6 ans. Je l’ai attendu 6 ans, ce premier grand voyage. L’aventure, mon sac, mon compagnon et moi. Mais ces six années d’attente n’ont pas été un long fleuve tranquille… Loin de là !
6 ans d’attente
Avant la fin de mes études secondaires, je rêvais de partir une année en Amérique du Sud. Pas de destination ni de parcours particulier. Juste l’envie de découvrir ce continent qui m’appelait et de m’investir dans un projet humanitaire.
Mais la raison, en la personne de ma mère, a eu le dernier mot :
Comment peux-tu espérer aider les gens sans aucune qualification ? Que pourrais-tu faire pour eux ? Il vaut mieux continuer sur ta lancée et t’inscrire a l’université. Tu verras après.
Et c’est ce que je fis.
Les études d’abord donc. Je ne me suis pas posé la question :
Que vais-je faire de ma vie ?
Mais…
Que vais-je faire comme études universitaires ?
Une « erreur » commune à cet âge… mais ce n’est pas le débat ici.
Intermède universitaire et stage à l’étranger
Durant mes 5 années d’études, je ne perdais pas de vue mon projet. Je n’en parlais pas non plus. C’était une évidence : 5 ans, puis le départ.
Lors de ma 2e année d’étude, j’ai commencé à travailler durant les weekends et les congés afin de mettre de l’argent de côté pour réaliser ce projet.
Mon stage au Canada
Et lors de ma 4e année d’étude, j’ai décidé de m’offrir l’expérience d’un stage à l’étranger. Un projet que j’ai monté seule, sans aide ni de l’université ni de mes parents, qui ne pouvaient me soutenir financièrement dans cette entreprise. Avec une partie de mes économies, je suis partie pour un peu plus de 5 mois au Canada (de janvier à fin juin).
Une magnifique expérience qui a été l’occasion de beaucoup de premières fois :
Premier avion, première fois hors Europe, première expérience de vie hors de ma famille, première expérience de colocation, première vie en autonomie…
Mais aussi première poutine, première balade en traineau tiré par des chiens, première fois à déneiger devant ma porte pour pouvoir sortir…
Une miniexpatriation qui m’a permis d’apprendre à aimer (non, adorer) l’hiver et la neige !
Québec restera toujours dans mon cœur comme une seconde maison.
À la fin de cette première aventure, mon départ pour l’Amérique latine et la fin de mon parcours universitaire se rapprochaient… et l’excitation montait d’un cran !
J’ai profité de ces quelques mois au Canada pour suivre mon premier cours d’espagnol (avec l’apprentissage du vocabulaire propre à l’Amérique latine qui me servira bien !) et à mon retour, je me suis inscrite à un cours d’espagnol pour poursuivre mon apprentissage de cette belle langue si utile sur les continents américains !
Les imprévus…
Ma la vie n’est jamais linéaire. Les choses se passent rarement comme prévu. Des surprises, bonnes et mauvaises, viennent pimenter le chemin.
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Mon premier imprévu : l’arrivée de François
Entré dans ma vie 10 jours avant mon départ pour le Canada, François a tout et rien chamboulé à la fois ! Mon projet du Canada, malgré toutes les difficultés liées à la séparation, tout comme notre relation longue distance ont tenu bon. Nous étions sûrs (contrairement à notre entourage) de nous et n’avons jamais douté que notre relation perdurerait malgré la séparation.
Et mon projet pour l’Amérique latine l’a directement enchanté… même si c’est en voilier qu’il voulait vivre cette aventure, et non en mode « sac à dos » !
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Mon second imprévu : une dure perte
Mon second imprévu fut nettement moins charmant. Un poison s’insinuant lentement et sournoisement dans le corps de mon père.
Lui qui n’a jamais été malade, n’a jamais manqué un jour de travail, se retrouve hospitalisé pour des examens médicaux suite à des maux de dos le paralysant de douleur. Pneumonie ? Non. Cancer. Cancer des poumons, avec métastases provoquant les douleurs au dos.
Diagnostiqué en janvier, c’est une longue descente en enfer que vivra mon père (et toute la famille) pendant 6 mois. Douleurs. Fatigue. Espoirs et désespoirs. Impuissance.
Septembre 2008. Défense de mon mémoire (le jour de mon anniversaire). Trois jours plus tard, obtention de mon diplôme, marquant la fin de 5 années d’études. Et trois jours après, le décès de mon père. Lundi 8 septembre 2008
Septembre 2008. Le moment que j’ai attendu pendant 6 ans : celui de mon départ… Moment qui se retrouve à jamais marqué par le deuil et la tristesse.
Partir ? Comment ? Pourquoi ?
Plus rien n’avait de sens pour moi.
Et je ne voulais pas que ce voyage soit une fuite. Partir dans ce contexte n’était pas envisageable.Ainée de la famille, seule à avoir terminé mes études et à être hors de toutes obligations, je suis restée à la maison pour soutenir ma mère et mes frères et sœurs. J’ai pris un petit boulot de vendeuse à temps partiel, pour faire rentrer un peu d’argent, et j’ai continué à (sur) vivre. Une vie au jour le jour, faite de routines et de travail.
Puis, peu à peu, j’ai cessé de m’habiller en noir. J’ai cessé de vivre comme si le calendrier ne possédait qu’une page. Et j’ai retrouvé, dans un coin de mon esprit, mon projet de partir en voyage.
J’ai eu peur. Pas de partir. Mais de les abandonner. J’ai posé la question la plus douloureuse que j’ai eu à formuler. Retenant mon souffle et la regardant droit dans les yeux :
Maman, mon projet de voyage m’attend. Je souhaite partir en janvier. Mais… est-ce que tu veux que je reste ?
Je me sentais l’obligation morale de le lui demander. Et j’espérais de tout cœur qu’elle me libèrerait de tout sentiment de culpabilité et me laissant partir… Et c’est ce qu’elle fit.
Quel soulagement de pouvoir recommencer à respirer, à rêver… à vivre.
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Le grand départ : une nouvelle aventure
Janvier 2009 donc, nous voici partis, à deux, pour notre premier voyage à travers l’Amérique du Sud, sans itinéraire ni date de retour. Notre unique plan :
Quand on a plus d’argent, on rentre !
Et c’est ce que nous avons fait : il nous restait exactement 5 $ en poche à notre retour !
Nous avons ainsi vécu six merveilleux mois en Amérique du Sud en passant par :
- le Paraguay (d’où nous sommes partis voir les chutes d’Iguazu),
- la Bolivie (où nous sommes tombés en extase devant les beautés du Salar d’Uyuni),
- le Chili (où nous avons découvert le désert le plus aride du monde),
- le Pérou (où nous avons décidé de manquer le Machu Picchu pour ne voir que le nord du pays),
- l’Équateur (où nous n’avons vu que les Galapagos : notre seconde maison pour 6 merveilleuses semaines !),
- Et finalement l’Argentine (où nous ne sommes restés que quelques jours à Buenos Aires).
Du rêve au départ : une longue route semée d’embuches
Patienter, attendre. Cela ne va pas de soi. Mille-et-une choses peuvent se passer entre la date où l’on décide de son projet et celle de sa concrétisation. Des bonnes choses, mais aussi des catastrophes. Des tempêtes qui ébranlent tout et refoulent les rêves aux oubliettes… En tout cas momentanément.
Rêver, c’est rester vivant. Et mon rêve, je l’ai réalisé.
Tout n’a pas toujours été simple ni facile avant de partir. Sur tous les plans. Et pourtant, nous l’avons fait.
C’est cela que je voulais vous partager.
Alors, quels que soient les freins qui vous retiennent, les peurs qui vous bloquent, les doutes qui vous rongent… ne perdez pas espoir. Tout (ou beaucoup) est possible, si l’on garde son cap et que l’on se donne les moyens de réaliser ses rêves.
C’est beau ce que tu écris. J’avais lu quelque part sur le blog que tu avais perdu ton père et ça m’avait mis la boule au ventre. Mon père est un monstre sacré pour moi et ces derniers temps, c’est dur. Il vient d’avoir 60 ans (en mai) et il a perdu deux fois son travail en 7 mois. Pour lui qui a toujours travaillé pour nous offrir ce dont on avait besoin, se retrouver sans emploi est une épreuve et nous avons peur qu’il tombe malade. Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça, peut-être tout simplement car tu me rappelles un peu brutalement que nos pères ne sont pas éternels et qu’il faut en profiter le plus possible avant qu’il ne soit trop tard.
Merci beaucoup Letizia pour ton message touchant. Oui, il faut en profiter… profiter de la présence de ce qu’on aime car personne n’est éternel et que « la seule valeur absolue en ce monde est le temps que l’on donne aux autres. » (Alexandre Poussin).
Je ne parlais pas trop de mon histoire et encore moins de celle de mon papa aux débuts de ce blog, mais avec le temps, j’ai appris que l’on pouvait partager certaines expériences, et que des vécus très intimes peuvent finalement être très « commun » dans leur valeur universelle (j’en parle particulièrement dans cet article). L’amour, la perte… ce sont des sujets qui nous touchent tous… Et que le voyage permet parfois de sublimer et intégrer…
C’est un superbe article.
Merci beaucoup Lucas.
Bonjour, Amandine et François,
Très touché par ton récit.
Mis à part le Voyage,
J’ai toujours été très attentif sur ce que tu as pu écrire,
Glisser, habilement,
Dans tes textes de Voyages,
Sur ta famille,
Ta maman, ton Papa,
Cela, ne m’a pas échappé,
J’ai Aimé cela 🙂
Je ne savais pas !
C’est le message de
Letizia,
Qui m’a ouvert les yeux,
Mes Parents aussi ont été des Monstres,
Sacrés, pour prendre la même expression,
Nos parents et La Vie,
Ne sont pas éternels,
C’est pour cette raison,
Qu’il faut Vivre à fond,
Nos rêves,
C’est Unique,
Dans ton sac à dos,
Amandine,
Ton Papa était avec Toi
Que de l’Amour.
Merci Gérard pour ton message touchant et juste, comme toujours 🙂
Un courage exemplaire, une témérité à toute épreuve, une patience incroyable… J’ai adoré lire votre histoire qui montre que, malgré le temps qui passe, un projet reste ancré en nous et se doit d’être réalisé… même s’il faut attendre pour cela… longtemps.
Bonne route à toi (je me permets le tu) ou à vous deux.
J’avais un rêve depuis toute petite et j’ai dû attendre mes 54 ans pour le réaliser : sauter seule en parachute…
Amicalement.
Merci pour ton message (le tutoiement me va très bien ^^). Oui, je voulais partager tout cela pour montrer que la vie n’est pas toujours idéale, mais que l’on peut néanmoins arriver au bout des projets qui nous tiennent le plus à coeur.
Certaines personnes s’imaginent en me lisant que ma vie est très facile, toujours rose, que je ne dois pas travailler pour gagner ma vie, que j’ai une famille riche ou que j’ai fait un « beau mariage » ^^… Derrière tout cela il y a peut-être aussi une part de peur : celle de se dire que si l’on ne réalise pas ses rêves, c’est aussi « un peu à cause de nous ». De notre peur du changement ou de passer à l’action, peur de perdre une certaine sécurité et de filer vers l’inconnu…
J’avais envie de rétablir un peu la réalité à mon sujet et surtout de venir nuancer les « fantasmes » pour montrer que l’on peut aller beaucoup plus loin que ce que l’on imagine parfois 🙂
Génial d’avoir pu réaliser ce rêve fou du saut en parachute ! Je n’en ai encore jamais fait (que du parapente pour le moment), mais qui sait, un jour… ! 🙂
J’ai beaucoup apprécié cet article ! Je rêve de voyages depuis plusieurs années, j’ai plusieurs destinations en tête mais les choses qui me barrent la route ne cessent de parasiter ma tête lorsque je pense à ce projet. Ça fait donc du bien que d’autres ont réussi à partir, malgré les études, les imprévus de la vie… Alors merci pour ce partage ! 🙂
Merci beaucoup Mélissa 🙂 Je te souhaite d’aller au bout de tes projets et de réaliser tes rêves de voyage !
Très bel article. Beaucoup d’émotion!
Je me suis également un peu retrouvée : attendre patiemment pour réaliser son rêve. A 15 ans, j’ai décidé que je lacherai tout et partirai voyager.
A 23 ans c’est chose faite.
A 30 ans, je vis au bout du monde : en Nouvelle-Calédonie et je viens de créer mon blog pour partager ce coin du Pacifique.
Bonne continuation pour tes rêves & merci d’avoir partagé
Merci beaucoup Clémence. Quel beau parcours tu nous partage ici ! Magnifique, ça fait rêver !
Belle continuation à toi et au plaisir d’échanger sur nos blogs respectifs 😉
Ton parcours est impressionnant et ne peut que faire réfléchir les plus réticents d’entre nous.
Félicitations à toi d’avoir pris les devants et d’avoir pu réaliser tes rêves !
Plein de bonnes et de voyages à vous deux 🙂
Merci beaucoup 🙂 Belle continuation à toi aussi !
Je pense qu’à cultiver ton rêve pendant 6 ans, tu as beaucoup appris. Moi j’avais le rêve au même âge, d’aller en Australie. J’ai travaillé pour mais mon père m’a offert la moitié du billet d’avion. Un voyage, un rêve, d’une telle simplicité, que je suis rentrée un peu déçu. Pas par le voyage, mais par l’expérience en général. à te lire, j’ai conscience que c’était trop facile. En réalité un coup de chance, mais qui ne m’a pas préparé à me battre pour défendre les rêves suivants. Bref, 10 ans plus tard, j’apprends.
Merci du partage.
Merci Tiphanya pour ton message. Je n’avais pas vu les choses sous cet angle : l’apprentissage dans l’attente. Mais oui, sans doute.
Je ne sais pas si la trop grande facilité diminue l’intensité ou l’impact d’un voyage… C’est une réflexion que je me suis faite récemment, lors de notre séjour dans les Montagnes du Jura, où nous avons sué pendant des heures à raquettes pour arriver au refuge en haut de la montagne… alors qu’un télésiège nous y aurait emmenés en quelques minutes. Le paysage, je l’ai vu évoluer progressivement et, une fois arrivée au sommet, je m’en suis délectée. Je me suis dit que sans doute ces couleurs et dénivelés m’auraient moins marquée si je n’avais du faire aucun effort pour y arriver… Mais je ne suis pas non plus « pro culte de l’effort » pour autant…
Merci pour ton retour d’expérience… et beaux rêves à toi 🙂
Mais non ? Comment est-ce possible que tes mots soient si intimement liés à mon ressenti?
Je viens de Belgique, il y a plus de 2 ans, j’ai eu mon « bac ». Je voulais partir 1 an à l’étranger, déjà à cette époque. Mais j’avais un papa qui se battait contre le cancer, je n’ai jamais osé le quitter, plus de 2 semaines.
J’avais la soif de voyage, je suis partie en Europe, plusieurs fois, notamment en auto-stop, pendant mes études universitaires (je suis toujours aux études). Mon papa est décédé durant ce long combat, l’année dernière. Et là, après des mois passés au lit, ce fut la révélation, je VEUX parcourir le monde. Seule chose qui me connecte à moi-même, qui me fait me sentir vivre, et aimer vivre depuis qu’il est parti.
À la fin de mon master en droit, j’arpenterai cette terre. Seule, ou accompagnée, je ne sais pas. Cela commence cette année, par une mise en bouche avec un voyage en Indonésie de 3 semaines (Java-Lombok). C’est bizarre comme les voyages sont les choses qui me connectent à moi-même, et à travers tes mots, je me retrouve entièrement. Merci de ton partage; bon week-end
Incroyable ! Ton message me surprend tout autant que tu as dû l’être à la lecture de mon article !
Merci pour ton retour et ce beau témoignage. Je peux comprendre ce que tu ressens, comme quoi le voyage permet de te connecter à toi-même et à cette partie vivante qui lutte en toi, qui lutte pour exister, pour trouver du sens à cette vie qui en manque parfois, voire souvent.
Cet article est sans aucun doute le plus personnel que j’ai jamais publié sur le blog (avec la lettre à mon père, « En regardant défiler les paysages de Patagonie », qui devrait te parler également).
À te lire, je pense que les articles de la catégorie « Voyage & Réflexion » devraient te plaire, comme ceux-ci
– « Devenir le héros de sa propre aventure »
– « Ce que le voyage au long cours m’a apporté »
– et « Pourquoi je repars »
Bonne lecture, bonne chance pour la fin de tes études, beaux voyages… et au plaisir d’échanger encore sur le blog.
Je ne sais pas comment, mais je suis passée à côté de cet article… Qui me touche tellement… et dans lequel je me reconnais pas mal… Je pense que je te l’avais déjà dis dans un autre article où tu parles du décès de ton papa…
ça me touche et me bouleverse car nos situations se ressemblent, sauf que le décès du mien a eu lien pendant mon semestre à l’étranger…. Et que c’est après que j’ai décidé que je ferai un jour ce long voyage, pour moi mais aussi pour lui… j’attends encore le départ… depuis 6 ans passés, mais je ne désespère pas.
Ce que tu écris est triste, mais c’est beau quand même <3
Merci Cécilia pour ton message plein d’émotions.
J’ai écrit ce message pour montrer que la vie est rarement linéaire : un obstacle, un virage puis un autre… mais si on tient vraiment à un projet, on peut reprendre son cap initial et le réaliser, même des années plus tard. Les choses « impossibles » parce que c’est trop tard, avec cette idée de « définitif », le sont rarement finalement… Une question de choix… et de confiance en soi et ses rêves 🙂
Bonjour Amandine.
J’ai lu attentivement plusieurs de tes articles et je dois dire chacun d’eux transpire ta sensibilité, c’est un régal.
Comme d’autres lecteurs je suis touché car depuis que j’ai 8 ans je veux voyager. A cette époque mon père (décidément les pères semblent être des monuments pour beaucouo d’entre nous) m’avait acheté une collection de livres qui étaient pour moi comme des appels à l’aventure (en particulier celui sur les Aztèques).
J’ai ensuite eu des enseignants en histoire – géo qui faisaient vivre leurs cours et parlaient avec passion (parfois de leurs expériences de globe-trotter).
J’ai des amis proches qui ont vécu plus de 2 ans sur une île des Marquises qui était ravitaillée par les corbeaux et avec lesquels j’ai échangé quelques lettres.
Pendant mes études universitaires j’ai rencontré des camarades qui avaient vécu une partie de leur enfance à l’étranger. Tout ceci a nourri mon désir de voyager.
Comme toi mon premier voyage lointain m’a ravi. Au Canada j’ai respiré une bouffée d’air frais, revigorant, au contact de gens incroyablement avenants et dans un cadre reposant.
La routine ou les cadres stéréotypés nous dirigent dans des voies assez banales. Le système actuel, avec tous ses travers et ses non – sens décuplent l’envie de vivre une vraie vie, plus simple et sans artifice pour aller à l’essentiel et être en contact avec des gens authentiques, qui conservent les véritables valeurs. Ajoutons à cela un travail qui ne me plaît plus vraiment (l’enseignement) en tout cas dans les conditions de notre métropole.
Et puis on se met tellement de barrières fictives mais suffisamment tracassantes pour penser que les expériences hors normes ne sont pas ou plus pour nous. Trois enfants relativement petits et des parents et beaux – parents qui prennent de l’âge, le sentiment de devoir tout faire pour que les siens vivent correctement.
En te lisant, je culpabilise de raisonner aussi artificiellement mais cela contribue tout de même à ne pas abandonner mon projet. En discutant avec ma femme nous avions dans l’idée de demander une expatriation pour enseigner dans un pays d’Amérique du Sud (a priori le Pérou pour toute sa diversité de paysages et son histoire).
Merci de continuer à nous faire rêver et à alimenter nos rêves. Et que ta route ne finisse jamais!
Bonjour Jonathan, merci pour ton message, tes compliments sur le blog et ce beau partage d’expérience.
Avec le recul, je trouve ça toujours intéressant et même amusant de regarder par-dessus son épaule toutes ces petites choses qui nous ont façonnés et nous ont permis de construire le chemin que nous avons emprunté, de devenir celui que nous sommes en train de devenir…
La culpabilité, je connais aussi… mais c’est un de rares sentiments dont j’essaye de m’affranchir totalement. Autant habituellement je prône l’accueil et l’acceptation des émotions, comme des signaux indicateurs de notre intérieur ; autant la culpabilité n’est vraiment pas une émotion constructive. Mieux vaut la transformer en autre chose : tristesse face à des besoins inaccomplis ; plaisir face aux rêves qu’il nous reste à réaliser…
Très beau projet que vous avez ! Nous avons déjà été 3 fois au Pérou et sommes tombés amoureux de ce pays. Nous sommes surs d’y retourner encore et encore…
Au plaisir d’échanger à nouveau sur le blog… Beaux rêves, beaux projets… et beaux voyages 🙂