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Un sac sur le dos Un sac sur le dos
Amandine

L’île de Pâques n’a pas fini de faire parler d’elle… Enfin… Sur le blog, si ! Car cet article est le dernier de son genre : il vient clore la saga des mystères de l’île de Pâques ! Après vous avoir parlé des fameux Moaïs, des premiers habitants et de la chute du peuple Rapa Nui… il me reste encore un mystère à vous raconter. Et pas le moindre !  Au programme d’aujourd’hui, pour ce dernier chapitre : l’hypothèse du contact inca.

Cette grande civilisation a-t-elle un jour posé le pied sur l’île de Pâques ?

Les Incas sur l’île de Pâques ?

Oui, vous avez bien lu ! Deux emblèmes mythiques de l’archéologie réunis sous une même hypothèse. Nous avons ouvert des yeux ronds la première fois que nous en avons entendu parler. Et puis, et puis… nous avions eu envie de nous dire :

Pourquoi pas ?

Nous avons découvert cette théorie lors de notre troisième voyage au Pérou, grâce à une belle rencontre à Lima avec Guy, un guide belge passionné d’histoire péruvienne (de l’agence Aventura Latino America). Depuis la première fois que cette hypothèse a été formulée, par l’explorateur espagnol Pedro Sarmiento de Gamboa au XVIe siècle, plusieurs chercheurs ont étudié la possibilité de contacts entre les habitants de l’île de Pâques et ceux du continent sud-américain. Mais les plus connus sont sans doute l’historien José Antonio del Busto et l’ethnologue Thor Heyerdahl (dont nous avons déjà parlé dans le volet sur les Moaïs), qui pensent que les Incas auraient bien posé les pieds sur cette île

Comment, pourquoi : je vous raconte toute l’histoire (ou presque) !

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Tupac Yupanqui (par Guaman Poma de Ayala)

Il était une fois…

Il était une fois, au XVe siècle, le fils l’héritier du Grand Inca : Tupac Yupanqui.

L’histoire, telle qu’elle nous est rapportée par les chroniques des Espagnols (dont Pedro Sarmiento de Gamboa), raconte que Tupac Yupanqui, lors d’une campagne dans le nord de l’Empire inca, entendit parler d’îles lointaines au milieu de la mer.

Intrigué, il décida d’aller les conquérir et ainsi, d’étendre le territoire inca au-delà de l’horizon bleu. Il partit avec ses guerriers sur des radeaux à voile et, après des semaines de navigation, arriva sur deux îles appelées à l’époque Ninachumbi et Auachumbi, qui seraient les actuelles Mangareva (en Polynésie Française) et l’île de Pâques.

Les dessous de l’histoire

Quelles preuves avons-nous, hormis cette histoire, pour étayer la théorie du contact inca ?

L’historien péruvien José Antonio del Busto avance plus d’une trentaine de preuves pour appuyer son idée. Entre autres :

Contact Inca ou pas contact inca ?

À l’heure actuelle, cette théorie reste très marginalisée et n’est, comme toutes les tentatives d’études de notre histoire, qu’une hypothèse.

Mais personnellement, je l’aime bien, cette histoire !

J’aime l’idée de balayer les idées reçues, de revoir les choses sous un angle neuf et, surtout, de ne pas considérer nos ancêtres comme des gens « incapables », mais bien plein de ressources.

J’aime aussi découvrir l’enthousiasme et la soif de découverte de certains êtres humains, prêts à tout pour faire avancer nos connaissances sur le monde. Comme cet anthropologue norvégien, Thor Heyerdahl, et son projet « Kon Tiki » : cet homme décida ainsi, en 1947, de partir sur un radeau rudimentaire pour parcourir quelque 8000 km en plein océan Pacifique afin de prouver que sa théorie (des Péruviens navigateurs arrivant jusqu’en Polynésie) était crédible.

Et j’aime également m’imaginer le choc entre la culture insulaire Rapa Nui et les explorateurs Incas : imaginez-vous un instant la surprise de part et d’autre et le choc culturel à leur arrivée sur l’île !

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L’île de Pâques restera mystère © Evafrench

Et vous, que pensez-vous de cette théorie autour des mystères de l’île de Pâques ? 

Pour aller plus loin et poursuivre la lecture :
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10 réponses à “Les mystères de l’île de Pâques – Le contact inca (4/4)”

  1. Halala, moi aussi j’aime bien ces histoires où l’imagination peut vagabonder faute de preuves pour les confirmer ou les réfuter.
    L’expédition du Kon Tiki est quand même une sacrée aventure ! Risquer sa vie pour prouver qu’une théorie est valable, si ça c’est pas du courage… Ces mecs là me font rêver 🙂
    Tiens, si je ne t’en ai pas déjà parlé, et si tu aimes mixer rêves et archéologie, je te recommande ce documentaire fantastique sur les relations entre les pyramides égyptiennes et le nombre Phi, censé avoir été découvert plusieurs siècles après leur édification : « La révélation des Pyramides ».

    • Merci Mathieu pour ton message 🙂 Je vois que je ne suis pas la seule à rêver devant la détermination de certains explorateurs et scientifiques ?

      Et merci pour la recommandation : on a déjà vu ce reportage, un grand classique pour les amateurs d’archéologie et de mystères 😉

  2. C’est littéralement passionnant ! L’archéologie est le meilleur outil pour émettre des hypothèses très probables… J’aime bien aussi cette histoire!

    Dans le même registre (archéologie et île de Pâques), connais-tu les travaux de Jared Diamond ?
    Il y parle de l’histoire plus contemporaine de l’île, et expliquent, à partir d’indices archéologiques et anthropologiques, les raisons probables pour lesquelles la civilisation s’est effondrée. Captivant également!

    • Bonjour Gaël, oui, je connais (bien !) : j’en parle également sur le site. Comme tu as pu le voir en fin d’article, cet article fait partie d’un dossier « Mystères de l’île de Pâques » en 4 volets. Le volet 2 parlant des théories autour de extinction de ce peuple.

  3. Hello

    j’ai le projet d’aller sur Rapa Nui ( Ile de Pâques ) fin décembre . J’ai lu avec passion et attention les articles d’Amandine. Super de partager tes recherches et découvertes.

    Moi je découvre….mais en voyant certaines photos du site Tiwanacu, en Bolivie, près du Pérou, j’ai tout de suite penser aux Mohaïs… je vous en dirai plus en janvier si tout va bien.

    Hasta pronto

  4. Les Incas ou plutôt la civilisation qui les a précédée car les assemblages parfaits de pierres polygonales n’est pas de l’époque inca mais bien d’avant.
    Les murs édifiés durant l’époque Inca n’ont pas cette technologie. Les incas l’avaient déjà dit aux conquistadors, Sacsayhuaman à Cusco étaient déjà présent avant l’empire Inca.
    Cette technique d’assemblage de pierres est une signature d’une civilisation très ancienne que nous retrouvons sur tous les continents et qui n’a pas survécue à une catastrophe planétaire il y a au moins 10.000 ans.

    • Bonjour Ludovic,

      Si tu as de vraies études scientifiques qui étayent cette thèse, n’hésite pas à nous en donner les références, ca m’intéressera au plus haut point (mais, alors que c’est un sujet qui me passionne tout particulièrement, je n’ai toujours pas vu même ces derniers mois une telle étude permettant de faire passer cette hypothèse au statut de théorie). Dans le cas contraire, je me permets de signaler que cette hypothèse reste non démontrée et donc reste au statut de croyance populaire.

      Tu parles des Incas, mais ceux-ci n’ont existé qu’un bon siècle avant l’arrivée des hispaniques. Pourtant le Pérou possède des civilisations officiellement vieilles de plusieurs milliers d’années, telles que les Nazcas, ou les Caral (plus de 4.000 ans). Au pire ils étaient donc bien là largement avant les Incas. Mais à nouveau, officiellement ce sont bien les Incas qui ont érigé Sacsayhuaman. Quant aux Incas qui auraient dit aux hispaniques que c’était déjà là avant, je pense, au risque de me tromper, que tu fais allusion plutôt au site de Tiwanaku, en Bolivie, et qui serait une des origine les plus probables des Incas au Pérou.

  5. A lire aussi le livre de Francis Maziere : Fantastique Ile de Pâques (1965). Il aborde aussi cette possibilité.

  6. Le site de vinapu n’a jamais été attaqué à la dynamite. car les moai sont toujours en place, et le mur, à part deux pierres qui sont au sol est presque intact. Le mur de vinapu à été construit seulement à la fin 16ème début 17ème siècle, bien après la légende de tupac yupanqui(15ème siècle).
    En décembre 2016, des norvégiens ont voulu suivre les traces de Thor Heyerdahl en se laissant tirer par les courants. Ils partirent de Callao comme leur grand prédécesseur, mais au lieu de remonter vers le nord puis bifurquer vers l’ouest comme le fit Thors, ils filèrent directement vers le Sud. Tellement vers le Sud qu’ils arrivènt aus quarantième rugissant et furent contraint d’abandonner les deux bateaux. Ce qui implique que les courants ne sont pas constants et que heyerdahl a eu beaucoup de chance.

    J’habite sur l’île depuis 17 ans et j’adore l’histoire. il ya des choses que l’on peut savoir qu’en y étant à demeure. Tous les Archéologues, ethnologues, antropologues ne font que passer et parfois seulement pour essayer de faire valoir que leur hypothèse est la bonne, en mettant en exergue ce qui coïncide avec leurs idées et étouffer ce qui ne les arrangent pas.

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