Voyager en Amérique du Sud, c’est dangereux : tu vas te faire voler et agresser !
Il y a des armes et de la drogue partout !
N’y va pas ! L’Asie, c’est bien plus sûr.
Combien de fois n’ai-je pas entendu ce discours ?
Aujourd’hui, c’est un message d’une lectrice qui a fini par me convaincre d’écrire sur le sujet. Je reçois énormément de questions concernant ce continent. Des questions pratiques, mais aussi et surtout des questions liées à la sécurité en Amérique du Sud.
L’Amérique du Sud, est-ce dangereux ?
Voici le message touchant que j’ai reçu de Julie (prénom d’emprunt), une lectrice angoissée avant son grand départ pour son premier grand voyage en Amérique du Sud.
Question d’une lectrice
La question de Julie
Ma réponse à Julie et aux futurs voyageurs en Amérique du Sud
Partir pour un premier grand voyage, cela fait peur ! Peur du changement, de la nouveauté, de faire le premier pas sur une route pleine d’inconnues. Ne pas savoir si l’on fait le bon choix. Ne pas savoir ce qui nous attend. Ne pas savoir à quoi va ressembler notre vie une fois arrivée à l’autre bout du monde…
Si toutes ces inconnues sont grisantes, elles peuvent également être angoissantes.
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Premier voyage : la peur de se lancer
Un premier mythe à casser : c’est normal d’avoir peur… Car tout le monde a peur ! Même les voyageurs les plus expérimentés peuvent ressentir cette boule dans le ventre avant de se lancer dans un nouveau projet, se sentir vulnérables ou perdus…
Nous avons chacun une zone de confort qui nous est propre, et il n’y a aucun mal à en avoir une plus petite que les autres. L’important, c’est d’oser l’agrandir, encore et encore. Ne pas perdre ce mouvement de vie qui nous mène à faire de nouvelles expériences.
Ainsi, se lancer pour un premier voyage, c’est une grande étape ! J’en ai déjà parlé dans d’autres articles que je vous invite à lire.
Articles à lire avant un premier voyage -
La sécurité en Amérique du Sud : qu’en penser ?
Je comprends les inquiétudes qu’ont les futurs voyageurs n’ayant jamais été sur ce continent. Moi aussi, j’avais reçu toute l’inquiétude de mes proches, tentant de me remplir la tête pleine de ces « on-dit » inquiétants. Et ils ont (en partie) réussi…
J’avais prévu de prendre part à un projet de bénévolat dans les montagnes en Colombie… et j’ai annulé quelques semaines avant mon départ, sous la pression de mon entourage. Angoissés par mon projet, mes proches m’envoyaient quotidiennement des revues de journaux parlant de morts, d’attentats et de drogue en Colombie. Les stéréotypes ont la peau dure. Et ma peau à moi était trop fragile pour résister à cette pression sociale et faire la part des choses. Si j’ai adoré notre premier voyage en Amérique du Sud, je garde néanmoins ce regret de n’avoir pas été au bout de ce projet en Colombie…
Voici, avec le recul de l’expérience, mes réponses à ces clichés et grandes questions de futurs voyageurs sur l’Amérique du Sud (et en Amérique latine de manière générale).
7 clichés sur la sécurité en Amérique du Sud à oublier
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En Amérique du Sud, on se fait voler !
Vol à l’arrachée en pleine rue, pickpocket aux doigts de fée… le danger semble partout !
Et après un an de voyage en Amérique du Sud (en cumulant nos trois passages par ce continent), savez-vous combien de fois nous nous sommes fait voler ?
Notre bilan : 0 vol
Zéro, c’est peu !
Sans pour autant dire que le « risque zéro » existe, cela permet de relativiser les messages alarmants qui nourrissent les fantasmes de violence et de danger autour de ce continent.
Après, si nous ne nous sommes jamais fait voler, c’est aussi sans doute parce que nous sommes attentifs et que nous avons adopté des principes de précautions qui nous ont permis d’éviter certaines situations potentiellement problématiques.
En règle générale, mieux vaut éviter d’exposer ses richesses. Dans certaines régions, éviter de mettre son sac en soute lorsque l’on prend le bus, préférer le garder et avoir un œil dessus.
Nous reparlerons de ces attentions et petits gestes simples à adopter dans un prochain article.
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En Amérique du Sud, on se fait agresser !
Ce qui est particulier en Amérique du Sud, c’est que souvent, les Sud-Américains rassurent le voyageur sur le niveau de sécurité de leur propre pays… mais en rajoutent une couche concernant les pays voisins !
Ici ? Pas de problème, tu es en sécurité.
Mais ce pays-là, tu te fais voler d’office !
Oh, et celui-là, tu ne te fais pas seulement voler, tu te fais agresser aussi, voire tuer !
Une fois de plus, nous ne nous sommes jamais fait agresser en voyage. Jamais. Mais ce n’est pas pour autant que ce genre de problème n’existe pas.
Les cas qui nous ont été rapportés par des amis voyageurs étaient souvent liés à un vol avec agression lors d’une sortie peu prudente, tard le soir dans un « mauvais quartier », dans une ruelle peu éclairée… Bref, les clichés que l’on retrouve dans tous les romans policiers !Contre ces scénarios malchanceux, des gestes simples peuvent éviter beaucoup de risques inutiles. Comme de se renseigner sur la ville en arrivant, avec les quartiers à éviter, les heures où il vaut mieux ne plus sortir… De manière générale, nous évitons de sortir loin de notre logement une fois la nuit tombée.
Un dimanche comme les autres à Huaraz -
En Amérique du Sud, on se fait enlever !
Surement un des risques les plus médiatisés en Europe, mais croyez-moi, c’est de loin celui qui concerne le moins les touristes ! Personnellement, je n’ai jamais été touchée (ni témoin) de ce problème. Les victimes ne se font pas enlever au hasard : les ravisseurs prennent le temps de les sélectionner et de les étudier.
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En Amérique du Sud, on met de la drogue dans vos sacs !
En Amérique latine, plus encore que des bandits-voleurs-agresseurs, il y a des trafiquants de drogue !
Dans tous les films de narcotrafiquants, il y a ces moustachus à grand chapeau cachés dans la jungle qui gèrent un trafic de drogue s’étendant sur toute la planète. On voit alors apparaitre des noms de ville, avec une musique effrayante. Je me souviens, dans le film « Scareface », d’avoir vu apparaitre ainsi le nom de « Cochabamba » comme s’il s’agissait du pire endroit sur terre, synonyme de tous les vices. Aaah, Cochabamba, j’ai tant de souvenirs associés à cet endroit, comme mon premier vol en parapente. Mais certainement pas de la drogue !
Mise en garde Si l’on ne voit pas de dealeurs à tous les coins de rue, se faire proposer de la drogue, surtout dans les coins très touristiques, et encore plus ceux associés aux fêtes, n’est pas impossible. Je ne peux que vous conseiller de décliner toute offre de ce genre… Les peines de prison pour possession de drogue ne sont pas à prendre à la légère, y compris pour un étranger.Pour éviter, au retour, de se retrouver avec un « cadeau bonus » ajouté à votre insu, n’hésitez pas à emballer votre sac via les services d’emballages de films plastiques, voire en mode débrouille, avec des sacs-poubelle.
Voyager à la mode locale (village de pêcheurs de Laguna Grande, Paracas, Pérou) -
En Amérique du Sud, tout le monde est armé !
Oui… et non !
J’avoue avoir été très déstabilisée par la présence quasi systématique de gardes très armés devant les banques, mais aussi certaines pharmacies… jusqu’à certains petits commerces. La vue d’une arme à feu me donne un profond sentiment d’insécurité, à l’inverse des Sud-Américains qui eux se sentent protégés. Il s’agit plutôt d’une différence culturelle.
Je me souviens du choc à notre arrivée en Bolivie, à Santa Cruz. Plein de jeunes, hommes et femmes, armés de machettes ou de fusils posés négligemment sur l’épaule. Normal. Tranquille. Et nous deux, jetant des regards effrayés tout autour de nous, se demandant pourquoi la ville était en état d’alerte… alors que ce n’était qu’un jour ordinaire pour les Boliviens. Bon, après, c’est sans doute la ville la plus armée que nous ayons vue en Amérique du Sud… À l’inverse, nous n’avons vu aucune arme en Argentine ni au Chili… et encore moins sur l‘ile de Pâques !
De plus, je n’ai jamais vu le moindre garde se servir de son arme. Aussi grande et impressionnante soit-elle, elle a avant tout un rôle dissuasif.
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En Amérique du Sud, les transports sont dangereux et insalubres !
On se représente des bus miteux, tenant à peine sur la route, pilotés par des chauffeurs audacieux et insouciants, la bouteille d’alcool à la main et le sombréro sur la tête.
Et pourtant, le réseau de bus dans les pays d’Amérique du Sud est souvent mieux développé que chez nous. Et concernant le confort et l’aspect des bus : il y en a pour toutes les bourses. Du bus de campagne où les poules roulent sous le siège, à celui luxe avec Wi-Fi et écrans tactiles.
Pour ce qui est de la sécurité…
Oui, les routes sont, dans certaines régions, en piteux état (et dans les montagnes, mieux vaut ne pas avoir le vertige, car la vue depuis son siège peut parfois donner des sueurs froides). Et oui, mieux vaut éviter de rouler à certaines périodes, que ce soit pour une question de saison (le climat à la saison des pluies dans les montagnes peut provoquer des éboulements…), ou pour une question « d’agenda ».
Je me souviens ainsi, en Bolivie, m’être faite remballée par le vendeur de tickets de bus lorsque j’ai voulu lui acheter deux tickets : « Non, il ne faut pas prendre le bus maintenant, c’est dangereux : c’est le dernier jour du Carnaval, tout le monde boit et le chauffeur aussi ! Mieux vaut attendre un jour ou deux… » Et c’est ce que nous avons fait. Je me souviens, le jour du départ, en quittant la ville, avoir aperçu un bus gisant au fond du ravin : le bus parti le dernier jour du Carnaval de l’année passée… Gloups !
Maintenant, les différences d’état des routes, des bus et des « performances » des chauffeurs entre chaque pays sont toutes aussi grandes qu’en Europe. Les Italiens du sud sont réputés pour leur conduite audacieuse, etc. C’est pareil là-bas. Les Péruviens et Bolviens sont réputés machos au volant (être le plus rapide, passer le premier), alors qu’au Chili, les bus sont équipés d’un avertisseur qui hurle dès que le véhicule dépasse la limitation de vitesse autorisée…
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En Amérique du Sud, on se fait arnaquer !
Le plus grand danger avec le problème des arnaques… c’est de devenir paranoïaque ! la méfiance à outrance est bien plus nuisible que le risque de petite arnaque « habituelle »…
J’ai n’ai pas d’expérience marquante d’arnaque en Amérique latine qui me revienne à l’esprit (alors qu’en Asie…). Si, avoir payé 3 fois le prix pour un poivron dans un marché à Sucre, en Bolivie… et avoir trouvé le prix beaucoup plus abordable qu’en Europe malgré tout.
La meilleure attitude reste l’observation (des locaux et des expatriés) pour étudier leurs habitudes de vie, le prix qu’ils payent pour manger dans la rue… Plus de conseils dans cet article.
Marché d’Arequipa
Des dangers à nuancer !
Si vous êtes un lecteur assidu de ce blog, vous le savez déjà : l’Amérique du Sud (et de manière générale l’Amérique latine) est une région du monde que nous aimons tout particulièrement. Une attraction qui ne s’explique pas. Une évidence…
Alors, entendre tant de mal sur notre continent adoré, cela me donne envie de rétablir un peu l’équilibre et de nuancer tout cela. Je ne dis pas que c’est un risque zéro : on peut se faire voler ou agresser en Amérique du Sud… comme en Europe. De manière générale, je me sens souvent bien plus en sécurité à me balader sur ce continent que dans certains quartiers de ma propre ville !
Bien sûr, les médias nous bombardent d’images effrayantes : armes, drogue, violence… Mais c’est aussi le propre des médias : le sensationnalisme. D’ailleurs, lorsque nous étions en Amérique du Sud lors de notre année sabbatique il y a quelques mois à peine, les Sud-Américains que nous croisions nous regardaient avec horreur lorsque nous disions venir de Belgique :
« Mais c’est dangereux là-bas, votre pays grouille de djihadistes ! »
Le mal est toujours ailleurs…
À paraitre dans de prochains articles :
- Les clichés sur l’Amérique latine
- Sécurité en voyage : quelques précautions
Et pour terminer en beauté…
Voici quelques-uns de nos plus grands coups de cœur en Amérique du Sud :
- Les Galapagos
- Le Salar d’Uyuni et la région du Sud-Lipez
- Cuzco
- La Patagonie
C’est incroyable! Je découvre cet article aujourd’hui alors que j’ai eu exactement le même débat, avec les mêmes préjugés, aujourd’hui avec un collègue. J’ai passé 6 mois en Amérique du Sud, et suis allée plusieurs fois en Argentine (le pays de mon coeur), et je ne me suis jamais sentie en insécurité. Et le point 2 « Ici pas de problème, mais le pays voisin… » est tellement vrai, et finalement tellement drôle ! Merci pour ce bel article et merci d’avoir si bien défendu ce beau continent que j’aime tant (et qu’il faut découvre de toute urgence!). Si Julie n’est toujours pas convaincue, elle peut également me joindre via notre blog pour ce voyage.
Merci Océane pour ton message. Ces préjugés sont tellement présents qu’ils étouffent beaucoup de futurs voyageurs avec des peurs démesurées… d’où ma volonté de remettre un peu les choses en perspective.
Oui, ça nous a fait rire aussi d’avoir sans arrêt des « mises en garde » sur les pays voisins « tellement plus dangereux » : ça en devenait un sketch !
L’Amérique du Sud (et l’Amérique latine de manière générale) est une région du monde qui nous a toujours attirés et qui a su garder une partie de notre âme : on y retourne sans cesse en se sentant chez soi…
Je voyage en Amérique du Sud depuis 5 mois avec une copine et nous n’avons rencontré aucun problème pour l’instant, les gens sont d’une extrême gentillesse et nous sommes… 2 filles (pour ceux qui pensent que voyager quand on est une fille est dangereux 😉 )
Merci pour ton partage d’expérience Julie. On « dramatise » souvent le voyage solo pour les femmes (ou le voyage sans homme on va dire)… et je pense que c’est en grande partie du à notre manière de concevoir la femme comme un être à protéger. Je ne dis pas que les risques sont égaux à ceux du voyage en tant qu’homme, mais je pense néanmoins qu’on « sur-médiatise » les risques pour les femmes… Alors qu’on sait qu’une majorité des voyageurs solo sont statistiquement des femmes ! 😉
Je reviens de 4 mois de voyage en Amérique du sud avec passage de frontière en bus à chaque fois ! Nous n’avons rencontré aucun problème !
Nos proches avaient plus de crainte que nous !
Bon parfois les chauffeurs de bus se prennent pour des pilotes de rallye, les gardes colombiens sont armés ! Mais les gens sont adorables !
On rêve de repartir !
Merci Typhaine pour ton message et ton partage d’expériences. Comme toi, nous n’avons jamais eu de souci au passage de frontières en bus (et c’est bon aussi de dire quand tout se passe bien, histoire de nuancer les échos négatifs qui ont tendance à se partager et propager davantage !).
Après 3 voyages sur ce beau continent, nous rêvons nous aussi d’y retourner… et nous le ferons très certainement 😉
J’envisage un voyage Brésil/Argentine l’hiver prochain. Merci pour cet article qui rassure ! Et je suis d’accord avec toi quand tu dis qu’on se sent parfois plus en sécurité à l’étranger que dans certains quartiers à quelques pas de chez soi… Bisous
Contente d’avoir pu te rassurer avant ton futur voyage Amandine 🙂
Je te souhaite une magnifique expérience !
Bonjour à toutes,
Depuis 2009 je voyage entre 1 et 6 mois par an, dans des pays accessibles pour une femme seule et chanceuse. Pour la deuxième fois je suis allée en Argentine ce mois de février. J’ai vraiment adoré il y a 5 ans ce voyage merveilleux que nous avons partagé avec mon amoureux de l’époque, j’étais brune, en couple et nous dormions dans des hôtels à au moins 50 euros la nuit.aucun problème, un voyage extraordinaire. Cette année, la donne est différente, seule comme à mon habitude pour le reste de mes voyages (Sri Lanka, Costa Rica, Madagascar, Cambodge, Vietnam, USA, Cuba, Chine…). Je suis blonde aux yeux bleus, 35 ans bien dans mes bottes, backpack-dortoirs et bus publics. J’avoue ne pas avoir ressenti le même confort et c’est normal, mais ce trouble venait du comportement masculin à mon égard. Plusieurs tentatives d’agression des chauffeurs de taxi, dont une, où honnêtement mes poings m’ont bien servi. Et ce pour amener ma réflexion de ce jour : ce jour-là je ne me suis pas écoutée. J’ai l’habitude de réellement me poser en permanence la question de la sureté des lieux, de l’heure des personnes que je rencontre. Et là de fatigue plutôt que de rentrer me reposer et réajuster mes choix je me suis jetée dans la gueule du loup. Mon conseil, et ça fonctionnent seul, pour deux amies, ou en couple. Si vous doutez de votre destination, expliquez votre intuition ou ressenti prenez un autre chemin ou reportez ce lieu.. Apprendre à s’écouter est pour moi la clé d’un voyage réussi.
PS : pour les filles, évitez de tester les alcools locaux souvent très dangereux, faites gaffe à vos verres en soirée, histoire qu’on ne vous mette rien dedans ! et partez toujours avec une pilule du lendemain difficile à trouver dans certains pays en cas d’urgence. Comme tout se passera bien vous aurez le plaisir de l’offrir à un dispensaire de santé ou foyer pour femme à la fin de votre voyage. Essayer de ne pas rentrer avec votre trousse de secours plein de petits villages en ont besoin. Bonne route à toutes
Bonjour Elsa, merci pour ton message et ton partage d’expérience. La couleur de cheveux, c’est sûr, ça joue. Je suis moi aussi blonde aux yeux bleus, et en partageant mon vécu avec celui de mon amie italienne (typée méditerranéenne), je me suis rendue compte que c’était assez différent. Pour autant, malgré les regards voire les avances, je ne me suis pas sentie oppressée ni en danger. Une grande différence avec d’autres moins bonnes expériences (comme au Sri Lanka), où la femme est un bout de viande à s’accaparer : en Amérique latine, la femme est une conquête et l’arme de prédilection est la séduction.
Concernant ta mésaventure en taxi : nous prenons très peu (voire jamais) le taxi en Amérique latine. C’est à déconseiller dans beaucoup de pays/régions… A bien se renseigner au cas par cas.
Et comme tu le dis bien, nous avons un radar interne qui se trompe rarement : nous pouvons nous écouter et davantage nous fier à cette voix intérieure.