnes croisées dans leur routine métro-boulot-dodo, courant sans pouvoir voir autre chose dans cette personne face à elle qu’un élément perturbateur, un obstacle.
Les voyageurs ont cette curiosité, tant envers le pays qu’ils visitent qu’envers les personnes (locaux et voyageurs), et souvent les liens tissés sur les routes sont intemporels et empreints de solidarité : nous sommes tous dans le même bateau !
En conclusion : voyage et développement personnel font la paire
J’ai déjà développé cette idée à plusieurs reprises, car je suis convaincue des bienfaits du voyage sur le voyageur, qu’il soit seul ou en couple, dans son évolution personnelle.
C’est en voyageant qu’on devient voyageur.
Parmi ces bienfaits, la consolidation de la confiance en soi est une pièce maitresse, car elle permet de retravailler les fondations de son être : cap vers un soi version 2.0 !
Belle analyse. Je fais parti de ceux qui ne sont pas parti (dans la vie) avec une grande confiance et qui ont du faire le travail seul, c’est à dire se poser un million de questions pour aller chercher les causes et trouver les solutions ! Du coup le voyage m’a semblé être une véritable promenade de santé à côté, qui m’a toutefois apporté beaucoup, mais sans que je n’ai à faire d’effort supplémentaire.
Voilà les raisons de mon acharnement à chercher les mécanismes psychologiques qui se cachent derrière tout acte, dont le voyage et à n’envisager le voyage que comme un outil au développement personnel 😉
Je sais que tu considères, tout comme moi, que voyage et développement personnel sont étroitement liés, et de ce fait ton commentaire sincère, positif et personnel me fait d’autant plus plaisir 😉
C’est clair qu’en voyage, pour qui est timide et/ou n’a pas trop confiance en lui, on est un peu forcé d’aller de l’avant, et encore plus si on est seul. J’appartiens à cette catégorie mais curieusement, ça ne m’a pas gêné très longtemps en voyage. Et maintenant, à force de voyager, c’est devenu pour moi un univers familier avec lequel je suis à l’aise.
Curieusement, ça n’a pas vraiment amélioré ma confiance en moi une fois de retour à la maison. Ça m’a pas mal intrigué et après réflexion, j’ai l’impression que le manque de confiance peut venir de la peur d’un jugement négatif de la part de nos pairs. Or en voyage, surtout dans des pays culturellement très différents, je me suis senti dans un premier temps perdu bien sûr, mais je n’avais pas peur du jugement des autres en fait. Pourquoi ? Sans parce-que les autres me semblent être très différents de part leur culture. Donc, que je sois à mon aise ou pas, je vais de toutes façons apparaître comme hors du lot. Du coup, ça supprime cette pression. Je ne suis pas sûr d’être très clair mais bon …
Conclusion, je suis très à l’aise avec des inconnus en Inde, bien plus qu’en France, étrange tout de même !
Merci Laurent pour le partage de ton expérience personnelle. Je dois dire que je m’y retrouve aussi pas mal.
Tu soulèves un étonnant paradoxe : se sentir plus confiant avec des étrangers à l’autre bout du monde que dans son environnement habituel, entouré de personnes partageant la même culture.
Je pense qu’il peut il y avoir plusieurs raisons à cela. L’une d’elle, que tu proposes, me semble logique d’un certain côté : la peur du jugement, c’est la peur de ne pas correspondre à ce que les autres attendent de nous – attentes construites par les codes sociaux propres à chaque culture. Ainsi, on dénotera de toute manière dans un pays à la culture fortement éloignée de la nôtre, et leur regard sera souvent indulgent ou en tout cas, pas surpris de nous voir fonctionner différemment.
Une autre raison pourrait être aussi plus du domaine du « conditionnement ». Je m’explique : dans un environnement donné, nous avons construit une manière d’être, influencée par notre culture, notre entourage, nos expériences de vie, … Si l’on sort de ce cadre de référence : nous avons et un cadre différent, et un entourage différent. La seule chose stable qu’il reste, c’est nous !
Nous sommes alors davantage libres de nous « réinventer », de sortir de nos habitudes de fonctionnement, d’oser certaines choses que, dans notre environnement remplis d’habitudes (de notre côté et du côté du regard qu’à sur nous notre entourage), il est plus difficile de faire – car il faut « sortir du rang », ne plus être là où l’on nous attend.
Les habitudes, bonnes ou mauvaises, peuvent revenir (insidieusement ou rapidement) après des années de vie dans le même environnement, même si entre-temps l’on est parti en voyage pendant plus ou moins longtemps. Le naturel risque de revenir au galop.
Ça te parle ce que je raconte là ?
Le cadre de référence oui ça me parle. En te lisant, je pense à l’Inde (oui je sais, c’est un peu une obsession chez moi !) et là en effet, il est un rien planqué le cadre de référence. Même feu Philippe de Dieuleveult de l’émission La Chasse aux Trésors (attention, référence de vieux !!) ne le trouverait pas, le cadre !
Donc oui, ta seconde explication me parle aussi.
Salut,
C’est vrai que t’as fait une bonne analyse. Peut-être parce que nous sommes des personnes qui ont vécu notre déclic à l’étranger. Surtout si on voyage seul !
Il suffit d’avoir l’attitude positive, c’est à dire d’être orienter de manière positive vers les autres. De toute manière puisqu’on est livré à soi-même on n’a pas d’autres choix que de se faire confiance ! Et c’est là qu’on prend conscience de plein de chose, après tout les voyages forment la jeunesse non ?
Merci Jordane pour le compliment, je sais que c’est un thème (voyage et développement personnel) qui te tient également à cœur. Le débat des vertus du voyage sur l’individu selon qu’il voyage seul ou pas est effectivement encore une autre question, que j’ai développée dans l’article Voyager seul, mieux que le voyage en couple ?.
Les voyages forment même plus que la jeunesse : ils nous forment et font partie de nous, de ce que nous sommes. Et toutes ces rencontres, ces moments traversés sur la route, nous font grandir et créent un cercle positif, un renforcement, nous permettant d’envisager la suite avec ce regard positif dont tu parles. … En un mot : vive le voyage ! 😉
Très joli blog ! Cet article est enrichissant car il est abordé sous un angle différent. Toutefois, le sujet de la confiance en soi doit être indéfiniment rappelé ! Sans confiance en soi, il est difficile d’avancer…
Merci Marie pour ton gentil commentaire. Je pense comme toi : la confiance en soi est à la base de tout : comme je le dis dans l’article, comment construire une maison solide sur des bases instables ?
« Voyage et développement personnel, quel rapport ? » … Grande question que voilà… Il y aura autant de réponses qu’il y a de façon de voyager et de personnalités… Mais le développement personnel n’est pas certain pour tous, car il y à voyager et voyager… Vouloir découvrir le monde ou se déplacer du point A au point B… Vouloir découvrir d’autre manière de penser et de vivre ou transporter avec sois sa manière de vivre et penser… certain voyage pour apprendre, d’autre pour prouver ou se prouver des choses… très vaste sujet que voilà…
Merci David et Isabelle pour votre commentaire, cela m’a permis pas la même occasion de vous découvrir, avec votre fabuleux projet expérience de voyage en vélo à travers le monde : j’adore ! En plus, je me questionne justement pour le moment sur le voyage à vélo…
Pour la confiance en soi rien de mieux qu’un petit voyage ! On en apprend tous les jours sur nous et puis l’aventure fait le reste.
Pour le voyage en vélo c’est une très bonne idée, mais il faudra un peu d’entrainement, je pense, non Amandine ?
Bonsoir,
Je tombe sur ton sujet car depuis la gold coast en Australie, j’écume tous les sujets concernant le manque de confiance en soi. En effet, cela fait deux mois que j’ai débuté le voyage et depuis le début je souffre. j’ai peur de tout, de tout le monde, j’ai peur de ne pa etre aimée de gens que je ne connais pas. Je ne vais pas vers les gens et quand ils viennent vers moi, je suis tétanisée. J’ai eu un premier travail pour du nettoyage, j’étais très déçue qu’elle m’ai prise et c’était un hotel familial mais j’ai passé tout mon temps dans ma chambre. impossible de sortir meme pour aller faire une machine. La pareil j’ai quitté cet hotel et on m’a encore proposé du travail dans l’hotel ou je suis. J’ai accepté mais depuis j’ai peur de sortir et de voir les gens. Ce genre d’épisode avait déja commencé avant mon départ et mon médecin m’a dit que c’était passager et du a un grand changement de vie. Mais la je suis à plus de 20000 km de ma famille et je n’ai aucune envie de visiter de découvrir les gens. j’ai peur. C’est atroce et j’ai honte de rester dans ma chambre surtout que je suis dans le staff maintenant et qu’on doit être dispo tout le temps. Souriant et friendly!
J’aimerais savoir si c’est normal ou si je ne suis vraiment pas faite pour le voyage
Bonjout Elodie,
Merci pour la lecture attentive que tu as fait de mon travail. La question du voyage et du développement personnel me tient à coeur, comme tu as pu le voir.
La question que tu poses est très difficile à répondre avec tant de distance … La personne qui te connais le mieux, c’est toi-même !
Tu es apparemment mal dans ta peau et mal dans la situation que tu vis, sans voir ni issue ni amélioration. Peut-être que le projet que tu as choisi n’est pas adapté à tes besoins actuellement. Cela ne veut pas dire que cela ne te correspond pas tout court, nous évoluons tous beaucoup tout au long de la vie et je ne permettrai jamais d’émettre un tel jugement. Par contre, persister dans un choix qui ne convient pas à un moment donné, pour de mauvaises raisons (refus de remettre ses choix en question, peur du regard d’autrui, …) n’est pas idéal à moyen terme.
As-tu essayé de rencontrer des personnes expat comme toi, qui partagent donc une partie de ton vécu ? Tu te sentirais peut-être plus en confiance pour nouer des liens en douceur.
La confiance en soi, ce n’est pas quelque chose qu’on a ou pas, ce n’est pas un acquis : cela se travaille. Certains se lancent dans la vie adulte avec un meilleur capital que d’autres, mais cela ne veut pas dire qu’ils vont mieux réussir ou avoir une meilleure vie; disons que cela leur simplifie les choses dans un premier temps.
Peut-être pourrais-tu t’imaginer un objectif concret (parler à telle personne) avec des étapes intermédiaires concrètes (sortir x minutes de ma chambre) pour te mettre en confiance avec de petits défis où tu pourrais réussir. Mais c’est une piste parmis d’autres, à voir si elle peut te convenir.
Si tu n’y arrives pas seule, des professionnels peuvent sans doute t’aider (autre piste – solution) à y arriver.
En tout cas, je te souhaite de trouver la lumière et sortir progressivement de cet état de mal être dans lequel tu es. Courage.
Bonjour, simplement pour dire que cet article et tous les commentaires m’ont ouvert les yeux, je suis quelqu’un d’assez introverti qui parle peu, mais avec une envie de voyager et d’aller voir le monde depuis maintenant presque 2 ans. Mais différentes raisons ont fait que je n’ai pas encore sauté le pas et de tomber dans une situation qui pourrai ressembler à celle d’Élodie (qui j’espère va réussir à trouver le courage d’ouvrir la porte et de se dire que ce n’est pas si effrayant).
D’ici 2 semaines je pars avec un ami et des connaissances à lui faire un tour dans le nord de l’Italie (départ depuis Toulouse après 3 jours de crémaillère) et j’espère que ce petit road trip qui doit durer 1 semaine va me donner le courage d’oser par tonne re partir seul.
Mon souci serait la destination, car je souhaite partir en Asie et j’ai pensé à la Thaïlande, mais j’ai principalement peur de la barrière de la langue (sachant que déjà en français je peux avoir du mal à m’exprimer et bafouille).L’anglais je le comprends relativement bien (cousin irlandais, mais que je ne vois que très très rarement, et je visionne des films et séries en vostfr), mais le parler est quelque chose de différent surtout dans un pays non anglophone de base.
Donc ma question est: dois-je plutôt partir dans un pays anglophone pour prendre une première base ? Et sachant que ce serait mon 1er voyage, devrais-je partir sur une destination moins éloignée (pays européens) ?
En tout cas je lis de plus en plus les articles de ce blog qui sont superbement rédigés et qui donnent une envie folle de sauter dans un avion/train pour aller voir les merveilles du monde !
Merci François pour ton long message. Je suis ravie de lire ces mots où tu nous partages un peu de ta vie et de ta volonté d’évoluer vers un « toi idéal », la personne que tu souhaites réellement devenir. Nous avons tous un idéal personnel, mais il est rarement clair (ou en tout cas on visualise souvent difficilement comment l’atteindre).
La barrière de la langue est effectivement une difficulté à ne pas négliger. Mais je pense que la Thaïlande est un pays très touristique, et que donc des rencontres avec des personnes (locales ou étrangères) qui parlent anglais, ne fût-ce que basiquement, est assez faciles.
Enfin, je pourrai mieux en parler d’ici quelques semaines, car nous allons 1 mois en Thaïlande mi-septembre.
Il n’y a pas de bonne réponse à ta question. Seulement celle qui te correspond le mieux. Je sais que ce n’est pas le genre de réponse que l’on aime entendre ! On aime les solutions, pas les énigmes ! Pourtant, tu dois le sentir. Vers quelle solution balance ton coeur ? Et puis, ce n’est pas forcément un choix exclusif : rien ne t’empêche de commencer « petit », avec un week-end seul à Londres par exemple, puis d’étendre ton expérience ailleurs en Asie pour une plus longue période…
Personnellement, mon premier avion et mon premier départ d’Europe, cela a été pour le Canada. Pas très exotique puisque toujours dans un pays occidental, mais une magnifique première expérience loin de mes repères (familiaux/régionaux…). Suite à cela, je suis partie pour mon premier vrai grand voyage (le Canada était plus une mini-expatriation de quelques mois) : en Amérique du Sud. J’ai préparé ce voyage en apprenant pendant 1 an 1/2 l’espagnol avant de partir. Car communiquer au-delà des premières nécessités (bonjour – combien ça coûte), cela me tenait fort à coeur.
Quand je pars en Asie, j’essaye également d’apprendre quelques mots de vocabulaires de la langue locale, mais, soyons clairs, je ne suis pas capable d’apprendre le Thaï pour un voyage de quelques semaines !
Merci en tout cas pour ton retour, il m’a fait très plaisir. Je te souhaite de poursuivre tes rêves et tes projets jusqu’au bout ! Bons préparatifs… et bons voyages 🙂
Je viens juste de découvrir ton blog (qui est super au passage !) et j’ai savouré la partie « psychologie ». Oui, je pense que le développement personnel et voyages sont plutôt liés.
Il y a quelques années, j’étais une fille très timide qui n’avait pas confiance en elle, renfermée sur moi et c’est grâce aux voyages que j’ai su m’ouvrir, et à ma grande surprise, au gré des voyages, cela m’a été bien plus efficace que des séances de psy.
Seulement voilà, ton article tombe à pic, car justement je me posais la question à propos de la confiance en soi. Je considère être une personne qui a « plutôt » confiance en elle MAIS quand je sors de ma zone de confort, je suis stimulée par l’inconnu, n’ai pas peur d’aller vers les gens, je suis « ouverte » mais une fois de retour, j’ai constaté que ma confiance baissait, avec un « blocage » dont je saurais définir. Au final, en lisant le commentaire de One Chai, je me suis reconnue, c’est lié justement à la peur du jugement des autres. C’est assez troublant tout de même, chose dont je n’avais pas conscience avant.
Je m’intéresse beaucoup au développement personnel, et mon prochain voyage n’aura pas pour but de partir en vacances ou voir autre chose mais une certaine véritable introspection, se retrouver. Voyage initiatique, c’est ça ? Comme quoi, les voyages peuvent avoir des buts différents.
En tout cas, merci pour cet article fort intéressant qui m’a apporté quelques réponses.
Merci Stéphanie pour ton retour tout en finesse et enthousiasme ; je suis très touchée.
J’aime beaucoup écrire sur des sujets de « réflexion » et « psychologie » (déformation professionnelle : l’âme d’une philosophe devenue psychologue 😉 ).
Ta réflexion est vraiment très intéressante (le commentaire de Laurent m’avait fait réfléchir également). On se bloque souvent à cause de « l’image » : celle que nous donnons aux autres et celle qu’ils nous renvoient de nous-mêmes. J’ai pas mal écrit aussi sur le thème de l’identité et l’article « Mais au fond qui es-tu » devrait t’intéresser 😉
Bonjour Amandine ,
Je m’appelle Laura j’ai 28 ans, et j’ai beaucoup voyagé en famille, avec des amis ou en couple en vacances, mais n’ai jamais vécu hors de chez mes parents, maintenant je vis seule en appart à Paris, mais la solitude me pèse un peu . Le plus gros voyage que j’ai fait était d’un mois et demi aux Etats-Unis en couple et j’ai adoré cette expérience, mais je n’ai rien organisé, juste suivi .Maintenant j’ai très envie de partir loin , mais personne pour m’accompagner car trop cher, donc un peu par dépit j’ai envie de partir quand même pour ne rien regretter. Je n’aime pas les voyages organisés , j’ai envie de choisir la destination et ce que je vais y faire, avec un sac à dos, à la rencontre des locaux . En gros j’ai 3 semaines, et pas mal de sous de côtés , et je rêve de l’Amérique latine ( Pérou, Bolivie Chili) . On m’a dit que partir seule en Amérique latine est un peu dangereux, je suis déjà terrifiée à l’idée de partir seule, je sais que je ne suis vraiment pas autonome !Par contre je ne suis pas timide ( plutôt extravertie) mais je manque terriblement de confiance en moi… Aller vers les gens ne me fait pas peur mais je pense que c’est le regard des autres qui m’angoisse aussi (comme d’autres commentaires plus haut) .
Voilà ou j’en suis, je me pose vraiment la question de partir seule car j’ai peur de ne pas savoir me débrouiller à l’étranger, aussi loin, et de ne pas apprécier ces moments seule qui me pèsent déjà en France…Mais est-ce que ce ne serai pas un défi pour moi de partir seule? Est-ce que cela guérirait ma peur de la solitude? J’ai vraiment envie de partir loin même si je n’ai que 3 semaines en août et j’aimerai trouver une solution : par exemple existe-t-il des structures de voyage en groupe d’une semaine (en Amérique latine), et puis je continuerai mon périple seule les deux autres semaines ? Ainsi j’aurai pris mes marques et aurais peut-être moins peur de continuer seule… Quelle est la meilleure formule quand on commence à voyager seule ? Les pays européens m’attirent moins car j’en connais déjà pas mal ;( .
Merci beaucoup de ta réponse
Bonjour Laura, merci pour ton message à coeur ouvert.
Avant tout, je voudrais te rassurer concernant l’Amérique latine et sa réputation de « continent dangereux » : je t’invite à lire cet article, rédigé en réponse à un courrier d’une lectrice : « Au secours, je pars voyager en Amérique du Sud ».
Tu verras que non, ce n’est pas dangereux (pas plus que Bruxelles ou Paris : il y a des bons moins bons quartiers, comme partout, et quelques précautions à adopter).
J’aime le ton de ton message : derrière tes craintes, je lis aussi un caractère confiant : tu te connais, tu sais que tu es capable d’aller vers les autres et je pense que tu sais déjà que tu es capable de voyager seule. Il ne te manque peut-être qu’un léger coup de pouce ou une petite étincelle 🙂
Tu peux tout à fait envisager de combiner voyage en groupe et voyage solo. Il existe plein d’agences sur place, qui proposent des tours de quelques heures à quelques jours. Rien ne t’empêche de passer de l’un à l’autre : voyage solo, excursion en groupe etc.
D’ailleurs nous le faisons assez souvent en voyage, car certains sites sont parfois difficilement accessible seuls (par exemple au Pérou nous sommes passés par une agence pour la Vallée Sacrée depuis Cuzco; ou aller dans la jungle à Puerto Maldonado ; ou encore une journée pour découvrir les sites archéologiques de Nazca ; ou en Bolivie pour découvrir le Sud Lipez et Uyuni…).
Et si tu as le temps devant toi, n’hésite pas à improviser sur place, ne pas te faire un planning trop serré (voir pas de planning du tout ^^) et à aller au gré de tes envies, de tes rencontres et des opportunités de découvertes en groupe ou en solo.
J’aimerais avoir des conseils s il vous plait. Je pars au Maroc à Marrakech cet été, dans l’inconnu. Je voudrais avoir des adresses pour dormir pas cher l’habitant (je suis une femme). Merci d’avance pour votre réponse.
Bonjour Lilou, merci pour ton message. Si tu postes ta question ici, c’est que d’une part je suppose que tu n’as pas trouvé d’articles correspondant à ta destination (et c’est normal car nous ne sommes encore jamais allés au Maroc) et d’autre part car la question de la confiance en soi te parle.
Je ne peux malheureusement pas du tout t’aider pour te conseiller des adresses au Maroc ; je t’invite à chercher via des guides et autres blogs. Et pour ce qui est de la confiance et oser partir, je t’invite à lire d’autres articles de la rubrique « Psychologie » du blog.
Bons préparatifs et bon voyage