Comme un gout de déjà vu… Cet article n’est pas plein de bonnes nouvelles. 2016 aura été fort chargée en émotions pour nous, et la fin de l’année ne fait pas exception. Nous venons de recevoir une nouvelle qui change tous nos plans…
La vie des autres
Parfois je me dis, seule la vie des autres est linéaire. La mienne ressemble à un amas de nœuds, de bifurcations, de tunnels et de ponts, de zigzags et de retours en arrière, de rondpoints et de pannes sèches.
Seule la vie des autres est linéaire. De loin, je les vois. Il me semble les connaitre. Qui ils sont. Où ils vont. Leur but et leur chemin : tout semble suivre une logique unique et puissante pour donner vie à une trajectoire linéaire et rassurante. Ils sont sur une pente, bonne ou mauvaise, mais une pente qu’ils montent ou dégringolent selon le sens. Leur vie est simple.
Seule la vie des autres est linéaire. La mienne me semble parfois si compliquée. Jongleur empêtré avec plus de boules en l’air qu’il ne peut en gérer, je me sens parfois le souffle coupé, à attendre de voir quelle boule retombera en premier. Les choix semblent sonner à ma porte tous les jours ou presque. Et pas des petits choix comme « thé ou café ». Des grands choix. Des monstres velus, sombres et menaçants, grossissant à l’image du sans visage de Chihiro, se nourrissant des peurs et des hésitations pour gagner en importance, et renforcer peurs et hésitations.
Seule la vie des autres est linéaire. Et parfois, je les envie. Je me dis que tant de choix, tant de questions, tant d’objectifs à poursuivre et tant d’autres encore inconnus qui feront surement changer tout le tableau… c’est fatigant. J’aimerais parfois me poser dans une maison sans adresse, sans facteur ni voisin pouvant sonner à ma porte, sans agenda ni promesse pouvant me rappeler à l’ordre. Me poser avec le temps, et le regarder dans le blanc des yeux.
Seule la vie des autres est linéaire. Même si je sais que ce n’est qu’un leurre. Même si je sais que nos vies nous semblent toujours tellement plus compliquées que celle des autres. Même si je sais que chacun fait face à ses doutes et difficultés. Même si je sais que ces choix ne sont que le reflet de la liberté dont je jouis.
Seule la vie des autres est linéaire. La mienne est un chemin de traverse à côté de l’autoroute, l’itinéraire charmant du GPS me menant de village pittoresque en point de vue grandiose, passant par quelques zones oubliées de notre humanité.
Seule la vie des autres est linéaire. Mais ma vie est un chemin de traverse…
La loi des séries
Ce weekend, quelqu’un m’a dit (non pas que tu m’aimais encore, mais) que « rien n’arrive par hasard ».
J’ai toujours eu horreur de cette vision déterministe aux accents chamaniques. Sans doute que beaucoup de personnes ayant vécu des choses dures dans leur vie, comme pour moi le cancer et le décès de mon père, détestent entendre ça. Quel sens donner à la souffrance, à la disparition ?
Il m’a dit aussi que la chance n’existait pas. Qu’on la provoquait, qu’on l’attirait et qu’on la saisissait. Je souriais en coin, citant au passage quelques phrases de Paulo Coelho pour ponctuer ce discours entendu mille fois.
Et pourtant. Et pourtant, depuis cette fin de semaine, les choix affluent à ma porte. Et je me dis « et si c’était vrai ».
Si je reste sceptique à l’idée d’un « ordre des choses », puissance ou autre guidant nos destins justifiant bonheurs et malheurs, je me dis…
et si je pouvais donner du sens à tout ça ?
Et hier, une amie écrit devant moi, comme des enfants jouant à inscrire leurs rêves pour l’année ou la vie à venir, les bonnes résolutions des membres présents autour de la table. Elle me fixe de son regard perçant, comme elle si bien le faire pour sonder mon âme, et dit tout en écrivant : « Amandine, pour 2017 : moins de pression ».
Moins de pression ? L’année 2016 aurait-elle été si tendue, si chargée ? Je fouille dans ma mémoire, fais « lecture arrière » de ces derniers mois tout en cherchant l’élément qui m’aurait manqué. Devant mon air perplexe, elle me parle de mon corps, lâchant régulièrement, de la maladie, s’installant fréquemment, de la fatigue, toujours au tournant.
Peut-être… Mais d’où vient-elle cette pression. Il n’y a que la réalité qui blesse : cette pression, elle vient de moi-même. Finalement, existe-t-il dans notre quotidien occidental, autre source de pression que soi-même ?
Peut-être… Peut-être que j’ai perdu cet équilibre que je pensais maitriser, entre boulot, sport, écriture et blogging, amis et famille… Peut-être que j’ai trop tiré sur l’élastique, attendant presque en apnée ce départ en septembre. Un départ qui, loin de m’amener la sérénité, m’aurait fait sauter d’un continent à l’autre. Un marathon mondial pour entrevoir tant de choses… Mais les entrevoir néanmoins. Coincée dans un agenda par des vols déjà réservés, limitant spontanéité, créativité… vie et liberté. Puis cette mononucléose qui est venue tout arrêter, qui m’a déprimée, rejetée en boule dans mon lit, m’enlevant même la capacité à penser. Et ce grand projet dont nous rêvions depuis des années qui s’est rappelé à nous : et si c’était le bon moment ? Partir aux Amériques, traverser les continents lentement. Un voyage porteur de lenteur et de sens, une bulle de liberté pour développer nos rêves et nos projets… Et les revoilà, les idées qui affluent, les projets que l’on annonce et qui, de rêve léger, revêtent un manteau de ciment. La liberté s’effrite un peu, les tensions reviennent : et si je n’étais pas prête ?
Cette petite phrase s’installe, telle une véritable litanie. Par moment elle gonfle tant dans ma gorge qu’elle m’empêche de parler et que mes yeux brillent démesurément. Et pourtant, ce projet, c’est tant de rêves réunis. Celui de retourner au Canada, une promesse qui aura bientôt 10 ans ! Celui de traverser les continents lentement, à notre rythme et sans pression. Celui d’ajouter une dimension sociale à nos voyages, qui occupe mon esprit depuis que je suis adolescente. Celui d’écrire, pour le blog, pour un livre, pour moi…
Et si tous ces rêves, tous ces objectifs, toutes ces boules, à force de jongler avec toutes en même temps, perdaient de leur légèreté aérienne pour devenir de véritables boulets, m’écrasant de tout leur poids, retombant chacune à leur tour ou toutes en même temps, sans me laisser le temps de les faire voler à ma guise.
Si je parle de lois des séries, si je parle de sens à trouver… vous l’aurez peut-être compris, c’est parce que j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer.
Jamais deux sans trois
Deux me direz-vous ? Vous n’avez vu qu’un projet avorté, celui de 4 mois qui devait débuter en septembre. Mais ce n’est pas le premier projet abandonné de 2016.
Lors de notre année sabbatique précédente, à la recherche de sens et de projets pour la suite, nous avions décidé de nous attaquer au PCT. Ces trois lettres parleront aux cinéphiles et lecteurs qui ont découvert « Wild », retraçant le voyage à pied d’une Américaine paumée, de la frontière mexicaine à la frontière canadienne. Un trek de 5000 kilomètres : le Pacific Crest Trail. Bien sûr, nous n’étions pas préparés pour une telle aventure. Mais nous avions l’enthousiasme et la confiance des innocents nécessaires pour nous lancer dans un tel projet. Mais la météo en a décidé autrement. El Niño. L’enfant, le petit garçon. Un nom qui pourrait sembler mignon. Mais non. El Niño, c’est le début de la fin pour de nombreuses civilisations sud-américaines. El Niño, c’est des répercussions climatiques au niveau mondial. El Niño, c’est un phénomène climatique cyclique (bien expliqué ici), ayant lieu environ tous les 5 ans, qui démarre au Pérou et accentue les tendances climatiques locales : les zones humides seront inondées, les zones désertiques seront plus arides encore. Et du Pérou, El Niño voyage, apportant son lot de sécheresse et d’inondations. Et El Niño, il a décidé de bien nous embêter : pointant le bout de son nez lors de notre année sabbatique, contrariant nos projets de trek au Pérou et dans le sud de la Patagonie, il a décidé de jouer les prolongations pour se déchaîner la deuxième année – une première historique et une force record sur les 150 dernières années. El Niño nous a fait un pied de nez, recouvrant les sommets du PCT d’une neige tenace, gonflant les rivières pour les faire torrents. Se lancer dans ce trek dans ces conditions n’était pas raisonnable : ce projet n’était pas pour nous une course à la performance, mais une marche en communion avec la nature. Et si la nature a décidé de se la jouer « petit garçon déchaîné », mieux valait reporter.
Bref, pas de PCT. Le départ de mars 2016 est annulé. Premier projet avorté.
Vient ensuite le projet de 4 mois, de septembre à fin de l’année 2016, contrarié par une mononucléose réactivée.
Et maintenant, sur la dernière ligne droite avant le début de nos aventures pour 2017, sonne à la porte la nouvelle qu’on redoutait. « Rien n’arrive par hasard ». Ces mots résonnent à mes oreilles. J’essaye de donner du sens à cette suite chaotique. J’aligne les faits et sentiments comme on chercherait à aligner les astres. Je n’ai pas encore trouvé de sens, juste quelques impressions… Peut-être que je ne dois pas chercher plus loin…
Vous l’aurez compris, ma vie n’est pas linéaire et, 2016, c’est l’année des séries. Des séries de rêves avortés, de projets contrariés, de départs annulés.
Un projet retardé
« Connais ta Maison », notre bébé dont on rêve depuis tant d’années, nous allons devoir le mettre de côté. Difficile de tout vous expliquer ici, mais sachez que cela ne dépend pas de nous directement. Et que, parfois, même si l’on lit avec plaisir sur le web « vis tes rêves » ou « il a tout lâché et vit au bout du monde », parfois, cela ne se passe pas comme prévu. Parfois, tout lâcher n’est pas la solution du moment. Parfois, le petit coin de raison qui crie dans nos têtes (et qu’on essaye de murer derrière nos rêves) doit être écouté.
« Connais ta Maison » n’est pas annulé. Un jour, nous le ferons, ce grand voyage à travers les continents. Cette nouvelle qui vient de tomber à quelques jours du début, c’est très dur pour nous à digérer. Cela se rapproche de notre pire cauchemar : le début du film « Up » (« Là-haut ») où le couple rêve de voyage et est systématiquement rattrapé par des réalités très terre-à-terre leur imposant de postposer leur voyage. Oui, ces trois faux départs touchent une corde sensible. Oui, c’est très dur pour tous les deux.
Mais au fond de nous, nous savons. Nous savons que nos vies ne sont pas linéaires. Que nous voyageons sur un chemin de traverse… et que nous avons de la chance.
L’aventure continue
De retour de Zanzibar où nous avons passé les fêtes de fin d’année, les voyages de janvier 2017 sont à nos portes (avec entre autres Espagne, Finlande, Allemagne) et le début de notre voyage est maintenu en février, avec l’Islande et le Canada : tout n’est pas perdu !
Et si ce voyage de 3 ans est à reporter, cela laisse la porte ouverte pour réintroduire d’autres rêves que nous avions dû laisser de côté : reprendre nos cours de japonais, retourner au Japon… et tenter de jongler avec moins de boules à la fois, pour préserver la légèreté de nos rêves.
« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns. » Jacques Brel
- Nos projets et leurs évolutions (habitués des changements de plan !) :
- Notre année sabbatique 2014 – 2015 : La cerise sur le gâteau dévoilée – Projets 2015 : attention changement – Bilan d’un an de voyage autour du monde
- Notre projet de 4 mois en 2016 : Rester vivant (et grande annonce !) – Mon rêve rattrapé
- Ce que le voyage au long cours m’a apporté
- À nos vies parallèles
- Devenir le héros de sa propre aventure
Vous êtes au top, merci pour votre blog, continuez comme ça et bon courage!
Merci beaucoup ! Très touchés pour ce gentil message <3 🙂
Ton article est touchant, j’ai une boule au ventre pour vous, pour toi et l’état dans lequel tu sembles être sous cette pression dont tu n’avais pas totalement conscience… C’est bien parfois de se recentrer sur soi, et les amis sont là aussi pour nous faire quelques piqures de rappel n’est-ce pas?
Merci Cindy pour ton message. Oui, cette nouvelle année commence sur cette envie, bien banale mais tellement essentielle, de se recentrer et trouver un équilibre de vie. On veut voir le bon côté des choses et, je l’avoue, ce bon côté c’est en grande partie nos amis dont nous allons pouvoir profiter davantage cette année 🙂
Coucou Amandine,
oh mince, beaucoup de courage pour cette phase qui semble difficile…
Vraiment, vraiment, vraiment, ne crois pas que la vie est forcément plus simple pour les autres: il y a un tel monde entre les profils facebook des gens et leur réalité, entre ce qu’ils racontent aux poses café et le quotidien. Savoir cela ne te permettra pas de partir comme tu le souhaitais, mais au moins de savoir que ce n’est pas contre toi.
J’ai copié hier la fameuse prière de la Sérénité, elle me parait bien adaptée pour toi aussi je crois:
« Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer,
Le courage de changer les choses que je peux,
Et la sagesse d’en connaître la différence. »
A bientôt, ici ou là !
Coucou Aurélie, merci pour ton message <3
Je le sais bien, que la vie des autres n'est pas plus simple ; c'est une illusion d'optique, un biais de perception, un miroir déformant... Loin de moi l'envie de me prendre pour le centre du monde et la personne a la vie la plus compliquée ! Mais c'est vrai que parfois, j'ai l'impression (que je sais pertinemment fausse) que certaines personnes vivent sur des rails avec moins de questions et de dilemmes, alors que j'ai l'impression de n'avoir plus été dans ce cas depuis que j'ai quitté les études... pour le meilleur comme pour le pire ! Mais cela tient surtout à ma difficulté à faire des choix et à gérer le changement ; j'y travaille ! 😉 Et je sais que c'est une belle médaille, à double facette : la liberté (et les responsabilités qui y sont liées).
J'adore cette prière de Sérénité ! Il y a quelques années, je l'avais copiée dans un cahier que j'ouvrais régulièrement, juste pour gouter à ces mots quand j'en ressentais le besoin. Merci pour cette piqure de rappel 🙂
À bientôt j'espère aussi (et ça, c'est un des bons côtés de notre départ retardé, pouvoir avoir plus de temps pour les amis !)
Tu m’as fait peur. J’ai cru que tu allais nous annoncer que tu as une maladie incurable ou que François et toi alliez vous séparer! Sans minimiser ce que tu vis, j’ai tendance à croire – au-delà de toute la bullshit new age qu’on nous farcit sans arrêt – que quand il y a trop de «contre» dans la mise en place d’un projet, mieux vaut y revenir plus tard ou réévaluer son importance. Tant qu’on a la santé, physique et mentale, tout le reste est possible… au moment opportun. Je conclus en citant une éminente gourou qui a toujours la réponse à tout, la Reine des neiges : «Let it go! Let it gooooooo!!!!!» 😀 Bises!
Ah, Marie-Julie, j’adore ton message <3 <3 <3
C'est vrai, finalement, rien de vraiment dramatique : personne n'est mort où n'est en phase terminale, notre couple va toujours bien...
J'ai beaucoup aimé ton post Facebook (d'aujourd'hui ou de hier, je ne sais plus) et ton article « Est-ce si grave de ne pas réaliser tous ses rêves ? ». Cela m’a fait du bien à lire !
Cet article, je l’ai écrit aussi sous le coup de l’émotion, une émotion assez forte du fait du caractère répétitif de la chose cette année : 3 grands projets postposés, ça commence à faire beaucoup en une année ! Mais voilà, c’est aussi ça la vie ! Les imprévus, les changements de plan, les adaptations… Garder la barre, ce dire qu’on reviendra sur son cap et que rien n’est définitif et tout est toujours possible, qu’aucun choix ne nous coince éternellement et que notre liberté est toujours bien là !
Et merci pour cette phrase de sagesse, je vais l’écrire dans mon carnet en dessous de la prière de Sérénité partagée par Aurélie dans le message précédent ! 😉 😀
Coucou Amandine, je suis votre blog depuis quelques temps déjà et je suis de tout coeur avec vous… De tels projets avortés pour des amoureux du voyage c’est terrible! Mais de beaux voyages vous attendent tout de même très vite : ) Bonne année 2017, qu’elle soit riches de bonnes surprises!
Coucou Adèle, merci pour ton message et toute cette empathie et soutien qui s’en dégagent : ça me touche beaucoup.
Oui, d’autres bonnes choses nous attendent sur la route, j’en suis sûre 🙂
On te souhaite également une très belle année 2017 !
Je lis votre blog depuis peu mais j’en suis vite devenue une grande adepte ! Je m’exprime très très rarement (je préfère faire le sous-marin) mais cette article me touche particulièrement.
Parfois, les choses ne roulent pas comme on le voudrait, mais je me dis que cela vaut peut être mieux, la prochaine fois vous serez plus forts, plus déterminés et ce voyage tant repoussé n’en sera sûrement que plus beau. Je suis de tout coeur avec vous. Et je vous souhaite le meilleur pour cette nouvelle année qui commence. Au plaisir de vous lire !
Bonjour Jessica, mille mercis pour ce gentil message : ça me touche beaucoup ! Savoir que des personnes prennent le temps de me lire, apprécient notre blog et même prennent le temps de laisser un message : c’est un très beau cadeau ! Merci 🙂
Oui, continuer à regarder devant soi, vers l’avenir et toutes les possibilités de futurs qu’il promet ; y croire, rêver plus fort et poursuivre ses rêves, encore et toujours 🙂
Je te souhaite également une très bonne année 2017, en qu’elle t’apporte beaucoup de bonheur et d’épanouissement.
Au plaisir d’échanger dans de futurs commentaires 🙂
Bonjour Amandine,
J’ai lu avec émotion ton article. 3 projets qui ont du être reportés sur une année, c’est dur… Je mesure ce que c’est ayant du décaler le tour du monde prévu (et rêvé depuis plusieurs années) avec mon ami, celui-ci s’étant blessé. Cela n’a pas été facile tellement je l’attendais et pourtant les choses finissent par arriver. Une manière pour nous d’apprendre aussi la patience et de mieux savourer la concrétisation de nos projets ?!
Une porte qui se ferme -momentanément- pour laisser la place en attendant à beaucoup d’autres bonnes choses.
Bon courage et surtout une belle année de découvertes !
Bonjour Coline, merci pour ton message plein de compréhension et d’émotion, cela me touche beaucoup.
J’imagine ce que ça a dû être, de reporter votre tour du monde ; du coup, vous êtes encore en attente pour le départ ou déjà partis ? Je vous souhaite bon courage si vous attendez encore, bon rétablissement à ton ami et beaucoup de plaisir dans ce grand voyage…. et une très belle année 2017 ! 🙂
Bonjour Amandine
Départ prévu dans 2 semaines ! Finalement tout arrive… Et il en sera de même pour votre grand voyage 😉 D’ici là, profitez bien de vos (nombreux) voyages en perspective !
Merci beaucoup Coline ! 🙂 Génial (deux semaines : tu dois être super impatiente !!!) 😀 Dans quel coin du monde pars-tu ?
Déjà bon voyage à toi et au plaisir d’échanger dans de futurs commentaires ^^
Je pars en Asie pour commencer puis Nouvelle-Zélande et Australie ?et le départ se rapproche de plus en plus… Avec plaisir, ton blog nous a beaucoup accompagné dans notre réflexion pour ce voyage ! Bises
Superbe programme, bon voyage Coline ! Je te souhaite de belles découvertes !
Et merci pour ton retour sur le blog, ça me touche beaucoup ^^
Parfois le destin nous indique une autre direction, à l’opposé de celle qu’on voulait suivre.
C’est comme si on s’était trompé de bus au fin fond d’une contrée indienne, comme si on avait confondu les numéros et qu’on était monté dans le mauvais véhicule.
Partagé entre l’incrédulité, l’angoisse, la déception, on s’irrite et on peste sur les soubresauts de cette maudite route.
On se persuade de la qualité de l’asphalte, de la bonne conduite et des meilleurs sièges du bus qu’on devait prendre.
La tête brinquebalée par les creux et les bosses, le visage plein de poussière, le cœur au bord des lèvres, on finit par lever les yeux et regarder autour.
C’est là qu’on observe les visages, les paysages, l’horizon. C’est là qu’on se dit que cette étape n’est qu’un virage de plus sur la route du sommet, qu’une contre-temps sur notre long chemin, qu’un (pas si) vilain détour au milieu de l’itinéraire de notre vie.
J’espère que cette pause imprévue vous offrira de nombreuses surprises et rendra plus intense encore votre futur départ. Nul doute que la santé suivra portée par une envie immense, furieuse et délicieuse.
« En route, le mieux c’est de se perdre; lorsqu’on s’égare, les projets font place aux surprises et c’est alors, mais alors seulement, que le voyage commence. »
Merci Audrey pour ton commentaire. J’adore la métaphore du mauvais bus (ça sent le vécu ^^), c’est vraiment ça !
Je me retrouve bien dans cette idée ; après avoir passé mon temps à penser à la route prévue, je commence à orienter mon regard sur celle que nous sommes en train d’emprunter et celle que nous emprunterons… Car le présent et les promesses du futur devraient avoir plus de poids que les manquements du passé.
Et j’adore cette citation de Nicolas Bouvier, merci pour la piqure de rappel 😉 🙂
J’espère que rien de grave n’est arrivé… J’ai tout de suite pensé au post récent de Marie-Julie en te lisant (celui que tu as cité plus haut).
« Rien n’arrive pour rien » : effectivement, une phrase parfois surutilisée. Mais j’aime penser qu’au delà de cette formulation classique, il y a toujours une façon « d’utiliser » les événements de la vie de façon, au final, positive. Je suis certaine que le fait de reporter ce grand projet amènera son lot de conséquences positives, sinon nécessaires.
Merci beaucoup Bianca <3
J'aime beaucoup l'idée d'utiliser les événements de la vie (plus que devoir les justifier ou leur donner un sens à tout prix) et, toujours, garder confiance et une approche positive.
Nous allons néanmoins garder certains projets, en janvier et en février, dont un croit séjour au Québec début février 2016... Pas encore d'itinéraire bien précis, mais peut-être la possibilité de se rencontrer 😉 🙂
Comme d’habitude, tes mots me touchent Amandine. Même sous le coup de tes émotions, tes mots sont beaux même si la réalité ne l’est pas. La vie n’est pas linéaire, et ce projet ne sera pas annulé. Je me concentre sur ces mots là. Je vous souhaite de surmonter la prochaine épreuve, avec détermination. Votre voyage est reporté mais il n’en aura que plus de saveurs.
Prenez soin de vous et merci de parler vrai.
Merci beaucoup Alice ^_^ tes mots me font très plaisir à lire.
Oui, ce n’est pas la fin de tout : des voyages, il y en aura d’autres d’ici au grand voyage que nous devons postposer…
Je te souhaite une très belle année 2017, qu’elle t’apporte plein de beaux et doux moments.
Crotte 🙁 je ne sais pas ce qui se passe, j’espère que ce n’est rien de grave.
Je voulais juste réagir sur « la vie est des autres est linéaire » : non. Je le croyais aussi et j’ai fini par réaliser que personne n’a une vie linéaire, même pas mes parents, et pourtant plus pantoufles/canapé qu’eux c’est difficile 😉 c’est bête ce que je vais dire, mais « tout le monde a des problèmes » (des petits, des gros) tous les jours, tout le monde change de plan, tout le monde a des rêves qui sont repoussés voire annulés, mais pas tout le monde ne va le dire sur Facebook parce qu’on choisit toujours ce qu’on montre. Personne ne va montrer ça sur instagram, parce qu’il faut que tout soit policé et parfait. Et pas tout le monde ne va le mentionner en soirée entre potes parce que tout le monde n’en est pas fier. Et franchement, longtemps je me suis cassé la tête à me demander ce qui n’allait pas chez moi (bon ça va j’ai jamais eu de gros problèmes non plus !) : je n’avais pas la vie aussi parfaite que la copine qui avait déménagé en Grande-Bretagne, pas le super appart de la meuf sur instagram, pas le temps ou les moyens de sortir/bruncher/faire des teufs entre potes, pas envie/le temps d’aller dans des expos hipster, de regarder netflix, de faire du sport, d’avoir un corps de rêve comme toutes les fitgirl… j’étais pas en dépression non plus, mais je me posais des questions, et un jour j’ai lu un article qui expliquait comment les réseaux sociaux pouvaient pousser les gens à la dépression parce qu’ils croyaient que ce qu’ils voyaient était réel. Alors qu’en fait on choisit ce qu’on montre, tout le monde, même toi, sauf que toi tu es transparente 🙂
Bonjour Stéphanie, merci pour ton message.
Comme je le dis dans la première partie et l’idée « la vie des autres est linéaire », je sais bien que c’est faut (d’où le passage : « Seule la vie des autres est linéaire. Même si je sais que ce n’est qu’un leurre. Même si je sais que nos vies nous semblent toujours tellement plus compliquées que celle des autres. Même si je sais que chacun fait face à ses doutes et difficultés. »).
Les réseaux sociaux offrent une belle explication de ce biais de perception par un biais de partage : on ne partage que le beau. Mais sans aller jusqu’aux réseaux sociaux, combien de fois ne répondons-nous pas « ça va » à la question « comment ça va ? » même si ça ne va pas tant que ça… On choisit ce qu’on montre, on choisit aussi ce qu’on « absorbe » (je ne lis pas de magazine féminin, ne regarde pas la télévision, ne suis pas de « fit girl » sur Instagram…), ou du moins on le choisit jusqu’à un certain point (les films et les publicités resteront ce qu’ils sont, avec les messages parfois dommageables…).
Et oui, j’aime être vraie dans ce que je dis, dans ce que je suis, et j’y travaille pour être toujours plus en accord avec moi-même, mes valeurs… Merci pour ton message et pour sa conclusion, ça me touche beaucoup 🙂
Belle année 2017 à toi et au plaisir d’échanger dans de futurs commentaires 🙂
Et bien, pas de chance on dirait!
Montréal en février, vous êtes courageux, même moi je tente de fuir Montreal durant ce mois je ne supporte pas bien le froid intense… 😉
Bon voyage!
Merci Anouk pour ton message.
Je pense que quand on vit dans un endroit ou quand on y passe quelques jours/semaines, le vécu n’est pas le même 😉 Nous n’avons pas le temps d’être tannés du froid, de la neige et de l’hiver !!!
Même si je suis très frileuse, j’ai hâte de retrouver les paysages du Québec (j’y suis restée 5 mois il y a 10 ans déjà…).