La fameuse activité que nous n’avions pas faite lors de notre premier voyage, faute de temps, et que nous attendions de vivre avant de vous confier nos impressions sur Miyajima. Car on dit qu’on ne connait pas vraiment Miyajima tant qu’on n’a pas gravi le Mont Misen… Et on confirme que cette randonnée nous a permis de découvrir un pan nouveau de l’ile ! On vous partage notre expérience et les informations pratiques pour préparer votre voyage au Japon.
4 manières de gravir le Mont Misen
Il existe 4 moyens d’arriver au sommet du Mont Misen, le point le plus haut de l’ile de Miyajima : 1 en téléférique et 3 à pied.
En téléférique
Pour ceux qui préfèrent éviter une trop longue marche, le téléférique est une très belle option.
On peut commencer par prendre un bus gratuit, qui relie toutes les 20 minutes le centre de Miyajima à la station de téléférique Momijidani.
Ensuite, la montée se fait en deux étapes :
- de Momijidani à la station intermédiaire Kayatani : 10 minutes de trajet, cabine 4 à 6 personnes, toutes les minutes
- de Kayatani à la station terminus Shishiiwa : 5 minutes de trajet, plus grande cabine, fréquence tous les quarts d’heure
Enfin, depuis Shishiiwa, il faut compter une demi-heure de marche pour atteindre le sommet du Mont Misen.
A pied
Et pour les marcheurs, trois parcours de randonnée mènent au sommet :
- Momiji
- Daisho-in
- Omoto
Le chemin Momiji
Le premier parcours, le Momiji, est réputé le plus simple… même si mes beaux-parents qui l’ont emprunté nous disent qu’il n’est pas si simple que cela ! Il est conseillé de ne pas démarrer trop vite.
Il se parcourt en 1 h 30 à 2 h, en remontant la rivière, et fait 2,5 km. Il a aussi le très gros avantage d’être celui qui mène au téléférique. Donc si en cours de route vous vous rendez-compte que ce n’est pas pour vous, il y a moyen de ne pas juste rebrousser chemin.
Le chemin Daisho-in
Le second parcours est de difficulté moyenne… malgré ses 2000 marches ! C’est le plus lumineux des trois, et son sentier est encadré par des statuettes de bouddha, donnant un certain cachet à la balade. Il faut à peu près le même temps que pour le premier chemin afin d’arriver au sommet, et il s’étend sur 3 km.
Nous n’avons parcouru que le tout début de ce sentier, jusqu’au temple Daisho-in, ainsi que sa fin, car les parcours 2 et 3 se recoupent sur la dernière portion à partir de la porte Niomon.
Le chemin Omoto
Et enfin le troisième et dernier chemin : l’Omoto. Il est réputé être le plus difficile et le plus long des trois parcours… et donc celui que nous avons choisi ! Il fait 3,5 km et il faut compter 2 h à 2 h 30 de randonnée. Vu que c’est le chemin le plus accidenté, les guides conseillent de se munir de bonnes chaussures pour ce parcours-ci.
Avec tous nos arrêts photo et vidéos et en marchant à un rythme correct, nous avons mis 2 h 15.
Notre expérience au Mont Misen via Omoto
Nous avons adoré cette randonnée ! L’ambiance de cette forêt, tant visuelle et sonore qu’olfactive, nous a donné le sentiment d’être seuls au monde, loin de toute civilisation. Et ce n’est pas loin d’être le cas, car nous n’avons croisé personne tout le long de notre chemin. Cela tient au fait que c’est le plus long et plus difficile des chemins, mais aussi le moins entretenu et celui avec le moins de temples et autres signes de constructions humaines.
Rencontres en pleine forêt
Les seuls êtres vivants à s’être manifestés ont été… les animaux !
Notre rencontre avec un cochon sauvage ou un sanglier est sans aucun doute le souvenir le plus épique (et surprenant) de cette aventure ! Alors que nous étions encore dans le premier tiers de notre marche, soudain, nous entendons un bruit de feuilles que l’on piétine et de sabots qui démarrent en trombe. A quelques mètres de nous, un cochon sauvage qui nous avait repérés juste avant nous ! Mon cœur battait à 100 à l’heure !
Il surgit de sa cachette et s’enfuit de l’autre côté d’un gros rocher (sans nous laisser le temps de dégainer notre appareil photo). Vu la taille, le poids et les cornes de l’animal, je suis bien contente qu’il ait choisi de fuir plutôt que d’attaquer ! Bref, pour le reste de la randonnée, nous n’avons pas hésité à chantonner quelques airs enfantins, tant afin de nous donner du courage que de nous faire repérer de nos amis à quatre pattes. Sur le coup, nous rions beaucoup moins des marcheurs que nous avions vus quelques jours plus tôt dans les Alpes, avec la clochette suspendue à leur sac à dos afin d’éloigner les ours !
Et l’histoire de ne s’arrête pas là : une petite demi-heure plus tard, alors que nous gravissions notre millième marche (au moins !), François pousse un énorme cri qui retenti dans toute la forêt. Étant derrière lui, je ne vois rien. Est-ce un animal sauvage ? Un cochon encore une fois ? Étonnée, je me faufile à ses côtés et découvre quelques marches au-dessus de nous… un daim ! Juste un daim !
Tout aussi étonné que nous, il semblait figé sur place, nous barrant la route de son corps et de ses bois. Mais après avoir fait patte blanche, nous avons eu droit au laissez-passer accompagné de notre nouvel ami.
Au sommet du Mont Komagabayashi
Mon passage préféré de cette randonnée par le chemin Omoto a été le sommet intermédiaire que nous avons gravi : le mont Komagabayashi. Deuxième mont le plus haut de l’ile, il offre un point de vue magnifique sur le Mont Misen et la baie d’Hiroshima.
De magnifiques pins aux odeurs de vacances, une roche orangée et chaleureuse… C’est vraiment très beau et, cadeau bonus, il n’y a absolument personne !
Une fois au sommet ce premier mont, notre chemin se poursuit ! Car après avoir gravi le Mont Komagabayashi, il nous faut à présent… le redescendre pour gravir à son tour le Mont Misen ! Nous quittons les cimes lumineuses pour retrouver l’ombre des arbres, toujours accompagnés par ces pierres gigantesques. Heureusement, je suis bien accompagnée…
Au sommet du Mont Misen
Une fois au sommet, à 535 mètres au-dessus du niveau de la mer, c’est une magnifique vue dégagée sur la baie qui s’offre au marcheur. Une belle récompense !
D’énormes rochers vous attendent, ainsi qu’un observatoire offrant un beau point de vue sur la baie. Par beau temps, il parait qu’on peut même apercevoir les montagnes de l’ile de Shikoku. Mais avec la brume environnante, nous n’avons pas eu cette chance. Nous avons trouvé l’ambiance de l’observatoire et du sommet en général très zen.
En dehors du point de vue, il y a plusieurs temples et sanctuaires à voir, et encore quelques marches à gravir par-ci par-là pour en faire le tour. Courage !
Entre autres, vous trouverez les 7 Merveilles du Mont Misen :
- Shakujo-no-ume : le prunier du bâton de prière
- Shigure-zakura : le cerisier continuellement recouvert de rosée
- Kiezu-no-hi : le feu éternel qui brule depuis 1200 ans
- Ryuto-no-sugi : littéralement le cèdre des feux de mer
- Kanman-iwa : le rocher des marées
- Le son des hyoshigi : assurant un mauvais sort à qui l’entend, du coup on préfère rater cette Merveille !
- Mandara-iwa : le Rocher Mandala, gravé de caractères sanscrits
Et à côté de ces 7 Merveilles, il y a encore d’autres temples, pavillons et curiosités naturelles. Comme le pavillon Kannondo, où l’on prie pour un accouchement facile. Ou encore le temple Sankido, seul temple dédié à un démon ! On ressent vraiment, à travers ces lieux d’intérêts pour les Japonais, leur amour pour la nature et leur sens de l’observation de ses manifestations. Une balade en pleine féérie forestière à la Ghibli !
Plus d’informations sur ces lieux, lisez cet article de l’Office de Tourisme de Miyajima sur leur signification et leur légende.
Randonner au Mont Misen : en pratique
Des cartes des chemins de randonnée sont disponibles à l’Office de Tourisme et sur leur site web. Les toilettes y sont tout aussi bien indiquées que les temples et autels à visiter au passage !
Prenez de bonnes chaussures, de l’eau et, suivant la saison, un antimoustique. Enfin, même si vous comptiez faire l’aller-retour à pieds, emportez toujours avec vous de quoi payer le téléférique de retour, juste au cas où !
Des panneaux sur le chemin mettent en gardent contre un serpent venimeux : une vipère asiatique appelée « mamushi », dont la morsure est mortelle. Nous n’avons pas vu celui de la photo (juste un serpent tout noir et plus fin). Sans tomber dans la paranoïa, soyez attentifs et retenez le numéro 119 à appeler en cas d’urgence.
Redécouvrir Miyajima depuis le Mont Misen
Cette randonnée au Mont Misen nous a permis de redécouvrir Miyajima, et pas uniquement grâce à son point de vue. Randonner dans la forêt d’Omoto, croiser des animaux sauvages, regarder les jeux de lumière à travers les branches en arrivant au sommet, humer les différents parfums des bois, depuis celui chaud et humide à celui frais et parfumé des pins en passant par les érables japonais… Un tout nouveau tableau pour nous sur l’ile de Miyajima. Une expérience que je vous recommande chaudement !
Je vous invite à aller jeter un œil aux sites web en français de l’Office de Tourisme de Miyajima et celui de l’Office de Tourisme d’Hiroshima. Vous y trouverez plein d’informations pour prévoir votre séjour, dont un plan de l’ile et des sentiers de randonnée vers le sommet du Mont Misen.
En partenariat avec l’Office de Tourisme d’Hiroshima.
Merci pour ces très belles photos! Merveilleuse et courageuse randonnée! Nous avons logé sur l’île à la mi-septembre, ma fille et moi. Il pleuvait malheureusement….mais nous sommes allées au sommet….en téléphérique.Splendide!
Merci beaucoup Andrée pour ce gentil commentaire ! Ravie que les photos vous plaise, je transmets le compliment à François, ça lui fait toujours plaisir ! 🙂
Nous sommes redescendus du Mont Misen en téléférique et avons beaucoup apprécié la balade suspendus au-dessus des arbres. Même sous la pluie, cela devait être beau : c’est tellement beau là-bas ! Cette ile est un vrai bijou !
La statues avec leur bonnet de laine, je suis fan haha!! 😀
J’adore cet article!! On voit souvent les mêmes clichés de Miyajima revenir, ça change et ça montre qu’il y a autre chose que le tori flottant et Hiroshima à proximité.
Merci Cindy pour ton message, ravie que l’article – et les statues aux bonnets – te plaisent ! 😉
Oui, Miyajima, c’est un vrai bijou, et si c’est vrai que ce torii les pieds dans l’eau est magnifique, il y a beaucoup plus encore que cela à admirer ici 🙂
Bonjour ! Je ne sais comment te remercier pour ces supers conseils !
Grâce à ton article, je suis allée à Miyajima et au Mont Misen et c’était vraiment parfait !
Je suis amoureuse de cette île !!! Un vrai coup de coeur du séjour, encore merci à toi 🙂
Oh, merci Marie pour ce gentil message ! Tu ne peux pas savoir comme ça nous fait plaisir ! ^_^
Savoir que nos articles aident d’autres voyageurs et surtout leur permet de belles découvertes et des coups de coeur, comme le tien, cela nous donne plein de bonnes ondes et d’énergie positive pour continuer à enrichir ce blog de nos expériences de voyage ! 🙂
Bonsoir Amandine,
Mon compagnon et moi avons visité le Japon au mois de mai de cette année et notre voyage incluait une visite de Miyajima où nous avons passé une nuit et une journée. Notre premier contact a été plutôt pluvieux, mais le lendemain il faisait un soleil radieux. Nous en avons profité pour grimper au sommet du Mont Misen. Nous avons utilisé les téléphériques pour l’ascension et la descente. C’était inoubliable ! Avec des vues imprenables sur la baie ! Magnifique !! J’ai aussi beaucoup aimé les statuettes de Bouddha et leurs différentes poses.
Vos photos sont superbes et j’adore vos histoires de rencontre avec différents animaux.
Merci pour l’article, il est génial. Il m’a permis de choisir quelle randonnée j’allais faire.
Merci beaucoup Jennifer pour ton message, ravie de lire que l’article est utile à d’autres voyageurs 🙂
Beau voyage et belle randonnée à toi !