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Un sac sur le dos Un sac sur le dos
Amandine

C’est un article très personnel que je vous livre ici. J’ai hésité de longs mois avant de l’écrire, ensuite pour le publier… Et puis je me suis dit « si, vas-y ! On voit trop d’images de bonheur parfait, de personnes accomplies à s’en donner des complexes. ». Et je ne voudrais certainement pas entrer dans cette catégorie. Pourtant, quand je reçois certains de vos messages, je sens à quel point la frontière est mince. Alors je vous lève un coin de l’envers du décor sur moi, mon rapport à mon corps et à moi-même, et surtout comment le voyage m’a permis de faire évoluer ce rapport, changer mon image et, d’une certaine manière, me changer moi.

En espérant que mon histoire puisse aider certain·e·s…

Une adolescente comme les autres, mal dans sa peau

Rien de nouveau sous le soleil. Beaucoup d’adolescent·e·s connaissent ce que j’ai vécu. Plus qu’un doute sur son image, carrément un certain rejet teinté de dégout et de désespoir. Et toutes ces images de perfection tout autour de nous… Un sentiment profond de solitude et d’anormalité dans la laideur.

C’est cette vidéo Ted qui me l’a rappelé : « Why thinking you’re ugly is bad for you » (Pourquoi penser que tu es moche est mauvais pour toi).

Après avoir fini de la visionner, je me suis dit que j’avais eu de la chance. De la chance d’être une adolescente à une époque où Internet n’avait pas encore sa place à la maison et où les réseaux sociaux ne faisaient pas partie de ma vie…

Mon corps et moi, on a toujours fait deux. Il y avait l’esprit, que je travaillais et souhaitais nourrir au maximum par mes études studieuses et mon amour des livres, et puis il y avait ce boulet, le corps. Une enveloppe de chair que je n’avais pas choisie, qui ne me plaisait pas, qui ne m’allait pas : on s’était trompé de modèle au magasin. Je voulais celui des magazines. Je voulais être mince, plate, comme tout le monde. Car oui, « tout le monde à part moi est beau » était une pensée récurrente de mon quotidien de l’époque.

Le problème, c’est qu’être beau, c’est important ! Il n’y a qu’à voir partout autour de nous : les acteurs principaux des films et dessins animés, les publicités, les vitrines des magasins, les élèves les plus charismatiques de la classe. Être beau, c’est tout ! Si on est beau, on est aimé, on est aussi plus intelligent, plus audacieux, plus courageux, plus… plus tout : tout nous réussit !

En tout cas, c’est ce que j’ai cru pendant très longtemps, et qui rejoint cette vidéo que j’ai découverte récemment : « L’Impuissance comme idéal de beauté ».

Pourquoi est-on si négatif·ve envers nous-mêmes et notre apparence ?

Et pourquoi se croire moche diminue-t-il notre estime de soi ainsi que notre représentation de nos capacités et de notre intelligence ?

Non seulement cette laideur physique envahit une grande partie de notre temps de pensée, mais en plus elle nous fait croire que nous n’avons pas le droit de nous faire remarquer, que nous devons être transparent·e·s, inodores et incolores. Que nous n’avons pas de personnalité, une faible intelligence, une mauvaise communication… Bref, que nous sommes repoussant·e·s à tous niveaux ! Pourquoi ? Et surtout, quel gâchis d’énergie, de temps, de potentiel… et de vie !

Mon corps, il m’a fallu presque le détruire pour apprendre à l’écouter et à l’aimer. Le mot régime m’a fait pleurer à 13 ans, lorsque mon médecin de famille a conseillé à ma mère de me mettre au régime (minceur, bien entendu). C’était la confirmation de ma différence, de ma difformité, de ma laideur, de mon énormité. Le mot régime m’a ensuite fait perdre le sens de la vie à 20 ans, quand j’ai perdu plus d’une dizaine de kilos en quelques mois, atteignant le dangereux stade où la nourriture n’exerce plus aucun attrait, plus aucun intérêt… voire du dégout et un certain sens de pouvoir sur elle, en parvenant à m’en passer. Un éclair de lucidité m’a fait sortir du cercle vicieux dans lequel je glissais bien trop volontiers. Ce que je comprends toutes ces jeunes filles et femmes tombées dans le piège de l’anorexie, de la boulimie et autres troubles alimentaires !

J’ai retrouvé mes esprits, tenté d’atteindre un statuquo avec mon enveloppe charnelle : drapeau blanc, balle au centre. C’est le cesser-le-feu entre le corps et l’esprit. On tente un pacte de paix. Mais toujours cette dichotomie, toujours cette impression de subir la chair, d’être trop lourde, trop grande, trop empotée, trop maladroite et mal adaptée…

Et puis… Et puis, j’ai rencontré le grand amour. Si l’amour ne guérit pas tout, il aide beaucoup. Ce n’est pas un médicament, plutôt des vitamines qui « boostent » notre système immunitaire pour lutter contre les agressions, qu’elles proviennent de l’extérieur ou de l’intérieur. Mais pour pouvoir accepter que l’autre nous aime comme nous sommes, pour ce que nous sommes… il faut déjà pouvoir s’aimer au moins un petit peu soi-même.

Et puis… Et puis, j’ai voyagé.

Finlande, voyage, nature, archipel
Voyager, se reconnecter à soi et au monde

Un corps malade en voyage

Au départ de ce premier grand voyage, ce n’était pas mon corps qui était malade, mais bien sa représentation dans mon esprit : mon corps toujours boulet… Puis, les premières semaines se sont écoulées, et comme on mettrait un moustique sous cloche pour ne plus entendre son bourdonnement, j’ai cessé d’entendre les chaines de mon boulet, j’ai oublié mon corps.

Je l’ai oublié au point de devoir presque être rapatriée en urgence. Je suis tombée malade et, en quelques semaines, j’ai perdu une dizaine de kilos (et suis passé à un IMC sous les 17) sans même m’en rendre compte. Car mon corps n’importait pas. Et ce qui n’importe pas, on ne l’écoute pas, on ne le regarde pas. Je suis arrivée au bord de la septicémie dans une petite clinique chilienne, devant un médecin abasourdi de me voir tenir plus ou moins sur mes pieds, prêt à me renvoyer dans mon pays de toute urgence. J’ai utilisé les forces et les esprits qui me restaient pour le supplier de me laisser suivre le traitement ici, au Chili. Je suis restée immobilisée plusieurs jours, ai recommencé à bouger tout doucement pendant les premières semaines, toujours sous contrôle médical fréquent, jusqu’à pouvoir reprendre la route avec confiance.

Encore une fois, j’avais été jusqu’au point de quasi-rupture pour recevoir un électrochoc me permettant de réagir, de reprendre la barre en main. Mais cette fois, quelque chose avait changé à l’intérieur de moi.

Vallee de la Luna, Chili, San Pedro
Vallée de la Luna, San Pedro de Atacama

Comment le voyage m’a guéri

On parle souvent des bienfaits du voyage sur le plan psychologique et à quel point voyage et développement personnel font la paire… en oubliant bien souvent l’importance du corps dans ce processus. Pourtant, il est au cœur de l’expérience du voyageur, de son cheminement psychologique. Et puis l’évolution sur le plan corporel et son lien à son corps ont une influence directe sur le bienêtre, l’image, l’estime et la confiance en soi des voyageur·euse·s.

Le voyage induit un mouvement très paradoxal. D’un côté, il diminue l’attention portée à son corps et, de l’autre, l’augmente. J’ai baissé l’attention portée sur mon physique (et celui des autres, à qui je me comparais sans cesse) et augmenté l’attention positive portée à ce que mon corps me disait.

J’apprenais qu’il n’y avait pas une seule manière d’être beau ou belle. Que ces femmes plantureuses d’Amérique latine sont tout aussi belles que les femmes plus minces de chez nous. Qu’il n’y a pas un modèle unique et que, peut-être, la beauté venait aussi de notre diversité.

J’apprenais aussi que ce n’était pas grave de ne pas être belle, de ne pas être parfaite. De ne pas s’apprêter avec ce mauvais dicton :

Il faut souffrir pour être belle.

Le faut-il vraiment ? Est-ce là l’idée de la féminité au XXIe siècle ?

En voyage, j’ai croisé des femmes de toutes sortes : maquillées ou non, coiffées élégamment, de façon fantaisiste ou en « mode Hermione », des femmes rasées et épilées, et d’autres non, des femmes habillées à la dernière mode et d’autre en vêtements délavés et usés par les routes, équipées d’un petit sac à main ou d’un grand sac à dos… Et jamais ce n’était l’allure de ces femmes qui déterminait leur aura, leur brillance ou l’impression de bonheur qui se dégageait d’elles. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur. Peut-être que la beauté non plus ? Mais alors, où est-il ce bonheur ? J’ai appris que les plus belles femmes sont celles qui rayonnent, et non celles qui correspondent aux stéréotypes de beauté imposés par la société.

Mon corps et mon esprit, pour la première fois, n’étaient plus rivaux, mais partenaires, coéquipiers… voire amis, unis pour un même but, une même existence. L’un et l’autre parlaient sans cesse, maintenant que j’avais rétabli les communications. Peu à peu, j’apprenais à tendre l’oreille et décrypter ses besoins, ce qui lui faisait plaisir et ce qu’il n’aimait pas. Je commençais aussi à passer en revue mes habitudes de vie, les produits que j’utilisais, les pensées automatiques que j’avais… me demandant si tout cela était constructif et dans mon bien, ou non. Et souvent, très souvent, c’était la seconde option qui apparaissait. C’est hallucinant de voir toutes les mauvaises pensées que l’on véhicule autour de son corps et de sa personne de façon générale. Nos émotions et nos pensées sont à la fois nos plus grandes alliées et nos plus grandes ennemies, quand elles partent dans un cercle vicieux de récriminations et de ruminations.

J’ai enfin pu faire plus attention à mon corps dans son vécu, et moins dans son apparence. Je n’étais plus dans une dynamique de privation et de douleur, mais bien dans celle du respect et de recherche d’harmonie.

Sur les routes, j’ai pu jouer avec mon corps. Lui faire vivre de nouvelles expériences à travers de nouvelles sensations, en le faisant vibrer de tous ses sens : son, odeur, gout, vue… Avec plaisir, déplaisir, euphorie, peur, adrénaline… J’ai volé en parapente, fait de la plongée, marché sur glace, côtoyé la plus vieille tortue du monde et de jeunes pousses de corail, joué avec des bébés otaries et nagé avec des requins, marché dans le ciel, rencontré de nouveaux amis et touché des pierres ancestrales… J’ai ri, pleuré, crié, murmuré. J’ai sauté, nagé, couru, pédalé, escaladé… J’ai vibré, j’ai vécu. Intensément.

Toutes ces expériences m’ont permis d’incarner davantage mon corps, de me sentir l’habiter. De me sentir enfin une, corps et esprit, ancrée en moi, ancrée sur ma planète et reliée au monde.

Harmonie, paix, respect, amour, tolérance et bienveillance. Sans doute les plus grands apprentissages que j’ai pu faire en voyage, qui ont changé mon rapport au monde et mon rapport à moi… Et dont je n’avais encore jamais osé vous parler, malgré mes différents articles sur les bienfaits du voyage et les leçons que j’ai pu en tirer.

En écrivant ces quelques lignes, deux vidéos me viennent encore en tête. Deux vidéos que j’ai découvertes récemment, qui m’ont fait beaucoup de bien et que je vous invite vivement à regarder.

Bien sûr, je n’ai pas atteint le bout du chemin. Décider de s’aimer et d’être bienveillant·e avec soi-même et les autres, c’est un processus et un choix à répéter chaque jour. Mais petit à petit, certains efforts pour contrer de mauvaises habitudes deviennent plus naturels, jusqu’à être complètement inconscients. Petit à petit, l’esprit s’allège de ce qui ne le sert pas.

Japon, ryokan, voyageuse
Devenir plus zen et plus confiante grâce au voyage

Voyager pour se libérer

Voyager pour se libérer des pressions sociales, mais aussi, et surtout, de celles que l’on nourrit au quotidien dans sa propre tête et qui nous tuent à petit feu. C’est une question d’hygiène personnelle, de santé mentale. Et, parfois, de survie.

Voilà. J’espère que ce partage d’expérience parlera à certain·e·s, les aidera et leur donnera envie d’ouvrir leur cœur aux autres et, surtout, à eux·elles-mêmes, afin d’apprendre à s’aimer d’avantage, corps et âme. Car comment aimer les autres quand on ne s’aime pas soi-même ? Comment se sentir appartenir au monde lorsqu’on ne se sent pas appartenir à son propre corps ?

Aimez-vous. Voyagez. Et aimez-vous encore plus.

Allemagne, Berchtesgaden, Bavière, nature
Voir le soleil se lever entre les montagnes
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26 réponses à “Comment le voyage a changé mon rapport à mon corps”

  1. J’imagine bien que cet article a dû être difficile à publier, on doit se sentir très vulnérable. Mais merci de l’avoir fait, j’ai beaucoup aimé le lire, c’est très touchant et inspirant. Je me souviens avoir lu le témoignage similaire d’une voyageuse qui disait que le voyage lui avait appris à aimer son corps et à le chérir parce que c’était grâce à ce corps qu’elle voyageait et qu’elle découvrait toutes ces choses. Une preuve de plus que le voyage est empouvoirant et libérateur, surtout pour les femmes. Paradoxalement, la pression est pire que jamais pour les jeunes filles avec les réseaux sociaux et en même temps j’ai l’impression qu’on voit de plus en plus de voix s’élever pour s’accepter et s’aimer, comme dans ton texte, et j’espère qu’on continuera dans cette voie. Bravo pour ce beau texte (et je file de ce pas lire comment le voyage t’as rendue féministe pour rester dans ce discours empouvoirant !)

    • Merci beaucoup Sarah pour ton gentil message, tes encouragements et compliments ; ça me touche beaucoup ! Je suis heureuse d’avoir pu partager finalement ce texte et de lire qu’il puisse parler à d’autres femmes et voyageuses.
      Oui, le voyage a un potentiel énorme sur le plan du développement personnel, de l’acceptation de soi, de réalisation de soi… et de prise de recul nécessaire pour pouvoir remettre certaines choses en perspectives, comme les influences culturelles dans lesquelles on baigne et qui formatent un certain regard sur soi et le monde.
      Bonne continuation à toi et au plaisir d’échanger dans de futurs commentaires 🙂

  2. Amandine,

    Comme d’habitude je réponds à chaud,
    Je ne sais trop quoi écrire,
    C’est, Fort, Génial et surtout courageux,
    Je pense même que ce mot « courageux » ne convient pas !
    Tu es arrivée à Un point,
    De Libération totale,
    Ce mot ne veut plus rien dire 🙂
    Tu es devenue ce que Tu es actuellement,
    Pas encore au bout du chemin;
    Au bout de Toi-même,
    Heureusement……………….!
    Tu prends désormais les chemins qui ont du « Cœur »
    Ceux que l’on ressent avec Cet Amour qui grandit
    Sans cesse,
    Cet Amour « Magique »
    Qui peu beaucoup, qui guérit,
    En un mot qui peu Tout,
    Point besoin,
    De magnétiseurs ou autres,
    Toutes les potions Magiques,
    Sont en Nous,
    Ce qu’une personne peut faire,
    Tout le monde peut le faire?
    Nous Sommes tous  » Fabriqués es  » de la même façon
    Que les gens s’en persuadent !
    Ton article fait du Bien,
    Le chemin est encore long et Beau,
    Pour terminer… rire un peu et avec grand respect
    Tu es devenue Une Grande Chamane de La Vie
    Et même de Celle Invisible.

    • Merci beaucoup Gérard pour ton message, comme toujours d’une gentillesse et d’une positivité que je reçois avec plaisir 🙂
      J’espérais que mon article ferait du bien, et lire les nombreux retours suite à cet article me comble !

  3. Merci beaucoup pour ce bel article, qui je pense fait écho à pas mal de femmes. Nos corps on a tendance à les maltraiter pour les dompter plutôt que de les écouter et de s’en faire des alliers. Personnellement j’etais arrivée à une trêve jusqu’à ce que je devienne mère, depuis lui et moi on a du mal à se comprendre et il me montre fréquemment qu’il peut prendre le dessus quand je ne l’écoute pas! C’est un long cheminement vers l’acceptation de soi et ça fait du bien que des personnes comme toi osent en parler.

    • Merci beaucoup pour ce gentil message ; c’est un article que j’ai pris beaucoup de temps à écrire et à publier, et de lire des messages comme le tien me confortent dans l’idée que j’ai bien fait d’aller jusqu’au bout de ma démarche de partage. Merci ! 🙂
      C’est tout à fait ça : un corps à maitriser et dominer, plutôt qu’un allier sur qui on peut compter.
      J’espère vraiment que le changement de ta relation à ton corps suite à ton nouveau statut de maman pourra encore évoluer… Je pense la seule constante dans la vie, c’est le changement : nous sommes en constante évolution, dans nos corps (âge, grossesse…) et dans nos têtes – ce qui est une bonne nouvelle : nous pouvons (ré)apprendre à être plus tolérant et bienveillant envers nous même 🙂 C’est tout ce que je te souhaite en tout cas.

  4. Merci Amandine pour ce très bel article!
    Je suis maintenant en Amérique Centrale depuis 4 mois et ça me parle! Je me sens bien plus à l’aise avec mon corps ici qu’en France… 😊

    • Merci beaucoup Audrey pour ce gentil message, ça me fait vraiment très plaisir à lire !
      Ravie que cela parle à d’autres voyageuses sur les routes…
      Bon voyage à toi, aussi bien à travers l’Amérique latine qu’en toi-même 😉

  5. Eh bien ça alors !!

    C’est effectivement un article très personnel et difficile à écrire. J’ai été stupéfait de le lire ; en te croisant il y a quelques mois au boulot, en lisant tes articles agrémentés de photos de toi, je n’ai jamais imaginé un seul instant cette perception que tu as eu de ton corps. Quelle idée de penser qu’il faut ressembler à un fer à repasser pour être jolie. Les modèles qui défilent ne sont certainement pas « sexy » pour utiliser un de tes termes. Ne change surtout rien et reste comme tu es. Et le plus important (à part ton propre regard), c’est que ton homme est sous ton charme 😉

    Si les voyages t’ont permis de te sentir mieux et te libérer, je te suggère de continuer à en faire… Allez courage, prend ton sac à dos et zou en avion !

    • Hé oui ! On ne se rend souvent pas compte de ce que les autres vivent derrière les apparences ! En creusant un peu, on trouve de la profondeur, des mouvements intérieurs… en chacun de nous, sur plein de thématiques différentes, parfois insoupçonnées… Et je sais que cette thématique parle à beaucoup de monde, spécialement les femmes, d’où mon envie de partager mon expérience à ce sujet.
      Merci pour ton gentil message ! 🙂

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