On connait tous l’adage : « les voyages forment la jeunesse ». En fait de jeunesse, ils modifient surtout en profondeur notre vision du monde et de ses réalités.
Découvrir de nouveaux horizons, être témoin d’autres façons de vivre, de penser. Faire face à différents contextes sociaux, économiques et historiques. Échanger avec les locaux ou d’autres voyageurs, partager des expériences, fouler de nouvelles terres.
Tout cela est bien plus qu’enrichissant. Cela nous change, cela élargit notre vision du monde et remet tout sous de nouvelles perspectives. Et il y a encore mieux, cela nous rend aussi plus intelligents !
Dans cet article, nous allons voir comment voyager change notre vision des choses et fortifie certains traits de caractère. On s’intéressera aussi à la façon dont ce changement peut être mis à profit dans notre développement personnel.
Car cette évolution de nous-mêmes n’est pas qu’une vue de l’esprit : elle est réelle (preuves scientifiques à l’appui) !
En quoi le voyage peut-il nous rendre plus intelligents ?
Le plaisir n’est pas la seule consolation du voyage. En fait, de nombreuses nouvelles publications scientifiques suggèrent que s’en aller, peu importe votre destination, est une fonction essentielle d’une pensée efficace.
D’abord, en favorisant le développement de nombreuses soft skills incontournables. En voici quelques-unes :
- L’ouverture d’esprit : c’est une qualité intellectuelle essentielle. L’ouverture aux nouvelles expériences fait d’ailleurs partie des 5 grands traits de personnalité établis par Goldberg en 1990.
- La créativité. Le voyage est une merveilleuse façon de booster notre inspiration. Antoine Bertrand, un artiste peintre très talentueux que j’ai eu le plaisir d’interviewer, me confiait que le voyage était pour lui un moyen privilégié de recharger ses « batteries créatives ». Un chercheur américain, William Maddux, a même réussi à déterminer un lien entre le fait de vivre à l’étranger et l’amélioration de sa créativité. D’autres études ont aussi montré que le voyage développe un sens de la perspective (la fameuse pensée « out of the box ») très utile pour résoudre certains problèmes.
- La culture générale. À moins de favoriser les escapades purement récréatives (plage, soleil et farniente), voyager est un moyen idéal pour se cultiver sans en avoir l’air. Se renseigner sur l’histoire du pays, faire des visites guidées, découvrir d’autres us et coutumes, échanger (encore) avec les locaux…
Ces trois qualités se rejoignent d’ailleurs pour former un tout cohérent. Voyager nous ouvre à tout un monde de nouvelles choses. Cette ouverture nous encourage à apprendre et découvrir. Le fruit de ces découvertes constitue un matériel brut que l’on pourra ensuite exploiter (ou non) de manière créative.
Le voyage est fatal aux préjugés, à l’intolérance et l’étroitesse d’esprit.
Mark Twain
Besoin d’un exemple ? En septembre, je suis allé visiter Barcelone.
Je ne connaissais pas la ville et j’ai pris plaisir à en découvrir les richesses.
La culture, l’architecture de Gaùdi, les traditions catalanes, le mythe de St Georges, la gastronomie, les paysages…
À mon retour, j’étais gonflé à bloc et j’avais des idées de sujets d’articles pour des mois !
Mais ne nous fions pas qu’à ma seule expérience, et voyons ce qu’en dit la science.
La science du voyage
Des chercheurs allemands ont mené une expérience pour déterminer le lien entre le voyage et une intelligence accrue. Pour l’étude, ils ont gardé 60 souris adultes femelles et génétiquement identiques dans un grand enclos rempli d’objets et d’aménagements en tous genres. Ceux-ci étaient censés créer un « environnement enrichi » afin d’habituer les animaux à interagir avec un environnement inconnu et changeant.
Ils ont divisé les souris en 3 groupes :
- L’un était exposé à l’environnement le plus riche, impliquant de nombreuses opportunités d’apprentissages.
- Le second était limité à des espaces plus petits et beaucoup moins stimulants.
- Le dernier, enfin, était utilisé en tant que groupe de contrôle.
Les scientifiques ont mesuré le nombre de rencontres avec de nouveaux évènements pour chaque groupe sur toute la durée de l’expérience (105 jours). Pour cela, les souris ont été équipées de dispositifs de repérage et surveillées par des capteurs placés tout autour d’elles.
Comme prévu, le groupe placé dans l’environnement le plus riche a clairement développé une plus grande quantité de neurogenèse hippocampique. Cela signifie que les souris de ce groupe ont montré beaucoup plus d’activité dans l’hippocampe, une région du cerveau principalement responsable de l’apprentissage, que leurs homologues moins aventureuses.
Les cerveaux des individus actifs produisent des neurones supplémentaires afin de prévoir d’autres expériences à venir et pour les traiter efficacement.
Dr Kempermann
Soit, cela se vérifie chez les souris… Mais quelles sont les implications pour nous, les humains ?
Si les expériences et les choix de vie ont une si grande influence sur la structure individuelle du cerveau chez les souris, les chances sont grandes pour que les répercussions soient encore plus importantes chez nous.
Dr Kempermann
Le mot de la fin…
Vous l’avez compris : voyager peut vous rendre plus malin, plus réceptif et créatif.
Immergés dans un environnement inhabituel, nous pouvons voir nos propres vies d’un angle bien différent que cela nous est possible de chez nous. On rentre ainsi à la maison plus sage qu’à notre départ, et pouvons trouver de nouvelles façons de résoudre nos problèmes.
Et lorsqu’on y pense, c’est assez logique. Quand vous partez en vadrouille, vous répondez à certains de vos besoins basiques en tant qu’être humain. Nous sommes nés pour explorer, rechercher l’inconnu, découvrir ce que l’on ne connait pas encore.
En tout cas, je sais que c’est vrai pour moi. Je ne peux pas rester longtemps statique avant que l’envie d’aller voir ailleurs ne me démange.
Le désir d’aller découvrir et explorer le monde est une partie inhérente de l’être humain. À présent, vous savez que cela peut aussi vous rendre plus intelligent.
La preuve scientifique que le voyage vous rend meilleur est là. De quoi d’autre avez-vous besoin ?
Pour poursuivre la lecture
- Pourquoi voyager rend heureux ?
- Comment le voyage a changé mon rapport à mon corps
- 5 leçons que j’ai apprises de mon premier voyage
- La thérapie par le voyage
- 10 choses (vraiment) indispensables à prendre en voyage
Je pense que le voyage accélère les expériences de la vie surtout lorsque l’on voyage seul. On en apprend tellement et vu que l’on ne peut compter que sur soi-même, on est obligé de prendre sur soi et se prendre en main.
Il n’y a pas d’échappatoire.
Hello Stefan !
Je ne suis pas un très gros voyageur (faute de moyens plus que d’envie) et je n’ai pas encore eu l’occasion de voyager en solitaire. Par contre, j’ai longuement parlé avec mon meilleur ami de son expérience du voyage en solo.
L’année dernière, il est parti un mois en Thaïlande en mode « sac à dos » et il a beaucoup insisté sur l’aspect que tu relèves: indépendance, plus grande ouverture aux autres, débrouillardise…
Je pense qu’en partant seul, on n’a pas à renvoyer une certaine image de soi aux autres (puisqu’il ne nous connaissent pas) ce qui peut aussi favoriser l’introspection. En ne se reposant pas sur quelqu’un d’autre, on peut aussi découvrir « ce qu’on a dans le ventre » et gagner en confiance en soi. En bref, que du positif !
Salut Stefan et Jérémy,
je répond un peu tard à certains commentaires (avec le voyage au Cambodge … là je profite d’un petit moment de repos dans la chaleur de l’après-midi).
Je pense que cet effet bénéfique du voyage en solo est bien réel, bien sûr ; mais qu’il n’est pas pour autant réservé aux voyageurs solo. Le groupe c’est encore un autre cas, mais le voyage en couple peut amener à ces remises en questions profondes également, et je parle d’expérience. En couple en voyage, pas question de ne pas « être profondément soi » – ce qui peut parfois posé quelques tensions, car le visage qui était montré dans la vie sédentaire n’est pas toujours le même que celui dévoilé dans la vie nomade …
Confiance en soi, débrouillardise .. sont tout aussi accessibles, tout dépend évidement de la dynamique du couple et du style de voyage 😉
Voyager c’est comme secouer un vieux tapis plein de poussière. La poussière fini toujours par revenir mais pour un temps tu es plein d’inspiration car libéré des parasites.
Mine de rien avoir tous ses sens en éveil, ça te redonne de l’énergie, physique mais aussi mentale. On aurait pu pousser plus loin, ou les scientifiques auraient pu pousser plus loin en répondant à la question ou en faisant une étude sur « Pourquoi les enfants qui voyagent ont plus de chance de réussir ou trouver leur voie dans la vie ? ». A défaut de parents assez intelligents pour ne pas dire pas complètement attardés, pour leur faire comprendre que la vie ne se résume pas à leur propre vision (celle des parents) !
Je viens d’écrire un article qui sera publié prochainement qui ne répond pas à la question « Pourquoi le voyage rend plus intelligent » mais « Pourquoi l’effort physique rend plus sage ? » . Considérant que sans sagesse, on peut écarter toute notion d’intelligence, je suis allé directement à la source de l’intelligence, à mon sens. Je fais aussi quelques parallèles direct avec le voyage, mais c’est bien sûr lié. Par contre c’est un bon pavé comme je sais si bien les faire 😉
Bonjour Bertrand,
Je te rejoins totalement sur ta vision du voyage et j’aime beaucoup ta métaphore du tapis, c’est vraiment bien imagé !
C’est bien aussi de mettre en parallèle le développement des enfants au voyage. Finalement, un enfant passe son temps à explorer et découvrir, c’est sans doute une des clés de son raisonnement original et de son ouverture d’esprit. Le voyage permet cela aux adultes, et ça fait un bien fou !
Enfin, je suis d’avis qu’il n’y a pas de véritable intelligence sans sagesse. Aussi intelligent que l’on soit, si justement on ne « cultive » pas un peu de simplicité dans sa vie, ça ne reste qu’une accumulation de savoirs… et c’est assez stérile.
Salut Bertrand,
je me suis déjà quelques fois déjà manifesté suite à tes commentaires pour te dire mon désaccord. Pour une fois je suis avec toi:)
Au sujet des conclusions du présent article – même si j’en trouve les arguments passablement nases – le voyage ça fait du bien partout, on a eu l’occasion de le lire et de le dire ici.
Et aussi quant à ce que tu dis des parents attardés, dont je me sens un peu malgré moi devoir faire partie. Je me vois presque obligé de les défendre. Les parents peuvent avoir une vilaine influence, mais…
D’abord les enfants se forment par mimétisme. C’est assez troublant de voir ses propres mauvaises manières prendre corps, et de devoir entrer en lutte avec elles, en ses enfants, alors que l’on ne les a pas dominées en soi.
Difficile ensuite dans bien des situations de ne pas user de la force. Face à l’interdit que l’on doit faire respecter, il y a plusieurs solutions, la diversion, l’entertainment, j’en zappe, mais on passe toujours un moment ou un autre par l’oppression pure et simple. Depuis un an que je m’occupe de mes gosses à temps plein, j’ai considérablement développé mon autorité naturelle. je tends au croisement entre le beauf d’extrême droite et le dresseur de caniches. Le temps que les enfants puissent entendre plus de subtilité, j’espère ne pas m’être transformé en officier nazi. Les parents attardés dont tu parles n’ont en général pas ce recul, mais quelle différence au fond ? Voir c’est bien, agir c’est mieux.
Ça fait longtemps que j’ai envie de passer sur ton site, je me suis encore jamais donné le temps. Tu es un des rares commentateurs qui se donne le mal de participer aux réflexions proposées ici, sans systématiquement opiner du chef. J’apprécie beaucoup. Ton prochain « sport et sagesse » me tente carrément, je suis déjà pas d’accord avec ses prémices:)
Salut Sirhom,
J’imagine que la règle du 80/20 doit aussi fonctionner avec les enfants, 80% de mimétisme, 20% de « paroles ». J’ai été enfant! donc je sais que ce sont les habitudes inconscientes (ou les paroles inconscientes « jetées comme ça ») qui s’ancrent en toi le plus profondément !
Le recul c’est là où je voulais en venir. Tu ne seras jamais parfait, mais le minimum c’est de faire l’effort de prendre du recul et de te poser la question : « Qu’est ce que mes actes et paroles vont avoir comme répercutions sur leur éducation à long terme ? ». Se poser la question c’est déjà le début de la solution. Malheureusement ceux qui ne se la pose pas ne sont pas non plus en mesure de comprendre qu’ils n’auraient jamais du faire de gosses. Je dois bien avouer que je suis absolument intolérant à ce propos tant ça m’exaspère. Et ça m’exaspère d’autant plus que j’ai compris cela seul et jeune alors que je n’ai pas d’enfants. Il n’y a pas besoin d’être psy ou philosophe pour le comprendre. Etre en mesure de prendre du recul c’est tout de même ce qui différencie l’homme de l’animal ! C’est la base. C’est aussi la base de l’amour lorsque l’on a des enfants et c’est en soi un acte. Je crois que l’état d’esprit c’est le plus important, même si on fait une erreur de temps en temps sur le forme, si le fond est bon, on restera dans la bonne direction. Le problème c’est quand il n’y a pas de fond du tout !
Concernant le sport et la sagesse, je commence en tout premier lieu à définir ce que j’entends pas sport et donc je ne fais référence en aucun cas aux footballers pro ou équivalent :). Encore une fois, je veux parler d’un état d’esprit au delà de la pratique. Mais de but en blanc, avec « Sport et Sagesse », je comprend que tu puisse être réticent à l’idée 😉
A+
Je pense que j’ai en gros capté ce que tu entends par sport. Je trouve pas la liaison sport et sagesse douteuse du tout, bien au contraire. Moi qui suis sportif en pointillé, j’aurais sans doute raccourci à santé et sagesse. C’est plutôt le rapprochement sagesse intelligence qui me fait peur:)
Encore une fois on entre dans des questions de termes, on ne met pas la même chose derrière ces mots. A voir comment tu les articules ensuite. On discutera de ça chez toi:)
++
Tu sais mettre les lecteurs en appétit Bertrand ! Hâte de découvrir ton article sur l’effort physique, clé de la sagesse ! 😉
En relisant ton commentaire Bretrand, je pense que tu soulignes quelque chose de très intéressant : peut-on maintenir cet état d’esprit « ouvert, libéré, créatif » atteint sur les routes ? La routine de la vie moderne sédentaire doit-elle reprendre obligatoirement le dessus et insufler une manière de penser moins créative à notre retour.
Je pense que c’est un travers courant, « obligé », mais peut-être (en partie ?) repoussable dans le temps, voir contrecarrable (ça se dit ?) en partie. En tout cas je l’espère !
Je sais que si j’ai créé ce blog de voyage, c’est en partie grace à ce retour au Pérou en janvier 2013 où pendant 1 mois j’ai retrouvé mes sensations de voyage au long cours, et tout ce que cela implique sur le plan émotionnel et psychologique. C’est grace à cette énergie et cette envie de partager que j’ai mené à bien la rélfexion qu’il me fallait « plus » et « autre chose » que notre premier site « sur la route du monde » et qu’est né « Un sac sur le dos quelques mois plus tard.
Après, casser et sortir de la routine, c’est un challenge quotidien, aussi bien dans sa vie de couple que dans sa vie tout court; Et vouloir prolonger l’état d’esprit et les bonnes résolutions de voyage est une belle manière de le faire 😉
le voyage , presque tous le monde aiment voyager , Ce que j’ai gagné à voyager , c’est surtout le fait d’avoir appris à mieux me contenter de mes propres moyens et de mes propres désires . merci Jérémy
Bonjour Ilyes, ravi de te voir ici 😉
C’est sûr, le voyage nous permet de prendre du recul sur la réelle importance de nos problèmes ou de nos désirs. C’est encore plus vrai lorsqu’on voyage dans des pays en voie de développement.
Un oncle ayant beaucoup voyagé me disait récemment que dans certains pays, la préoccupation première est simplement de trouver de quoi manger. Et que se rendre compte de ça « en vrai », de le vivre, c’est autre chose que d’y penser de temps en temps distraitement.
C’est un besoin tellement basique pour nous qu’on n’y pense même pas, c’est naturel. Pourtant, être témoin de ça remet les idées en place, apparemment.
Je réagis à ton commentaire Jérémy car il me parle beaucoup. Effectievement en voyage dans certains pays, ‘lon croise des gens pour qui la préoccupation première est la survie, trouver à manger, … cela remet les choses en place ! Cureieusement, nos préccupations de notre vie sédentaire occidentale sont vites minimisées.
C’est un peu le même effet que la photo de l’unvers avec cette flèche qui indique « vous êtes ici ». j’aime beaucoup, car cela nous apprend à prendre du recul et relativiser : nous sommes tous poussières d’étoile, tous semblables et différents, et surtout tous éphémères …
Salut Jérémy, salut unsacsurledos:)
Pour l’essentiel je suis certain qu’on est tous d’accord, après tout on se retrouve sur un blog de voyage. Le voyage ça fait du bien par où ça passe, mais comme l’a dit Amandine parfois en ses lignes, ce n’est pas non plus la remède magique à tous les maux. On y emmène ce que l’on est et ce que l’on cherche, pour le meilleur et pour le pire.
Toi Jérémy qui travailles à penser out of the box, tu y trouve une source à ta créativité, parce que c’est ton optique, ta disposition. Je pense que c’est primordial.
La plupart des gens en voyage ne cherchent qu’à se changer les idées. Pas à être changés, mais à rompre avec la routine, avant d’y retourner.
L’argument scientifique, comme disait Schopenhauer, ça le fait bien. Mais il vaut mieux tenir son sujet. Quel est le lien entre l’hippocampe et l’intellect ? Je suis persuadé que les footballers pro en ont un bien gros, d’hippocampe.
Bonjour Sirhom,
Merci pour tes commentaires honnêtes. Comme toi, j’apprécie qu’un commentaire sois donné sans langue de bois 😉
Il est certain que le but premier du voyage n’est pas de s’éloigner de ses problèmes ni d’y trouver une solution. On part d’abord parce-qu’on a envie d’évasion, de découvertes, de « vraie » vie tout simplement. Ce que je dis, c’est que s’éloigner et être amené à adopter un autre point de vue, moins ethnocentré, ne peut qu’être positif.
J’insiste aussi sur le fait que tout le monde n’appréhende pas le voyage de la même manière. Certains sont plus passifs, moins impliqués que d’autres dans leur volonté de découvertes et de partages.
Passons à « l’argument scientifique », qui n’est pas inutile dans le contexte de cet article. Je cite wikipedia (qui, quoiqu’on en dise, est une source d’information de plus en plus fiable avec le temps et les moyens consacrés):
« À l’inverse, les oestrogènes, les traitements antidépresseurs, l’activité physique, la présence d’un environnement enrichi et l’apprentissage qui dépendent de l’hippocampe ont montré des effets positifs sur la quantité de nouveaux neurones. Il semble y avoir un lien entre l’apprentissage et la consolidation des souvenirs et la neurogenèse de l’hippocampe. »
Loin de moi l’envie de prendre des raccourcis douteux. Mais il semble que quitter un lieu que l’on connaît par cœur (chez soi) pour en découvrir d’autres inconnus (ou beaucoup moins familiers) ailleurs, c’est bien enrichir son environnement. Dans cette mesure, on peut penser que le voyage peut bien permettre de développer/consolider l’intellect, au même titre que le sport par exemple.
Sauf qu’avec le voyage, on n’agit pas seulement au niveau physiologique mais aussi au niveau personnel: on apprend des choses concrètes, on vit des choses qui améliorent notre réflexion présente et qui serviront, peut-être, à alimenter les futures.
Enfin, je pense que les footballeurs doivent effectivement avoir un hippocampe développé. Celui-ci joue un rôle important dans les souvenirs et la navigation spatiale. Et on sait bien qu’un joueur de foot doit pouvoir se souvenir des instructions de son coach lorsqu’il se déplace sur le terrain 😉
Salut Jérémy,
merci pour ta réponse.
Comme je te l’écrivais, dans le fond je suis totalement d’accord avec toi. Je crois au changement comme pratique de santé, et au voyage comme un moyen d’y parvenir. Mais je préfère quand c’est toi qui en parles. Je préfère ton intuition et ton parler, à la preuve des scientifiques qui au final ont un train de retard. Leur conclusion que tu exposes reviendrait – avec un décalage – à dire que se muscler le mollet permet d’être en bonne santé. Ce n’est pas faux, mais encore très loin de la vérité plus juste que l’on connait tous, parce que voyageurs, on l’a vécu, ou par le vieil adage de chez nous « les voyages forment la jeunesse ».
Je trouve très chouette ce que tu as à dire. Mais c’est vrai que le rapprochement de ton titre un peu racoleur, et de l’argument scientifique… j’ai l’impression qu’on veut me vendre une potion magique, qui lave plus blanc.
Hello Sirhom,
Je comprends bien ce que tu veux dire: tu es plus sensible au vécu qu’à des arguments scientifiques que tu juges plus artificiels.
Je peux le concevoir, mais je reste d’avis que l’expérience dont je parle est toujours bonne à connaître. Pendant la majeure partie de l’article je parle de ressenti, et ce paragraphe à portée plus scientifique permet de se cultiver un peu. Qui sait, il pourra peut-être alimenter une discussion entre voyageurs dans un bar au fin fond de la Thaïlande un jour ! ^^
Pour le titre un peu racoleur, je l’admets (quoique je vois souvent bien pire). Mais face à l’infobésité, il faut savoir utiliser quelques techniques pour sortir du lot et espérer être lu. Il a au moins l’avantage de piquer la curiosité !
Au plaisir 😉
Très bel article! C’est vrai que le voyage est l’une des plus belles et enrichissantes expériences que l’on puisse vivre 🙂
Merci pour ce gentil commentaire, Fanny !
Article vraiment intéressant, en plus de ce qui est dit cher Jérémy, à part que voyager est enrichissant, je trouves que c’est la meilleure façon pour se détacher de notre routine quotidienne.
Merci pour ton commentaire, « Voyages au Canada » 😉
Je suis tout à fait d’accord, voyager est tellement contraire au train-train quotidien… L’aventure, quoi !
Voyager c’est se découvrir ! Et c’est encore plus vrai pour les voyages en couple
Je suis tout à fait d’accord, c’est une expérience très riche et très épanouissante.
En plus le contact avec les populations locales nous permet d’avoir des points de vue différents et de partager encore plus d’expériences 😉
Salut Manu, c’est vrai que l’on a pas encore insisté jusqu’ici dans ce contact à d’autres civilisations et d’autres cultures : cela permet aussi de penser « Out of the box » 😉
Je trouve la démarche très intéressante, de pouvoir voir plus loin que le seul gain hédoniste du voyage mais bien de lier la découverte et l’ouverture sur d’autres culture, à l’inconnu, à un véritable gain intellectuel. Je vais être assez franc, je ne suis pas forcément convaincu par l’étude sur des souris, l’homme est pour moi bien plus complexe que cela, mais tout de même, le fait qu’un effet existant ait été prouvé est pour moi une première marche.
En tout cas, cet article m’a permis de découvrir le blog de Jérémy, je le trouve super sympa 🙂
Bonne journée à vous tous !
Bonjour Marc, merci pour ton commentaire et désolé pour cette réponse tardive.
Tu n’es pas le seul à être sceptique sur cette expérience avec les souris. En réalité, je pense qu’il faut dépasser le fait que ce soit des animaux et se concentrer sur la similitude entre leur génétique et la nôtre.
Bien sûr, l’homme est bien plus complexe que la souris d’un point de vue émotionnel ou intellectuel. Mais si les tests en laboratoire sont si souvent réalisés sur des souris, c’est parce-que leurs gènes sont très proches des nôtres.
Ainsi, si des changements se produisent chez les souris au niveau cérébral, il y a de grandes chances pour qu’il en soit de même dans le cerveau humain. Tout changement, tout apprentissage a d’ailleurs une incidence sur le cerveau, c’est le principe de « neuroplasticité » 😉
Au plaisir de te voir passer sur OTB, Marc !