Les premiers instants du voyage, après l’atterrissage de l’avion, ont quelque chose de magique. C’est un moment très particulier du voyage : on se retrouve téléporté à l’autre bout de la planète en un temps record, le corps étant bien présent alors que l’esprit ne réalise pas encore. Autre continent, autre langue, autre culture, autre saison… Tant de raisons qui peuvent faire vivre au voyageur un choc psychologique.
Positif ou négatif selon le cas, ce choc est une façon possible de réagir face à la différence et à la perte de repères… ou aux retrouvailles avec des repères déjà rencontrés sur les routes.
Le choc des premières minutes
Mes premiers instants au Cambodge, une fois les sacs posés dans le tuk-tuk qui nous amène au centre-ville, ont eu quelque chose à la fois de magique et de représentatif. J’ai eu cette impression de me retrouver « ailleurs », dans un autre monde… et en même temps de retrouver ce « chez-moi » qui met le sourire aux lèvres. C’étaient pourtant mes premiers pas sur le continent asiatique, alors comment expliquer ce sentiment ? Après réflexion, je vois deux pistes de réponse à ce paradoxe, j’y reviendrai plus tard.
Penchons-nous d’abord sur les chocs en voyages…
Les chocs des premiers instants : quels chocs et quels impacts ?
Le choc peut être vécu différemment selon la personnalité, l’humeur, les expériences antérieures du voyageur, et aussi selon le contexte du voyage. Je dirais même qu’il existe plusieurs types de chocs et que chacun aura un impact différent.
Le film « The Best Exotic Marigold Hotel » (Indian Palace) est assez représentatif : des personnes aux histoires très différentes, mais originaires du même pays (Royaume-Uni) se retrouvent expatriées en Inde et vont réagir de façons complètement différentes.
- Celle qui y voit la possibilité de s’émanciper et de (re) construire sa vie sera optimiste, ouverte aux autres et curieuse de découvrir son nouvel environnement.
- À l’inverse, celle qui ce sent piégée dans cette nouvelle vie qu’elle n’a pas voulu se crispera devant toutes ces différences culturelles, repoussera en masse cette nouvelle manière de vivre et restera recluse et nostalgique de sa terre natale.
Différents profils de choc sont généralisables de cet exemple :
- le choc comme « choc vital », énergisant, porteur de vie
- le « choc traumatisant », subi et qui amène à une position de repli
J’en rajouterai un supplémentaire : celui que j’ai vécu à mon arrivée au Cambodge :
- le « choc de ravissement ».
Je ne sais pas comment l’appeler autrement : j’étais ravie à mon arrivée au Cambodge, un peu béate, à observer tout ce qui se passait atour de moi comme on rentre dans un magasin de pâtisseries en se laissant tenter par tout ce qui s’y trouve.
Quels chocs en voyage ?
Le choc des premiers instants est le choc de la découverte, des premières heures (voire des premiers jours). Après ce premier choc viennent une multitude d’autres émotions possibles, avec la possibilité d’éprouver un choc culturel.
Le choc culturel : kézako ?
Le choc culturel donnera au voyageur un sentiment de malêtre, d’être dans un pays hostile, étranger et étrange, de se sentir isolé, incompris, sans possibilité d’améliorer son ressenti, impuissant face au fossé culturel, nostalgique de son pays…
La notion de « choc culturel » n’est pas récente : elle a été développée par l’anthropologue Kalvero Oberg en 1954 :
« Le choc culturel est déclenché par l’anxiété provoquée par la perte de tous nos repères et symboles familiers dans l’interaction sociale. Ceux-ci se composent des multiples façons que nous avons de nous orienter dans la sphère des contacts quotidiens : quand serrer la main et quoi dire lors d’une rencontre, quand et comment donner des pourboires (…) comment faire des courses, quand accepter ou refuser les invitations, quand prendre ou non les gens au sérieux.
Ces repères et symboles qui peuvent être des mots, des gestes, des mimiques, des coutumes ou des normes, sont acquis par chacun en grandissant et sont partie intégrante de notre culture au même titre que notre langue ou les croyances que nous faisons nôtres. Notre tranquillité d’esprit et notre efficacité dépendent de ces centaines de références dont, pour la plupart, nous ne sommes pas conscients. »
Tout le monde peut « succomber » à une période de choc culturel ; cela ne condamne pas pour autant le voyage ou le projet d’expatriation : cela peut être simplement une épreuve momentanée à surmonter. Passer par une période de choc culturel n’est en aucun cas honteux, signe d’un voyageur « basse catégorie », et dans tous les cas, il ne faut pas négliger ce choc.
Et même s’il est stressant, le choc culturel est loin d’être uniquement négatif :
Il permet de dépasser ses propres limites, de se remettre en question et d’évoluer. En étant confronté à une culture très différente, le voyageur développe une plus grande conscience de sa propre culture et de son propre modèle de communication. Cette réflexion culturelle complète un cheminement de développement personnel, renforçant sa conception de son identité, de sa culture, de ses valeurs…
Le choc culturel peut néanmoins être anticipé afin de l’atténuer (et non de l’éviter) lors de la préparation du voyage : en se renseignant sur le pays et la culture, en apprenant la langue afin de mieux communiquer…
Pour l’anecdote, sachez que le choc culturel ne se vit pas qu’à l’étranger : le voyageur/expatrié peur également le ressentir au retour dans son pays natal après une longue absence. Après mon premier voyage au long cours en Amérique latine, les premiers jours en Belgique m’ont semblé par moment surréalistes !
Choc culturel VS choc des premiers instants
Le choc culturel à un aspect temporel plus marqué que le choc des premiers instants. Il peut survenir à peu près n’importe quand en voyage (ou durant une expatriation) : parfois fulgurant, plus souvent insidieux, apparaissant après plusieurs semaines/mois à l’étranger.
Ce choc a également un impact et un enjeu plus important : là où le choc des premiers instants va influencer la découverte du pays, le choc culturel va influencer la manière de s’adapter au pays et de pouvoir s’y sentir bien.
Le voyage peut donc apporter son « lot de chocs » ; je ne développerai pas davantage le choc culturel ici, il fera l’objet d’un prochain article. Retour donc au choc des premiers instants.
Les premiers instants : comme un gout de déjà-vu
Ce sentiment de retrouvailles en posant les pieds sur un continent inconnu peut se comprendre de différentes manières : voici deux angles d’approches.
Un sentiment familier des voyageurs : être chez soi sur les routes
La première façon d’appréhender ce « déjà-vu » parlera peut-être aux voyageurs chroniques. Je fais référence ici à cette sensation de bienêtre, à ce sourire inébranlable, à ce plaisir à reposer les pieds dans une contrée lointaine… Il s’agit du sentiment d’être chez soi sur les routes.
Paradoxal ? Pas tellement. Le voyage a un côté aphrodisiaque, exaltant : on se sent vivre entièrement sur les routes, on se sent totalement soi, complètement à sa place. Le bonheur s’apparente plus à des secondes volées qu’à un état permanent. Et ces moments de béatitudes, ce sentiment d’harmonie, d’être exactement là où on veut … c’est en voyage que je les ai le plus ressentis.
Le voyageur expérimente, en foulant un sol lointain, le même sentiment qu’Indiana Jones revêtant son chapeau : c’est reparti pour l’aventure ! En partant sur les routes, quelle que soit la destination, c’est le mouvement du voyage, le dépaysement et la découverte que retrouvent le voyageur. Ces dénominateurs communs au voyage permettent de ressentir un sentiment de déjà-vu excitant.
Premiers pas en Asie : retour au lointain
Mais ce n’est pas la seule explication possible à ce sentiment de déjà-vu vécu lors de mon arrivée au Cambodge, alors que je faisais mes premiers pas en Asie.
Déjà dans le tuk-tuk qui nous menait de l’aéroport au centre-ville, François et moi nous regardions incrédules :
pourquoi ces odeurs nous paraissaient-elles si familières ?
Ébahis, nous humions des senteurs presque oubliées, découvertes en Amérique du Sud !
Mais ce n’était pas le seul point qui nous faisait penser à ce continent à l’autre bout du monde, loin de là : la circulation, le désordre, le bruit, la vie, les couleurs, les marchés et marchands, …
À mes côtés à l’arrière du tuk-tuk, je me souviens de François qui rompait mon silence observateur pour partager ses commentaires sur cette scène qui défilait sous nos yeux :
Mais à quoi ça sert d’avoir peint des lignes sur le sol pour délimiter les bandes de circulation si c’est pour ne quand même pas les respecter ? On ne voit même plus les bandes tellement ça roule dans tous les sens.
Mais … ils roulent à contresens ! Mais c’est vraiment n’importe quoi !
Je l’ai regardé, lui ai souri et nous avons éclaté de rire. C’est cela le voyage, c’est cela l’Amérique du Sud, c’est cela l’Asie, c’est cela ce sentiment de « retour au voyage » : ce mélange intense et chaotique, plein de vie.
Les chocs en voyage : une fatalité ?
Chaque expérience de voyage est différente au même titre que chaque voyageur est unique. Je n’éprouve pas le même vécu au début d’un weekend à Rome qu’aux premiers instants d’un voyage au long cours.
La différence se situe sans doute dans la durée du voyage, la distance de la destination et son « exotisme », permettant au voyageur de « déconnecter », sortir de sa zone de confort et faire de nouvelles expériences, dans un environnement très éloigné de son environnement d’origine.
Le mot « choc », s’il peut faire peur, recouvre des réalités très différentes : du choc des premiers instants au choc culturel plus éprouvant, toute une palette de vécus distincts existe. Si certains sont de véritables épreuves, d’autres sont un sentiment agréable de retour au monde du voyage.
Et vous, avez-vous déjà expérimenté le choc des premiers instants ? Quels sentiments avez-vous éprouvés ?
Décidément, tu as le don pour transformer en article le moindre sentiment ressenti ! Mais ce que tu dis est tres juste. Je me souviendrai toujours de mes premiers pas en Inde, les larmes d’émotion a l’atterrissage de mon avion, le bonheur d’être enfin la. Une période exaltante de découvertes, de rencontres, de voyages (peut-être mon choc de ravissement comme tu l’appelles !) qui a duré plus de 6 mois. La j’ai enfin ressenti le choc culturel, je n’en pouvais plus de l’Inde !!! Du coup j’ai décidé de partir 3 semaines seule en Thailande et ce challenge (et voyage de rêve…) m’a remis d’aplomb pour aborder sereinement mes derniers mois en Inde 🙂
Je suis donc bien d’accord avec toi : personne n’est a l’abris d’un choc culturel et il peut survenir a tout moment !
Salut Joana, merci pour ton commentaire et ton partage sur Tweeter ^^
Désolée pour le délai de réponse, entre mes escapades & citytrip de fin de semaine et le nombre impressionnant de commentaires sur certains articles, je prends du retard 😉
J’aime bien capter les ressentis et sentiment, rendre tangible l’immatériel, effleurer le furtif et l’éphémère pour l’immortaliser … C’est que j’ai une très mauvaise mémoire, et pouvoir tenter d’approcher les émotions en les couchant sur papier me permet de revivre avec intensité mes souvenirs lorsque je tombe sur mes notes de voyage ^^
Merci pour ton retour d’expérience sur le choc « de ravissement » & le choc culturel que tu as vécus en Inde : les deux en un voyage, ça c’est du lourd !
Certaines personnes me contactent parfois en messages privés, pour échanger sur leurs (mauvaises) expériences sur les routes, leurs difficultés d’adaptation, leurs sentiments négatifs … emprunts de culpabilité et de défaitisme : « je ne suis pas un vrai voyageur ; je suis à l’autre bout du monde dans un endroit magnifique et je n’en profite même pas … ! ». C’est pour cela que j’ai voulu insisté sur le côté « commun » et non-dramatique des chocs en tous genre.
« Le voyage a un côté aphrodisiaque, exaltant : on se sent vivre entièrement sur les routes, on se sent totalement soi, complètement à sa place. Le bonheur s’apparente plus à des secondes volées qu’à un état permanent. Et ces moments de béatitudes, ce sentiment d’harmonie, d’être exactement là où on veut »
Je ne peux qu’être d’accord … je sens que cela peut devenir une devise =)
Bonjour Atsuki, merci pour ton commentaire et bienvenue 🙂
Si cette partie du texte t’a touchée, je te conseille de lire l’article « Le voyage, un aphrodisiaque ? » qui est dans le même esprit et creuse vraiment ce côté émotionnel euphorique du voyage.
N’hésite pas à me dire ce que tu en auras pensé 😉
Sentir un choc culturel,c’est comme une bonne bouffé d’air frais : on revis. Nouveauté, excitation, curiosité, appréhension de l’inconnu. Tout voyageur l’a forcément connu. Le choc culturel n’arrive pas seulement entre notre pays natal et la où on est parachuté, mais aussi entre les pays. J’ai franchi la frontière une fois entre le Bélize et le Guatemala, à pieds. J’avais eu l’impression d’avoir été téléporté, Le temps de tamponner le passeport et on arrive dans un monde complètement nouveau, où l’atmosphère, les gens et les odeurs sont différentes.
Salut Mathieu, merci pour ton commentaire ; c’est toujours un plaisir de lire tes réflexions et d’échanger avec toi ^^
Effectivement, le choc (culture/des 1ers instants) à un côté revigorant : c’est un mouvement de vie.
Comme tu le dis, le choc culturel peut arriver sur les routes, en passant d’un pays à l’autre (et parfois simplement avec le temps, en restant dans le même pays, comme en témoigne Joana dans son commentaire).
En Amérique du Sud, nous étions étonnés de voir les changements radicaux au passage de certaines frontières (par exemple Bolivie – Chili). C’est une de nos joies en voyage, un des côtés que nous avons apprécié de notre trip en Amérique latine : jamais de routine, toujours du changement et du (re)nouveau d’un pays à l’autre et même d’une région à l’autre.
Pour répondre à ta question, voici l’extrait d’un article que j’ai écrit il y a quelques temps :
Certains lieux sont enchanteurs. C’est à Florence par exemple que Stendhal a identifié son fameux syndrome. Le talent des plus grands artistes de la Renaissance ont façonné une ville unique et merveilleuse.
« J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »
J’ai vécu la même chose devant le Duomo, la cathédrale de Florence :
« Quand la beauté du Duomo de Santa Maria del Fiore a éclaté devant mes yeux, puis s’est propagée à mon cerveau, à mes muscles, à ma peau et au plus profond de mes os, j’ai eu la chair de poule. Au détour du chemin qui vous porte de la gare à la cathédrale, un pied sur la via dei Panzani et l’autre sur la via Cerretani, j’ai commencé à trembler. Je frissonnais comme glacé par ce manteau de marbre. Je ne tenais plus debout. Je m’effondrais en larmes. Mes pupilles se dilataient. J’étais électrisé. Ce furent les premiers symptômes du Passant Florentin. Je ne savais pas à l’avance ce que j’allais trouver. Ce fut une révélation. J’étais émerveillé. Je le suis encore. »
Voilà Amandine, c’est le choc le plus intense que j’ai vécu dans ma vie, le plus brutal et il résonne encore en moi. Une sorte de Big Bang !
Merci, ton article est remarquable.
Merci Denis pour ton commentaire ici et sur Facebook et pour tes partages et compliments : ton retour et ton soutien me touchent beaucoup !
Je vois que tu as eu des sentiments de pur félicité et « ravissement », que tu décris merveilleusement bien. Merci pour ces partages ; j’aime beaucoup ces « symptômes du Passant Florentin ».
Ces quelques lignes me font penser à mon état d’excitation au Machu Picchu. Cela peut sembler courant voire banal de s’émerveiller devant cette cité inca si touristique … mais je suis arrivée la première sur le site, sous la pluie, les nuages la cachant à moitié. J’ai couru jusqu’en haut des marches pour avoir une vue d’ensemble. Et lorsque je me suis arrêtée pour contempler, mes jambes tremblaient et des larmes de joie coulaient sur mes joues. Je souriais bêtement, rien ne pouvais entraver mon enthousiasme, ni la pluie ni les gens.
Pouvoir retranscrire la force de ces émotions est quasiment impossible (pour moi en tout cas, j’espère un jour pouvoir approcher au plus près les images et vécus de voyage, que ma plume et mon regard s’améliorent encore et encore …), mais mes tentatives me permettent d’approcher ces moments immatériels et fugaces, fixant ma mémoire et me permettant de me replonger dans ces petits moments de joie.
bonjour,
Magnifique texte et le commentaire de Denis traduit ce que tout voyageur peut ressentir. le choc de ravissement ou de l’émerveillement tant de fois ressenti. un impact émotionnel qui traduit vraiment l’expression du voyage. Nos atomes ont bougé et je crois que cet instant matérialise ce mouvement.
Un grand merci Denis et Abdelhamid pour vos commentaires et vos retours 🙂
Ravie d’avoir pu vous toucher avec mes mots et mes réflexions.
Ces retours si positifs me touchent beaucoup !
pour ma part, je n’ai pas encore, malgré mes voyages, vécu de grands « chocs » psychologiques… Peut-être parce que je n’idéalise pas, où je ne sais pas, je suis plus résistant 🙂
Merci Piotr pour ton commentaire, avec un regard différent des retours jusqu’à présent ; ce qui fait la richesse des échanges 😉
Difficile de savoir ce qui permet/cause les différentes réactions lors des voyage, du gros chocs culturel au plus furtif « choc des premeirs instants », qui lui s’apparente plus à un état d’émerveillement qu’à un « choc » dans le sens courant du terme … une sensibilité particulière, un bain d’émotions et de contrastes …
J’imagine que tu vis aussi ce genre d’émotions/sensibilité/surprise/émerveillement … en voyage (je te le souhaite) ; je pense avoir déjà pu sentir ce genre de vécus dans certains de tes articles.
Quels sont les expériences/moments propices pour toi à ce genre de vécus, en dehors donc des 1ers instants en voyage, puisque ce phénomène ne semble pas te concerner ?
Généralement, ce n’est pas à la sortie de l’avion, à la vue d’un aéroport d’acier, de béton et de verre que je ressens une émotion quelconque. Lorsque je suis quelque part… la vrai émotion elle vient quelques jours après, lorsque dans la banalité d’une tasse de thé le matin, je vis dans cet ailleurs… je n’ai pas non plus de grand choc de retour, chez moi. J’ai hâte alors de voir ma famille, retrouver ma copine, travailler sur mes projets et préparer le prochain voyage… parfois j’ai le blues, mais c’est saisonnier, l’hiver par exemple ou lorsque la luminosité est trop faible et que j’ai une carence en vitamine 🙂
Ma vie est différente, je n’ai pas de train train quotidien qui m’éloigne de ma passion, qui m’emporte dans la vie morose du métro boulot dodo, mon travail est ma passion et ma passion c’est d’aller voir ailleurs.
Je suis plutôt du même avis que Piotr, ou peut-être ai-je oublié ce choc avec le temps car on s’habitue à tout. Mais bon, je ne suis pas allée dans tous les pays du monde, loin de là, on verra donc pour la suite.
Je crois que ce n’est pas automatique et selon le type de « choc » (cf l’article), c’est aussi rare. Je ne suis pas un voyageur comme vous, mais cela m’est arrivé qu’une fois dans ma vie.
Il me revient : » Inde, mon arrivée en train, à Jaipur, à 23 heures toute seule avec mon sac à dos » frisson …
Mon arrivée à Guatemala city : je parlais pas espagnol, il était super tard, je voyais des hommes avec des fusils à pompes… j’étais vraiment comme un con ! 🙂
Je vois que toi aussi Stéphane, le Guatemala t’as marqué l’esprit avec les militaires armées jusqu’au cou. Quand on ne s’attend pas à aller dans un pays en guerre mais plutôt en mode peace, cela peut surprendre. J’en garde un très bon souvenir, des gens ouverts et prêts à aider de bonne foi les touristes (biens plus riches qu’eux)
Cette sensation d’être ailleurs mais à la bonne place, c’est exactement ça !
J’ai eu ce « choc » en Chine et c’est génial !
Ce qui m’a le plus choqué lors de mon dernier voyage au Vietnam c’est de retrouver mes marques si rapidement ! Dans le taxi qui me menait chez mon frère j’avais le sentiment de n’être jamais rentré de tour du monde. L’ambiance, les odeurs, les souvenirs sont remontés en 1/100eme de seconde. Et à la fois ça me paraissait complètement surnaturel de me retrouver si vite dans un environnement complètement différent à la France. C’est que la dernière fois que j’avais été au Vietnam j’avais tout de même mis 7 mois pour m’y rendre :).
J’ai plus vite fait de retrouver mes marques à l’autre bout du monde, que de les retrouver en rentrant en France !!!