« Viens, on fait la route des phares ! » Un des seuls points de notre programme établit bien avant notre départ en voyage. Il faut dire, François et les phares, c’est une grande histoire d’amour. Et ici, il s’est tellement régalé ! Je vous emmène donc, après vous avoir raconté nos découvertes au Québec Maritime côté nature, sur la route des phares.
Circuit et route des phares
La route des phares, un nom évocateur qui invite à la rêverie. Et mes rêveries étaient assez proches de la réalité : de belles routes en bord de mer, longeant un horizon bleu, ponctué de temps à autre par un phare, toujours diffèrent.
Construits pour signaler la terre aux marins, les phares possèdent désormais une autre vertu : annoncer la mer aux terriens.
Vincent Guigueno
Le circuit des phares est une fierté en Gaspésie et invite les voyageur·euses à découvrir 14 phares sur 800 kilomètres et à s’immerger dans l’histoire du patrimoine maritime. Ce circuit de Gaspésie vient s’inscrire dans la Route des Phares, qui elle parcourt toutes les régions du Québec Maritime, à savoir : le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, la Côte-Nord et les iles de la Madeleine.
Nous avons parcouru un bout de cette route, en visitant 5 phares (dont 4 du circuit des phares de Gaspésie) plus d’autres que nous avons admirés de plus loin, tous très beaux et très différents. Je vous les présente par ordre chronologique selon le parcours de notre voyage, qui a commencé quelques semaines auparavant, en Nouvelle-Écosse.
7 phares à découvrir au Québec Maritime
Le phare de Carleton
Ce phare, toujours actif, nous l’avons vu de loin alors que notre voyage en Gaspésie commençait à peine. Situé sur un banc de terre, sur la pointe Tracadigash.
Le phare Bonaventure
Le phare de la pointe Bonaventure surplombe la baie des Chaleurs.
Ces deux premiers phares, nous les avons regardés de loin, mais les suivants ont davantage retenu notre attention.
Le phare de Cap-des-Rosiers
Du haut de ses 34 mètres (ou 37 selon les sources !), le phare de Cap-des-Rosiers est le plus haut de tout le Canada ! Perché sur sa falaise, il veille sur le fleuve Saint-Laurent et ses navigateurs. Ouvert au grand public, ce phare doit son nom aux rosiers qui pullulaient autrefois dans la région. C’est aussi dans cette région qu’on peut observer les baleines à Tadoussac.
Le phare de Pointe-à-la-Renommée
On continue avec les records : ce phare n’est pas le plus haut, mais celui qui a le plus voyagé au monde. Et oui, ce phare ne fait pas qu’aiguiller les voyageur·euses, il voyage lui aussi ! En 1977 il a été déplacé de son emplacement d’origine (l’actuel) pour être exposé dans le vieux port de Québec. Il fut rapatrié vingt ans plus tard, après un mouvement citoyen réclamant le retour de leur phare !
Ce phare se mérite un peu : pour le rejoindre, il faut parcourir une petite route de terre qui monte et monte… Nous étions contant d’avoir un bon véhicule pour faire ce petit bout de route !
Et c’est le phare que nous avons préféré ! Indépendamment de son gout pour la vadrouille, ce phare a une allure vintage et une couleur vibrante. Un coup de cœur dès le premier regard.
Remarque
Faites attention avec votre système de navigation. Certains donnent de mauvaises indications. Fiez-vous aux signalisations routières : après avoir quitté la Route 132, vous devrez parcourir 4 km sur une route de gravier assez pentue.
Le phare du Cap-de-la-Madeleine
Toujours opérationnel, ce phare se visite comme un musée.
Tant qu’à être dans le coin, nous avons découvert (après notre visite !) que dans la forêt d’à côté se trouve un lieu reconnu pour la passe migratoire souterraine du salon de l’Atlantique.
Le Phare de La Martre
Également toujours opérationnel, ce phare possède toujours son système d’horlogerie d’origine. Sa structure en bois lui donne un cachet unique. Et le bâtiment d’à côté propose une exposition sur les phares.
Le phare de la Pointe-au-Père
Un phare du Bas-Saint-Laurent que nous avons beaucoup apprécié ! Pour la première fois de nos vies, nous montions au sommet d’un phare. 128 marches plus tard (avec un bébé à porter en bonus !), nous avions une magnifique vue sur la baie, mais surtout un regard très différent sur le fonctionnement du phare et de ses prismes. Personnellement, je me suis senti dans le (premier) film de Disney « Peter et Élliot le dragon »… ne manquait que le gros dragon vert !
Sur le même site sont regroupés également 2 autres lieux historiques maritimes à visiter. Le musée du naufrage du bateau « Empress of Ireland » et le sous-marin Onondaga. C’était donc la journée des premières fois : après la première fois en haut d’un phare, la première fois dans un sous-marin ! L’impression surréaliste d’être dans un film… Nous avons apprécié cette visite et surtout son aspect non centré sur la guerre, qui est pourtant fort associé à ce type d’engin. Et la visite du musée de ce grand bateau coulé quelque temps après le Titanic est également intéressante, et « family friendly ».
En pratique
Accès : près de Rimouski, sur le site historique maritime de la Pointe-au-Père
Horaire : ouvert de début juin à début octobre
Visite : l’ensemble des trois lieux se visitent en deux heures
La route des phares, un roadtrip maritime sublime
Les phares, que l’on soit passionné comme François ou non, ont quelque chose de grandiose tout en étant d’un autre temps. Ils inspirent au voyage en mer, depuis la rive, sur terre, depuis l’horizon bleu, et à travers les siècles, en repensant au rôle qu’ils avaient à l’époque et à la vie que menaient alors les gardiens de phare.
Et ils sont une belle façon de découvrir le Québec Maritime, les phares venant rythmer l’itinéraire en veillant à nous faire garder le cap de la côte. Tous différents, tous beaux ou impressionnant à leur façon. Nous avons eu un coup de cœur tout particulier pour celui de la Pointe-à-la-Renommée… Et vous, quel est votre préféré ?
En partenariat avec Destination Canada et Québec Maritime.
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