Rentrer de voyage est une étape particulière : elle fait encore partie du processus voyage. Dans les premiers jours au retour de voyage, l’esprit est encore loin même si l’on est physiquement présent…
Le retour peut être d’autant plus difficile lorsque le voyage a été dépaysant, long, loin… (et tout en même temps ou aucun de ces facteurs parfois). Le choc du retour à la vie sédentaire, alias « la vie normale » ou « la vraie vie » (quelle horreur !), peut parfois faire mal.
Tu sais que tu reviens de voyage quand…
- Tu n’as aucune idée de l’heure qu’il est : plus l’habitude de vivre avec une montre au poignet, souffrant encore du décalage horaire, la notion de temps devient quelque chose d’abstrait et de relatif.
- Le mot urgence perd son impact : Se presser ? Pourquoi faire ? Vivre ailleurs permet de relativiser les « vrais problèmes » et les « vrais urgences ». Et puis, tout vient à point à qui sait attendre.
- L’eau chaude pour se laver parait être le plus grand luxe au monde.
- Pour dire merci ou bonjour, ce ne sont pas les mots de ta langue maternelle qui te viennent aux lèvres mais ceux du pays dont tu reviens (j’en ai d’ailleurs fait rire plus d’un en leur parlant khmer en revenant du Cambodge …).
- Tu ne sais plus à qui tu as raconté quoi et que, dans le doute, tu répètes en boucle tes anecdotes de voyage… sans doute histoire de faire perdurer l’illusion d’être encore un peu « là-bas ».
- Tu mangerais bien une soupe de nouilles (ou des raviolis vapeurs, des churros…) au petit déjeuner.
- Tu ne sais plus comment t’habiller : c’est quelle saison déjà ?
- Tu passes d’un état surexcité à apathique en un temps record : le blues du retour se bat contre l’envie de « tout raconter » (avec les yeux qui brillent quand on parle de cet « ailleurs »).
- Tout te parait cher : c’est ce prix là, un restaurant ?
- Tu t’étonnes de voir une circulation aussi paisible et ordonnée sur les routes, alors que c’est un embouteillage monstrueux.
- Tout le monde attend pour traverser alors que tu es déjà au milieu de la route…
- Tu penses que les motocyclistes sont des petits joueurs quand ils ne sont qu’à deux sur une moto.
- Tu as envie de négocier les prix un peu partout.
- Tu entends inlassablement les 4 même questions: « Alors, bien rentré ? C’était bien les vacances ? Quel est ton pays préféré ? C’était dangereux ? »
- Tu te couches en te demandant « Et demain, je vais où ? »… Puis de se souvenir que demain se déroulera sur le même lieu qu’aujourd’hui (déception).
- Tu dis toutes les bêtises qui te passent par la tête haut et fort, pour te souvenir, un peu trop tard au vu des regards que te lancent les passants, que « zut, tout le monde me comprend ici »… (moment de honte).
- Tu te demandes pourquoi les gens que tu croises en rue ne sourient pas.
Les 6 choses qui font qu’on est content de rentrer
Mais quand même, le retour peut aussi avoir du bon…
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- Le lit : Pas que je sois particulièrement flemmarde, mais retrouver un bon lit (son lit), confortable, avec une vraie couverture et des oreillers, cela a du bon parfois !
- La salle de bain : Quoi, une vraie douche, et même une baignoire ? Luxe suprême !
- La toilette : Peut-être le premier des bienfaits apprécié par les voyageur à leur retour…
- La gastronomie : Tout dépend évidemment d’où on revient (certains coin du monde sont difficiles à égaler !), mais le retour en Europe permet de goûter à une cuisine tellement variée qu’il y aura forcément au moins une chose que l’on sera content de retrouver au retour !Et quel plaisir aussi de pouvoir cuisiner : ne pas être obligé de manger dehors tous les soirs, à manger ce qu’on trouve (ce qui a son charme également, mais au bout de quelques semaines/mois, des pâtes nature me font rêver plus que tout !).
- Internet : Ah bon, il ne faut pas 5 minute pour charger Google ?
- Les proches : Et accessoirement, on est toujours contente de retrouver ses proches (amis, famille)… Parce que dans le fond, ils nous ont quand même manqués !
Partir – Voyager – Rentrer : la boucle est bouclée ?
Le retour est une étape du voyage en soi, et comme le reste de son voyage, elle mérite qu’on s’y attarde. Préparer son retour peut permettre d’atterrir plus en douceur : se programmer des activités (agréables si possibles !), avoir un futur projet devant soi (le monde ne s’arrête pas, il y en aura d’autres, des escapades !)…
Mon dernier retour m’a donné envie d’écrire ces quelques lignes :
Je reviens de voyage
Excusez-moi, je reviens de voyage …
J’ai encore la tête dans les nuages.
Les talons ont touchés le sol mais la tête n’a pas encore atterri.
Je reviens de voyage,
j’ai les pieds zébrés par le soleil,
le visage bronzé et les yeux dans le lointain.
J’ai faim, faim de ces jus de fruits frais du marché,
faim de ces ananas et pastèques coupés rien que pour moi,
faim de ces senteurs et de ces goûts qui persistent sur ma langue.
J’ai surtout faim d’ailleurs et de découvertes,
de ces mots inconnus qui buttent sur le bout de mes lèvres,
de ces cultures si différentes et si proches en même temps.
Je reviens de voyage, mais je ne m’inquiète pas,
bientôt mon esprit aura rejoint mon présent
et se mettra alors à penser au futur.
Je reviens de voyage, mais je repars bientôt,
toujours un projet devant soi, une flèche à décocher,
un pan de carte à explorer.
Je reviens de voyage, je suis en transit
destination vie,
destination voyage…
Mes deux souvenirs les plus marquant c’est quand je suis revenue de plusieurs mois aux Etats-Unis et au Mexique, je pense.
Lorsque je suis revenue des Etats-Unis, bon, déjà, j’étais complètement jet-laguée, mais c’était pas le plus perturbant. Ce qui m’a vraiment déboussolée, c’était la taille de mon environnement… Je trouvais tout petit : les voitures, les maisons, les routes. Limite je suffoquais ! J’avais besoin d’espace. Ça a duré 1 ou 2 semaines je crois 😉
Quand je suis revenue du Mexique, ça m’a fait bizarre de ne pas devoir prendre 3 douches par jour. On peut dire que c’était quand même plutôt cool du coup. Pas de côté vraiment désagréable pour ce retour de voyage donc. Je me rappelle par contre que j’étais perturbée par la taille des emballages. Au Mexique, ce n’est pas une bouteille de lait que tu as dans ton frigo, mais un bidon de lait !
Salut Zoé, merci pour ton commentaire et bienvenue ^^
Tes partages de vécu sont intéressants : le choc du « mais c’est tout petit ici » m’a fait rire. J’ai vécu pendant 5 mois à Québec, et je n’ai pas vraiment eu ce vécu, mais une amie installée à Montréal pendant la même période bien.
Ha, pouvoir marcher sans se retrouver en nage et ne plus devoir prendre de douche tout le temps, c’est vrai qu’on s’y re-fait assez vite 😉
Sympa aussi le coup des emballages; ça par contre j’ai eu aussi avec le Québec : tout est énorme, prévu pour des emballages big ++ ! Ce qui me « manque » de l’Asie et de l’Amérique latine au niveau emballage, c’est ce plastique omniprésent (boire dans un sachet en plastique, emballer un fruit fraîchement coupé dans un sac en plastique …).
Re-poser les pieds sur Terre… Exercice compliqué quand on ne les a jamais…
J’approuve à 100% ! 😉
Je me retrouve complètement dans cet article !!! De mon côté, je sais quand je suis de retour quand je joue à « On va où maintenant ? » devant le panneau des départs de l’aéroport !!! Pour ne plus se poser de questions, nous avons décidé de partir faire un tour du monde !!! Et qu’on ne nous parle (déjà / encore…) du retour !!!! 😉
Salut Prisca, merci pour ton commentaire et bienvenue ^^
Contente que tu puisses te retrouver dans l’article 😉
Je joue aussi à ce jeu du « où va-t-on ? » 😉 Nous avons une grande carte chez nous, et il ne se passe pas un jour sans que je jette un oeil sur elle et m’imagine m’envoler pour une destination au hasard, lointaine ou pas.
Moi aussi je regarde toujours les destinations à l’aéroport ! Je dis toujours à François « Tiens, si on allait à XXX plutôt que de rentrer à Bruxelles » (le XXX pouvant être à peu près n’importe où : le 1er nom qui me tombe sous les yeux, la dernières fois, c’était Kuala Lumpur !).
Je découvre votre blog et surtout votre chouette projet de tdm en famille qui débute cet été, j’adore voir ce genre de chose 😉 (un bon coup aux préjugés et à tous ceux qui disent que c’est impossible de voyager avec des enfants …) 😉 Je vous souhaite un très beau voyage et plein de belles aventures 🙂
Promis je ne vous parle plus de retour 😉
Bons préparatifs et bon voyage !
Oh oui, le retour c’est pas facile !
Moi en rentrant de Chine après un an là-bas, deux choses m’ont marquées :
– le silence des villes (même Paris !)
– le fait de tout comprendre dans la rue, à la radio, sur les panneaux, dans les journaux. Je comprenais sans faire d’efforts, sans même le vouloir. Je me souviens du trajet en métro de Roissy au centre de Paris, c’était insupportable de comprendre les conversations de tout le monde et très fatigant.
Par contre j’ai été surprise de la rapidité avec laquelle on se re-adapte à notre vie « d’avant ». Bien sur, y’a des coups de blues, de nostalgie, mais dans l’ensemble ça va très vite et on a l’impression que l’année passée à l’étranger n’est plus qu’un rêve…
et ça donne vite envie de repartir !!
Salut Gaëlle, merci pour ton commentaire et ton partage, je vois que je ne suis pas la seule à souffrir du mal des retours 😉
Ton ennui à comprendre tout ce qui se dit dans la rue me fait penser à mes « gaffes » répétées au retour de long voyage : je ne peux plus dire à haute voix toutes les bêtises qui me passent par la tête ! En voyage, ne pas parler la langue à un côté pratique : personne ne me comprends, je peux parler librement … liberté qu’on a du mal à perdre (et qui peut créer quelques petits moments de solitude voire de honte !) 😉
L’impression que le voyage était un rêve, un mirage, oui j’ai déjà vécu aussi ; mêlé avec la sensation d’avoir vécu plusieurs vies en une pendant ce voyage (un des bienfaits du nomadisme !). L’envie de repartir est toujours bien présente, c’est à la fois ce qui rend le retour difficile … et facile, car on sait que ce n’est qu’un moment de transition entre la fin d’un voyage et le début d’un autre 😉
Marrant j’ai écris un article sur le « retour », sachant que je n’ai jamais eu de voyage au long court, mais tes réflexions sont bien vraies, même sur une semaine dépaysante !
Salut Laponico,
merci pour ton commentaire et bienvenue ^^
Contente que tu te retrouves dans cet article ; comme je le disais, ce n’est pas nécessaire parfois de partir longtemps pour avoir ces sentiments particuliers au retour : un bon dépaysement radical est toujours efficace pour cela 😉
Moi j’ai réglé le problème : je ne rentre pas ! :p
Plus sérieusement, je me demande ce que me réservera mon passage (eh oui, toujours pas un retour) en France cet été, après plus de deux ans entre l’Amérique du Sud, l’Australie et l’Asie. Je n’ai pas de « chez-moi » à retrouver, pas de quotidien avec le quel renouer, finalement je serais en visite dans mon propre pays. Étrange de se projeter ainsi… En te lisant je réalise que je n’ai plus vraiment d’endroit où retourner (au sens concret et quotidien du terme j’entends, heureusement mes proches ne me laisseraient à la rue et je ne suis pas allergique à mon pays), conséquence de mon choix de vie nomade, de ma relation avec un homme pour qui la France n’est pas « la maison »… Je me demande bien quel sera le prochain endroit où j’éprouverai totalement ce bonheur mêlé de nostalgie que tu as si joliment décrit : retourner chez soi !
Bonjour Amandine,
Les retours de voyage peuvent être difficiles et je me retrouve très bien dans les points que tu as énoncés.
Pour moi il y a deux sortes de retour, le retour d’un petit voyage et le retour d’un long voyage.
Après un cours voyage je suis content de retrouver mon chez moi et mes habitudes.
Comme tu dis la douche, les toilettes, la nourriture, le lit, une bonne connexion internet, les endroits que l’on aime bien, ses amis etc… C’est agréable.
Par contre pour le retour d’un long voyage c’est diffèrent.
Je me rappelle quand je suis revenue de mon voyage de 14 mois (1 an en Australie et 2 mois en Asie) j’ai vraiment eu du mal pendant un moment. En fait on s’aperçoit que rien n’a vraiment changé par chez nous alors que nous on est plus le même. Et il faut se réinsérer, retrouver un logement, un travail etc… Ce n’est pas facile, après une vie de liberté et d’insouciance on retrouve la « réalité ». Alors qu’on rêve d’aventures, de voyages et de rencontres.
J’étais quand même content de rentrer mais je savais qu’il fallait absolument que je reparte pour un long voyage 🙂
Bravo amandine pour ces réflexions et tes articles. Si l’Afrique vous tente , Frédéric est pour 1 an en Cote d’Yvoir. Vous y serez les bienvenus . Bon retour chez nous. Le printemps t’accueille , la nature est belle , c’est une belle saison pour rentrer. Bisous
Bonjour Carine,
un grand merci pour ton message et ton soutien de manière générale pour notre travail sur le blog, cela me touche beaucoup ! ^^
Et merci pour l’information, on garde ça bien au chaud, on ne sait jamais 😉
Belle saison pour rentrer en effet : vive le printemps !
Merci pour tout et à bientôt j’espère.
Hé hé, le coup de la douche chaude c’est tellement vrai 😉
Pour moi, le retour se déroule en 3 phases :
#1 – quelques jours avant le retour : c’est le coup de blues. Je n’ai vraiment pas envie de rentrer.
#2 – la première semaine du retour : je suis content de revoir mes proches, de profiter des commodités d’un pays développé (douche chaude, lit confortable) et de la gastronomie française (notamment la baguette, la charcuterie et le verre de vin qui va avec).
#3 – les jours suivants : l’envie de repartir revient déjà. Les réflexions des gens deviennent insupportables (quand est ce que tu reprends une vie normale ?), les actualités télévisées me donnent mal au bide, le manque de soleil et de luminosité me font déprimer, etc…
Bref, quand on a commencé à voyager, il ne faut jamais arrêter !!
Bonjour Amandine,
Hé oui courage pour le retours! Mon dernier voyage c’était 3 semaines en Inde et quand je suis rentrée notre chauffeur nous manquait (mais on continue à s’envoyer des mails et messages pour avoir encore des nouvelles des gens que nous avons croisés). Ce qui a été le plus douloureux pour moi au retours aura été le manque de couleurs dans la rue:
Manque de couleurs des bâtiments, des étals, des gens….
Bref, je ne rêve que d’une chose c’est d’y retourner mais avant ça j’aimerai voir l’Afrique car jusqu’à présent j’ai surtout fait l’Asie….
Je connais bien ces sentiments. J’ai vécu à peu près la même chose à mon retour d’Australie il y a quelques années et je sais que je vais vivre la même chose dans quelques mois à mon retour d’Asie. Bonne chance pour la suite ! 🙂
C’est trop dur, le retour de voyage…. C’est pour ça que j’ai choisi de ne jamais rentrer 🙂
Excellent article, Humour, Poésie et réalisme
Je me reconnais dans tous les points (sauf parler à voix haute tout seul dans la rue LOL)
Merci Antonio pour le retour 🙂 Ravie que tu aies apprécié la lecture (et rassurée que tu ne parles pas tout seul dans les rues ! 😉 )
Ton article est génial ! Mais j’ai quand même pas envie de rentrer… 😉
Salut Marie, tu m’étonnes 😉 ! Profite bien en Equateur, ramène-nous plein de belles histoires, anecdotes & photos … et surtout de beaux dessins 🙂
Tu as mon soutien ! Je sais ce que c’est, j’ai mis 4 mois à me remettre de mon voyage au Brésil. Le plus dur dans le voyage c’est de rentrer chez soi. C’est comme un trou dans la quatrième dimension ! L’essentiel c’est que vous en ayez bien profité ! De toute manière c’est pas le dernier
Sinon faites comme un des commentateurs, ne rentrez plus 😀
Ca ressemble pas mal à ca je trouve 🙂 Pour répondre à ta question il y a toujours certaines choses qui prouvent que je ne suis jamais complètement revenue à mon arrivée chez moi. D’abord il y a toujours les mots please, thank you et sorry que je dis instantanément pendant quelques jours. Ça c’est à chaque fois.
Mais lors d’un périple de 4 mois en Asie du sud-est lorsque je suis revenue il y a des choses qui m’ont vraiment fait tout drôle les premiers jours. D’abord en arrivant à l’aéroport ce fut d’entendre parler francais et de bien comprendre et de voir l’écriture en francais également. Ensuite une fois dehors, ce qui m’avait marqué est le côté ordonné de nos quartiers résidentiels. Les maisons étaient tous grosses et parfaites avec le gazon très vert et parfaitement coupé. Je me souviens que le feeling était bizarre pendant quelques jours. Et dernière chose qui me vient en tête est lorsque je suis allée ma première poutine dans un quartier très québécois de Montréal. Ma première sortie depuis mon arrivée et là j’entends….J’va te prendre un gros roteux pis une patate frite! Avec un accent super puissant. Ayayaye, là c’était le comble. Sentiment très bizarre après autant de mois. Et je trouve toujours tout trop cher quand je reviens un peu comme toi. J’ose plus aller au resto ou faire des sorties pendant un temps car je trouve abusif les prix pratiqués ici. Mais bon on se réhabitue très vite à notre beat de vie régulier par contre…
Salut Rachel, merci pour ton commentaire et ta réponse 😉
Je vois que nous avons la même difficulté à revenir à notre langue maternelle au retour de voyage ! J’ai encore eu le réflexe de dire « Okun » (merci en khmer) pendant 2 semaines ; et quand je suis revenue d’Amérique latine, l’espagnol me venait aussi naturellement (voire plus que le français !).
Tout parait trop rangé n’est-ce pas ? C’est ce que j’ai essayé de dire concernant la circulation routière : on peut voir le pire embouteillage dans nos villes, cela ne rivalisera jamais avec la circulation chaotique de certains pays d’Asie et d’Amérique du Sud !
Et malgré tout ces vécus, on se réhabitue assez vite, on reprend des bonnes (et mauvaises habitudes) … mais je suis persuadée que quelque chose persiste, que chaque voyage me change un peu plus, que mon regard sur le monde évolue peu à peu … Identique et différente en même temps.
Merci pour cet article rafraichissant sur le retour de voyage. Je suis rentrée de mon voyage australien il y a bientôt 9 mois, mais c’est toujours une période de transition pour moi, en construction. Et j’ai l’impression que cela va durer longtemps. J’en fais part sur mon sur blog.
Perso, je crois que ce que j’ai le plus apprécié à mon retour après un an de privation culinaire, c’est la cuisine de ma môman haha!!
Merci pour ton message et ton partage d’expérience Nastasya 🙂 Hé oui, le retour est souvent une étape difficile… voir très difficile. On se sent moins seul de savoir que les autres vivent des émotions similaires 😉
Et oui, rentrer, ce n’est pas que négatif : on retrouve notre confort (une bonne douche !), du bon pain et la cuisine européenne qui est quand même fantastiquement variée et fine : miam ! 😀
Je me retrouve complètement dans ton article. Ça fait du bien de voir que l’on est plusieurs à avoir ce sentiment là. Les questions, c’est vrai, sont toujours les mêmes! « Ce n’était pas dangereux? » « Tu as eu des moments d’insécurités tout de même? » . Je sens qu’il est impossible d’expliquer notre voyage. J’adore la France, mais la vie en voyage est indescriptible.
Ce qu’il m’a le plus déstabilisée après mon voyage en Amérique latine, c’est l’ordre qu’il règne dans notre pays, tout est parfait, propre, rangé, luxueux. La spontanéité me manque, parler à n’importe qui dans la rue, les restos… me manque. En prenant le RER pour aller de l’aéroport CDG à Gare de Lyon, (donc premier jour en France) un homme s’est excusé car il faisait trop de bruit en ouvrant son emballage… J’ai rit, et je lui ai dit qu’il n’y avait pas de problèmes, au contraire ! On m’a regardé de façon étrange… Jamais en Amérique latine cette situation ne serait arrivée. – Choc de culture 🙂 –
Enfin on se réhabitue à tout… Je crois ^^. Sinon, quand est ce qu’on repart ? 😀
Merci pour ton article 🙂
Merci Véro pour ton commentaire. C’est drôle de redécouvrir cet article, après deux ans, avec un regard complètement différent : ce dernier retour du Japon me fait vivre un retour vraiment différent de tous ceux que j’ai vécu auparavant !
Mais sinon, c’est vrai, les retours se ressemblent souvent dans les émotions qu’ils suscitent en nous : tristesse, étonnement, nostalgie et réconfort aussi.
Et je comprends tout à fait ton choc au retour à une civilisation si rangée comparée à l’Amérique latine ! Nous aussi ce « chaleureux désordre » me manque à chaque fois.
Je te souhaite de beaux futurs voyages 🙂
Je me retrouve totalement dans ton article aussi !!! J’enchaine les voyages depuis 3 ans et la seule chose qui me fait pas déprimée totalement c’est de savoir que je vais vite repartir. Rester ici ? Impossible, sinon je sombre…
Merci Mathilde pour ton commentaire, ravie de savoir que tu te retrouves dans cet article 🙂
Le besoin de repartir, je connais ça aussi 😉 Courage dans l’attente d’ici le prochain voyage !
Tu résumes tellement bien ces sentiments complètements contradictoires : ce bonheur d’être rentré, cette tristesse que tout soit finit. Toutes ces choses qu’on est content de retrouver (pour ma part en général c’est le petit déjeuner et la langue française) et toutes celles qu’on voudrait ne pas quitter (le soleil, les sourires, les étoiles dans les yeux…). Nous c’est en retour de voyage qu’on fait les plus beau projets (« le plus beau voyage, c’est celui qu’on n’a pas encore fait » ^^)… en qu’on saoule tous le monde avec nos souvenirs !
Merci pour ton message Eoïne ! Ravie de lire que tu te retrouves dans ces quelques lignes 🙂
J’aime beaucoup la philosophie derrière cette phrase de Loick Peyron (que j’utilise très souvent moi aussi ^^) : « Le plus beau voyage, c’est celui qu’on n’a pas encore fait », tellement ouvert sur le futur et positif, plutôt que de garder un regard nostalgique tourné vers le passé 🙂