Tout comme les Inuits ont des dizaines de mots pour la neige, les Finlandais en possèdent autant pour décrire les iles, selon leur taille et leur forme… Notre aventure dans le sud-ouest de la Finlande se poursuit, au cœur de l’Archipelago finlandais, toujours dans les tons bleu de la mer, vert des forêts, et rouge des maisons de bois.
Au cœur de l’Archipelago
Mes premiers pas en Finlande se sont faits au fil de l’eau, sur une mer aux airs de lac, dans l’archipel d’Åland. C’est l’esprit léger, mais le cœur gros que je quitte cette région pour poursuivre nos explorations de l’archipel finlandais… et il y a de quoi faire, car l’archipel finlandais est le plus grand archipel au monde, avec ses quelques 70.000 iles.
Nature au fil de l’eau
Je vous avais déjà partagé quelques images de ces jours merveilleux, passés en pleine nature au fil de l’eau dans l’archipel finlandais. Petite piqure de rappel en vidéo, voici la Finlande au fil de l’eau et vue du ciel.
Communion avec la nature à Pensar Syd
Le séjour a pris un tournant totalement différent. Après avoir passé plusieurs ponts, pris plusieurs bateaux, nous voici au bout du monde, sur un caillou perché en mer Baltique. Nous troquons la civilisation pour le retour aux sources en arrivant à Pensar Syd, le domaine d’Eva et Petter. Ces deux Finlandais ont décidé d’embrasser leurs valeurs à 100 % et de les appliquer à tous les niveaux de leur démarche. Résultat : un accueil écologique et biologique, depuis la construction des habitations à la composition de nos assiettes jusqu’aux toilettes et traitements des eaux.
Nous pensons qu’il est de notre devoir de garder la mer propre, explique Eva.
Eva nous fait visiter les lieux et pointe du doigt un écriteau sur la façade d’un chalet : « eau potable, pour boire ou pour le café ».
Attention, nous dit-elle un sourire en coin sur les lèvres, c’est seulement pour le café, pas le thé ! Non, je rigole.
L’ile, habitée autrefois par la garde civile, abrite une villa, un chalet, quelques appartements, une auberge, un restaurant… et un sauna (bien sûr !). Ici aucun véhicule ne viendra troubler la tranquillité des lieux : le seul son qui rythme l’écoulement des secondes est la symphonie mêlant le clapotis de l’eau au murmure du vent dans les branches et les joncs sur le rivage.
Que j’aime la lumière en Finlande ! En été, la nuit tarde à venir et ne semble jamais vraiment s’installer. Les rayons jaunes, rosés et orangés règnent sur un ciel serein des heures durant, recouvrant les iles et ilots d’une aura féérique. À peine arrivée sur notre nouvelle ile, je m’assieds sur le ponton devant ma chambre et observe les rayons disparaitre peu à peu… Le plus beau spectacle qui soit !
Ici, le temps semble ne pas avoir de prise…
Les décors des chalets nous transportent au cœur des années 80, et la nature toute autour continue à respirer sans changer. Ici, pas de WiFi : la seule connexion possible est celle qui nous lie à la nature ! Je respire à fond et soupire de bonheur.
Que ce voyage est zen !
Que faire à Pensar Syd ?
Que faire sur cette ile, à part admirer le ciel changer de couleur et respirer le bon air marin ? J’ai posé la question à Eva :
Marcher, nager, manger, kayak, sauna, juste être eux-mêmes parce que c’est ce qui est le plus important et que c’est pour ça que les gens viennent ici : se relaxer dans la nature.
Un bon résumé de la philosophie des lieux !
Pour résumer, côté sport : randonnée, vélo, nage (avec ou sans sauna avant !), kayak, bateau, pêche… Et côté zen : médiation, yoga et récolte de baies et herbes dans la forêt – ce que nous avons fait avec la propriétaire, afin d’assaisonner le repas du soir : une bonne récolte !
À vélo sur l’Archipelago Trail
Pour notre dernier jour dans l’archipel, je réalise un de mes rêves : voyager à vélo ! Nous arrivons en ferry depuis Pensar Syd à Kirjais Österuddan, d’où nous récupérons des vélos pour nous rendre à Nagu.
D’une ile à l’autre, l’on traverse les ponts en glissant sur la route comme on glisserait sur l’eau. Le paysage à peine vallonné rappelle la houle des vagues… Au bord des roseaux puis, l’instant d’après, le sentiment d’être en pleine forêt, coupé du monde.
Que font les gens ici ?
Ce sont des maisons d’été, nous explique notre guide locale. Peu de gens y vivent toute l’année. Et lorsqu’ils viennent, ils mangent, ils marchent, ils nagent, ils vont au sauna. Ils vivent comme des Finlandais.
Une maison d’été sans sauna n’est pas une vraie maison finlandaise ! Ici, pas besoin de permis de bâtir pour ces maisonnettes de bois qui poussent comme des champignons dans la forêt.
Lors de ce trip, nous avons découvert deux villes plus importantes : Nagu et Turku.
Nagu
Nagu, c’est plus un gros village qu’une ville, avec son port et son église en pierre. En bord de mer, nous avons mangé du saumon provenant de la pêche et directement passé au fumoir : tendre et délicieux ! C’est à Nagu également que j’ai appris qu’ici, en Finlande, on ne mange pas les bleuets un à peu, mais par poignée entière :
Autant que tu peux en mettre en main, me dit la vendeuse au marché. C’est comme ça que les enfants apprennent à compter ici, en faisant des concours de qui mangera le plus de baies !
Turku
Turku, nous aurions pu la rejoindre à vélo, mais c’est en bus que nous terminons la route, faute de temps. Turku, ce n’est plus un village du tout : quel sentiment étrange de quitter la tranquillité de la nature et des villages pour l’engouement de la ville. Dès le premier regard, c’est sa cathédrale qui m’accueille, puis ses canaux, dont les rives invitent à la flânerie. Les Finlandais sont assis au bord de l’eau, partageant un bon moment ensemble, voire profitant d’un sauna en pleine ville (Finlandais jusqu’au bout des ongles !).
Turku, c’est surtout notre dernière étape finlandaise : c’est ici que nous attend le gros ferry de retour vers Stockholm…
Mais avec encore une dernière aventure : une nuit dans une cabine du ferry Viking !
I wish I was in Finland !
Un voyage fait de poignées de mains fortes, de sourires francs, de regards rieurs. De paysages sortis de ces livres de photos qui m’ont fait rêver des années durant… Je referme mon sac en jetant un dernier coup d’œil au prospectus touristique qui en dépasse, les mots « I wish I was in Finland » accrochent mon regard. Et dire que j’y étais ! Je n’arrive toujours pas à le croire… Sans doute était-ce un rêve. Sans doute… Un rêve qui peuplera mes nuits de maisons rouges se reflétant dans une mer de soie, de couchers de soleil infinis… Un rêve que je rêve de répéter, encore et encore… Je n’espère à présent qu’une seule chose : pouvoir y retourner un jour et explorer ces paysages sous la neige, à la lueur d’aurores boréales !
Pour plus d’informations, je vous invite à consulter les sites de l’Office de Tourisme de Finlande et de Turku.
En partenariat avec l’Office de Tourisme de Finlande.
Ces paysages ne me laissent pas indifférente…
Nous non plus 😉 Hâte de les retrouver métamorphoser par l’hiver !
Je suis restée bloquée sur la 1ère phrase : 1 000 mots pour la neige ???
Sinon très belles photos dans cet article qui donne envie de partir en Finlande 🙂
Merci Stéphanie !
Et en effet tu as bien raison de bloquer là-dessus, c’est un oubli à la relecture en fait. Lorsqu’on a écrit l’article, on en savait plus combien c’était (apparemment c’est 52), du coup on avait mis 1000 pour se rappeler de vérifier l’info à cet endroit… et on a oublié ! C’est corrigé désormais 🙂
Pour ma défense : le guide du moment avait des tendances à abuser des « licences poétiques » et à légèrement se laisser emporter par son enthousiasme… 52, 1000, 100000… c’est presque la même chose, non ! :p 😉 😀
De belles images et une forte incitation à aller voir ce coin du monde quand il est temps de se ressourcer. Bel article !
Merci beaucoup Alain 🙂 Pour se ressourcer, c’est vraiment une destination de premier choix !
Mhhh le gâteau en photo au début de l’article a l’air trop bon ! Comment s’appelle cette spécialité ? Ça y est, j’ai envie de partir en Finlande, ramasser des bluets et faire des colliers de fraises des bois 😛
Oh, aucune idée là Claire ! 0_0 J’avoue que les noms finlandais ne sont pas toujours évidents à retenir (ni à écrire et encore moins à prononcer) ! 😉 Mais l’essentiel, c’est que c’est bon !
Merci Amandine pour ton super blog. Mais comment as-tu réussi à trouver des vélos à louer à Kirjais ? Merci de ton retour.
Bonjour Soizick,
je m’excuse mais je ne me souviens plus du tout du nom du loueur de vélos, il était indiqué sur un des 2 sites d’office de tourisme de l’article.