Non, je ne vais pas vous parler de messieurs pas beaux, mais bien de la civilisation moche (à prononcer motché) ou mochiqua.
J’ai découvert cette civilisation précolombienne lors de mon voyage dans le Nord du Pérou, en 2009. Comme beaucoup d’occidentaux, la seule civilisation que je connaissais alors de l’Amérique du Sud était celle des Incas.
Pourtant, ces derniers sont les successeurs de plusieurs civilisations, sans lesquelles jamais ils n’auraient pu réaliser les célèbres cités (comme le Machu Picchu) qui témoignent encore aujourd’hui de leur grandeur.
Je suis tombée sous le charme des magnifiques céramiques et des mystérieuses pyramides moches, et j’aimerais vous faire partager mon enthousiasme… Vous me direz après si vous êtes convaincus !
Mais qui sont les Moches ?
Les Moches vivaient le long de la côte Nord du Pérou, de 100 à 700 après J.C., ce qui correspond à l’époque de l’Antiquité et du début du Moyen Âge en Europe.
À leur apogée, leur territoire s’étendait sur plus de 600 km de long. En comparaison avec l’empire Inca et ses 4 000 km de long, évidemment cela paraît assez petit, mais cela équivaut, à l’échelle européenne, à la longueur de la côte portugaise.
La fin des Moches serait liée au phénomène El Niño, causant des crues catastrophiques, ainsi qu’à des tremblements de terre répétés.
Par rapport aux autres grandes civilisations locales : ils sont contemporains des Nazcas, successeurs de la civilisation Chavin et prédécesseurs des Sicán et des Chimús.
Vous suivez ? Il n’est pas simple de s’y retrouver entre tous ces peuples dont on ne nous a jamais parlé en cours d’Histoire, et c’est bien dommage !
Notre première rencontre
C’est à Trujillo que j’entends parler des Moches pour la première fois, et ce n’est pas un hasard, car cette ville est le cœur de l’empire cette civilisation. Nous découvrons alors la Huaca de la Luna et la Huaca del Sol. Ces temples sont, avec le centre Sipán de Lambayeque, les principaux bâtiments Moches.
Petit avertissement pour les dyslexiques refoulés : ne pas confondre Sicán et Sipán !
- Sipán est un village du nord du Pérou, dans la région de Lambayeque, qui fut l’un des foyers principaux de la civilisation moche.
- Sicán, ou Lambayeque, est la civilisation qui s’est bâtie sur les ruines de l’empire moche.
La culture moche : croyances et philosophie
Un dieu qui fait perdre la tête
Les Moches vénéraient le dieu Ai-apaec, dieu créateur. Ce dieu au nom imprononçable est le plus souvent représenté sous la forme d’une tête aux airs déments, dont les différentes parties du visage sont liées aux différents milieux :
- de grands yeux de hibou : l’air,
- des dents de félin : la terre,
- et une crinière de vagues : l’eau.
Parfois, Ai-apaec est représenté sous la forme d’une araignée, d’une créature ailée, d’un monstre marin ou encore sous une forme anthropomorphe, tenant un couteau dans une main et une tête dans l’autre (d’où son charmant surnom de « décapiteur »). On retrouve différents témoignages de l’importance des sacrifices humains dans cette société, sur les céramiques et les parois des temples.
Un dieu bipolaire
Sur le premier mur dégagé au temple de la Lune, les archéologues ont découvert des représentations d’Ai-apaec dans différentes humeurs.
La dichotomie du bien et du mal
La philosophie de ce peuple ne se limite pas à ce dieu effrayant. Les Moches se préoccupaient beaucoup de l’équilibre des opposés : le positif et le négatif, le monde des vivants et celui des morts, l’homme et la femme, le jour et la nuit, le plein et le vide… Cet intérêt pour la dualité se retrouve clairement dans leurs céramiques bicolores.
Les temples de la Lune et du Soleil
La Huaca de la Luna (temple de la Lune) et la Huaca del Sol (temple du Soleil, il n’est pas encore accessible aux touristes) doivent leurs noms à l’imagination des Incas, et non à celle des Moches.
Ces deux édifices sont en réalité des pyramides : et oui, il n’y en a pas qu’en Egypte ou en Amérique Centrale !
Bien conservés pour leur âge
Ces pyramides sont pourtant différentes de celles que nous avons l’habitude de voir. Chaque souverain moche faisait édifier un temple à un seul niveau. À la mort du souverain, son successeur faisait remplir de briques d’adobe le temple de son prédécesseur, et faisait construire le sien par-dessus. Ainsi la Huaca de la Luna possède 5 niveaux.
En remplissant les anciens temples, leurs fresques ont été protégées du temps, la peinture sur les murs est encore celle d’origine !
Les couleurs de ces fresques est l’une des premières choses que l’on remarque en pénétrant dans la pyramide : j’ai été impressionnée par la vivacité et la beauté de ces couleurs. Comme pour les céramiques, le rouge domine, symbolisant le sang, le pouvoir mais aussi la fertilité.
Les Moches n’ont pas laissé d’écrits, mais leurs fresques, tout comme leurs céramiques, sont riches d’informations sur leur mode de vie, leurs croyances… On peut d’ailleurs repérer sur l’un des murs un « chien bleu » endémique, déclaré patrimoine national vivant !
El brujo
Après la visite de la Huaca de la Luna, j’étais avide d’en apprendre plus sur la civilisation moche, et c’est ainsi que je suis partie sur le site d’El Brujo, qui à l’époque n’avait pas encore achevé la construction de son musée.
Un complexe complexe…
Le peuple moche se composait de plusieurs cités indépendantes, dont El Brujo, chacune étant sous l’autorité d’un souverain local.
Dans ce complexe, les archéologues ont retrouvé des traces d’occupations humaines datant de 5.000 ans. El Brujo se compose en vérité d’un village et de trois temples moches :
- la Huaca Prieta
- la Huaca Cortada (Temple Coupé, nom qu’il doit à sa forme) ou Huaca El Brujo (Temple Le Sorcier, qui tient son nom de la tradition selon laquelle c’était sur ce lieu qu’était effectuée la dernière épreuve pour devenir chaman)
- et la Huaca Cao Viejo (du nom du village de la région), la seule visitable à ce stade des fouilles archéologiques
La tombe d’une dame : la déesse du chaos
Au sommet de la Huaca Cao Viejo se trouve la tombe de la Dame de Cao, l’unique tombe de femme découverte jusqu’à aujourd’hui.
Cette femme a dû occuper une place de haut pouvoir, religieux ou administratif, au vu des fresques qui ornent sa tombe et des tombes secondaires qui l’entourent.
Le corps momifié de la dame de Cao a été retrouvé dans un très bon état de conservation, et plus étonnant encore, il était recouvert de tatouages religieux de serpents et d’araignées (signes de fertilité et d’immortalité). Les archéologues pensent qu’elle devait être considérée par les siens comme une déesse.
Les céramiques moches : les plus belles !
L’art moche ne se limite pas à ces impressionnantes constructions, loin de là. Je suis tombée amoureuse des céramiques moches. Mon cœur chavire également pour l’art nazca et inca, mais les moches auront toujours pour moi une place de prédilection.
Les céramiques moches se distinguent principalement par sa couleur rouge sur fond crème, mais également par la finesse des motifs.
En comparaison, les céramiques incas ont des motifs plus géométriques.
L’art moche sous toutes ses formes est à son apogée lors de la quatrième période moche, la plus faste de toutes.
Suite à cette période d’abondance, le peuple Moche a dû faire face à différentes catastrophes naturelles, amorçant le déclin de cette civilisation avec la cinquième et dernière période moche. Celle-ci sera plutôt centrée sur les sacrifices humains que sur l’art, afin de satisfaire leur Dieu en colère.
Les céramiques représentaient majoritairement des scènes de la vie quotidienne ou des animaux. C’est l’une des seules civilisations dont j’ai pu admirer des poteries représentant des scènes érotiques. Ces poteries sont très rarement exposées, davantage par censure que par rareté. C’est regrettable, car ces céramiques permettent d’approcher un des aspects de leur vie : elles étaient un média d’éducation à la sexualité et à la contraception.
J’ai pu découvrir ce genre de céramiques lors de mon second voyage au Pérou, au musée Rafael Larco à Lima, qui consacre une pièce entière à ces céramiques érotiques (une façon de ne pas les mélanger aux autres collections et d’éviter ainsi aux visiteurs aux mœurs trop sensibles de ne pas être choqués ?).
En plus de ces représentations de la vie quotidienne, l’art moche illustre également de nombreuses scènes mythologiques, notamment avec le dieu Ai-apaec.
Une dernière catégorie de poterie moche reprend les portraits, aux effigies de personnes importantes de l’époque, représentées avec une expression bien marquée comme le rire, la colère ou la réflexion.
Les technologies
Cette civilisation possédait de grandes connaissances en matière de métallurgie, leur donnant une avance technologique sur les civilisations andines, voire européennes, comme pour la technique de dorure du cuivre.
Grâce à leur ingénieux système d’irrigation, ils ont pu survivre dans un désert aride en détournant des rivières et en construisant des canaux. Ils ont ainsi pu développer une agriculture fleurissante leur permettant de commercer avec d’autres peuples, depuis la côte jusqu’en Amazonie.
Où admirer l’art moche ?
Je vous conseille vivement de vous rendre à la Huaca de la Luna et à la Huaca el Brujo. Mais question musée, voici une petite sélection qui vous permettra de vous rincer l’oeil sur leurs magnifiques céramiques :
- Le musée Bruning (Chiclayo)
Ce musée présente des pièces de différentes civilisations pré-hispaniques de la région : Moche, Sicán, Chimú et Inca, et possède une superbe collection d’orfèvrerie.
- Le musée archéologique de Trujillo
Ce petit musée expose des objets relatifs à la culture moche et chimú et possède la célèbre céramique du canard guerrier.
- Le musée Rafael Larco (Lima)
Ce musée a deux particularités : une pièce entière vouée aux céramiques érotiques, et le libre accès à son entrepôt, regroupant toutes les céramiques qui ne sont pas exposées dans le musée. C’est là que l’on se rend compte de la quantité de céramiques qui a été retrouvée au Pérou (le Disneyland des archéologues !).
- Musée des Tombes Royales du Seigneur de Sipán (Lambayeque)
Considéré comme l’un des plus importants du Pérou, ce musée a forme pyramidale et dédié à la culture moche possède des pièces magnifiques : j’ai pu y admirer les plus belles pièces de l’artisanat moche, tant pour les céramiques que l’orfèvrerie. Malheureusement, il y est interdit de faire des photos.
Le musée expose des reconstitutions des tombes retrouvées à la Huaca Rajada : le célèbre Seigneur de Sipán, le Guerrier et le Sacerdoce. Ces tombes découvertes en 1987, sont l’une des plus grandes découvertes archéologiques de ces 40 dernières années et, selon certains archéologues, la plus importante au Pérou depuis la découverte du Machu Picchu !
- Musées de Sicán et du site archéologique de Túcume
Bien que ces musées soient dédiés à d’autres cultures que celle qui nous intéresse ici, ils exposent certaines pièces appartenant à la culture moche. C’est d’ailleurs à la sortie du musée de Tucume que j’ai craqué devant les reproductions de céramiques moches, faites par les artisans locaux selon les méthodes ancestrales.
Voilà qui donne très envie d’aller au Pérou découvrir les moches et les autres civilisations qui ont un jour prospéré là-bas… S’il n’y avait qu’un seul musée à voir, lequel tu conseillerais ? Celui du Seigneur de Sipan a l’air magnifique, est-ce que tu confirmes que c’est un incontournable, avec ton expérience ?
Ouf ! Difficile comme question ! Moi qui me passionne pour l’archéologie et peut rester des heures devant de vieux murs ou d’antiques céramiques … Et la liste que je propose est déjà une sélection !
Effectivement, le musée de Sipàn est un incontournable; sans doute aussi un des plus grands et mieux aménagés : comparés à certains petits musées « de village », ce musée a l’infrastructure d’une musée européen.
Evidemment, cela dépend aussi des villes que ton voyage t’amène à traverser ; si tu vas à Lima, ne manque pas le musée Larco, j’ai vraiment trouvé cela impressionnant de voir cette collection érotique et la réserve de céramiques non-exposées.
En comparaison, je dirais que le musée de Trujillo fait plus amateur, moins bien agencé, plus petit, … mais possède aussi des pièces uniques, comme le fameux canard – guerrier qui est très différent de tous ce que l’on peut voir ailleurs.
Le musée Bruning est plus rarement visité par les touristes, et à la limite, si vraiment tu dois faire un choix, vois plutôt celui de Sipàn que celui-là; mais sa collection est magnifique également !
Quelle belle civilisation… Voilà une raison supplémentaire de découvrir le Pérou…
Oui, une de plus parmis les milliers déjà existantes 😉 !
Alors j’avoue que je n’avais jamais entendu parler de cette civilisation jusqu’à ce que je lise ton article (très instructif au passage). Comme tout le monde je connaissais surtout les Incas mais pas grand chose d’autre. Comment est-ce que tu l’as « découverte »? Au détour d’une conversation ou autre?
Salut Lucie,
Je l’ai découverte sur place, une fois arrivée à Tujillo : j’ai cherché les musées archéologiques (il y en a toujours et c’est toujours intéressant à voir !) et les lieux à visiter dans les environs, et ce n’est pas ça qui manque ! La civilisation Moche m’a tout de suite passionnée !
Je n’en ai pas parlé dans cet article, mais la civilisation Chimù (postérieure au Moche) est également très intéressante (aussi découverte à Trujillo). Il y a plusieurs temples chimùs dans le coin, dont le Chan Chan et Huaca Arco Iris (arc-en-ciel) : superbes.
J’adore le masque du début de l’article. Ça ferait même un avatar tip top 🙂
Moi aussi j’aime beaucoup ce masque ! 😉
Si tu aimes ce genre de pièces, tu aimeras sûrement le musée Bruning (d’où provient le masque) Sipán et Sicán.
Sympa, merci pour le partage et la découverte !
Ravie d’avoir pu te faire découvrir les Moches, Jean François 🙂
Wow! Quelle découverte pour moi ! Une civilisation de plus à mieux connaître ! Un grand merci pour cet article des plus intéressants !
Merci pour ton commentaire Francine, c’est très encourageant 🙂
Je suis contente d’avoir pu partager mon enthousiasme pour l’archéologie et l’histoire du Pérou, particulièrement pour cette civilisation méconnue qui mérite pourtant de l’être !
Alala… Un titre d’article parfait
Je ne connaissais pas du tout !! Pourtant je suis allé au Pérou, mais seulement 15 jours.
C’est pour les céramiques ou bien les positions sexuelles que tu aimes tant les statuettes ?
Merci de m’avoir fait découvrir cette civilisation
Merci, j’ai bien ri toute seule dans mon coin en trouvant le titre ! 😉
Alors, heu question piège pour les céramiques … Je peux faire appel à un joker ?! :p
Mais qu’elles soient érotiques ou non, ces céramiques sont vraiment belles. J’aime les regarder, j’ai l’impression d’avoir un contact direct avec une civilisation perdue depuis des centaines d’années, comme un lien privilégié me permettant de percer leurs mystères … J’aurais du choisir Indiana Jones comme métier, mais c’était déjà pris !
Souvent, lorsque l’on va au Pérou, surtout pour une « courte période », on se concentre sur la partie Sud du pays, Machu Picchu oblige, et on passe alors complètement sous silence les civilisations pré-incas du Nord, qui ne sont pas moins intéressantes pourtant. Je suis allée deux fois au Pérou, et le Nord et le Sud sont comme deux pays différents (enfin, déjà entre les différentes régions – côte, désert, Andes, Amazonie- ce sont également des mondes complètements différents). Le Pérou est un pays extrêmement riche de par son histoire et sa nature !
Promis la prochaine fois j’irais voir les céramiques érotiques 😉
Oui, je te le conseille ! 😉 Le meilleur musée pour ça, c’est Rafael Larco à Lima.
Je ne connais pas cette région du Pérou. Il y a tellement de civilisations différentes en Amérique Latine…Une grande richesse!
Merci pour cette leçon d’histoire sur la culture des Moches. Je ne connaissais pas du tout! Encore une raison d’aller découvrir le Pérou…
Ce ne sont pas les raisons qui manquent, pour aller au Pérou 😉 Mais si tu y vas, surtout dans la partie Nord, ne manque pas de visiter les temples et musées sur cette civilisation : un vrai bonheur pour les yeux !
Enfin un article digne de ce nom sur les Mochicas !
Le musée de Sipan m’a tellement marqué que je tenais absolument à le faire découvrir à nos lecteurs.
J’ai écumé tous les sites et blogs du web pour trouver un max d’informations sur cette civilisation hors du commun et je n’ai pas été très satisfait de ce que j’y ai trouvé.
Non pas qu’il n’y ai rien dessus, mais la qualité des écrits laisse vraiment à désirer : information clairsemée, incomplète, voir même d’énormes bêtises et confusions avec d’autres civilisations que tu cites. J’ai été obligé de me rabattre sur des ouvrages hors internet.
Alors chapeaux pour ce billet aussi complet que bien écrit. Du bon et gros boulot. Tu vas me faire de la concurrence dans les résultats google c’est sûr. 🙂
Les Moches n’ont pas fini de nous surprendre quand on voit le nombre de sites qui n’ont pas encore été explorés faute de moyens. C’est à me faire regretter de ne pas être archéologue.
PS : Terrible le « canard guerrier » ! J’en ai vu des poteries Moches mais celle-ci surpasse toutes les autres. Même les réalisations érotiques dont Manu à l’air friand. 😉
Merci Tony pour ton commentaire, il me touche beaucoup, d’autant plus que tu t’y connais sur le sujet 😉
Complet … oui et non, à la base, j’avais écrit un article deux fois plus longs ! Mais mon gentil relecteur m’a fait savoir que même si c’était passionnant, j’allais assomer mes lecteurs à force de vouloir trop leur en dire. L’idée ici est plus de donner le goût d’en découvrir d’avantage en allant sur place.
Sinon, je voulais parler encore de plein de choses, comme les briques en adobe signées par le blason de chaque famille, pour pouvoir prouver qu’elles ont payé leur dû (et certains blasons font penser à des smiley !), ou encore aux os des sacrifiés qui sont insérés dans les murs pour rendre plus réalistes leurs fresques (Cao Viejo), …
Le sujet est vaste, et comme tu le dis si bien, il reste tant à découvrir ! Moi aussi je regrette de ne pas être archéologue 😉
Hihi ! comme c’est bizarre. Ma relectrice m’a fait la même réflexion : « Tu veux assommer tes lecteurs à coup de massue Moche ?! » M’a t’elle dit. 😛
L’écriture déchaîne les passions parait-il… Et inversement : les passions déchaînent l’écrire j’ai l’impression.
Mais ne dit-on pas que lorsqu’on aime on ne compte pas ?
Il ne nous reste plus qu’à créer le club des blogueurs-voyageurs-archéologues. Sacré niche ! ^^
J’aime bien ta manière d’écrire, c’est léger et humoristique. Cela m’a permis de découvrir beaucoup sur les moches pas si moches alors !
J’aurai sûrement trouvé cela chiant si c’était dans un livre d’histoire mais là, ça se lit tout seul. J’ai passé 8 mois au total au Pérou sans en entendre bien parler, mais peut être que je m’intéressais plus aux montagnes, et comme mon pied à terre se situait à Huaraz, j’ai moins approfondi le reste. Ce n’est que partie remise, de toute façon faudrait bien que je me rende aussi à ce fameux Machu Pichu !
Merci pour cet article très intéressant
Wahou ! mais il est magnifique ce blog ! J’adore je vais tout dévorer !!!!
Merci Sabrina ! Ce genre de message enthousiaste est une vraie bouffée d’air frais ! Cela nous fait très plaisir 🙂
Au plaisir d’échanger en dessous d’autres articles du blog 😉
Hola Amandine, de passage vers Chiclayo, j’ai également apprécié les musées et surtout les céramiques et n’ai pu résister à m’acheter quelques souvenirs (répliques de céramiques). Cependant, il y en a une que je n’arrive pas a identifier, ce n’es pas un récipient, cela ressemble a un hibou avec des ailes, une tête de félin sur le front une grande coiffe (comme des plumes ) et qui joue de la flute de pan… Quelqu’un a-t-il une idée de ce que cela représente, merci d’avance et merci pour cet article très réussi.
Merci François pour ton message.
J’ai bien ri en le lisant : je suis bien incapable de décrypter les sens de la céramique que tu nous décris ! 🙂
Le hibou et le félin ont chacun un sens précis dans ces cultures préincas…
Je sais que le puma représente les forces de la terre (là où le condor incarne celles des cieux et le serpent le monde souterrain).
Le hibou je ne sais pas (ou plus ?). Je sais par contre que le canard est honoré comme étant un animal puissant, car il rassemble les 3 mondes : aérien, terrestre et aquatique… Je vois par ailleurs sur internet que, dans certaines cultures préincas, « l’homme hibou » serait le dieu de la nuit et des prêtres ; ailleurs je voix qu’associé au poulpe et à l’araignée, il représente la notion de capture.
Bref… Difficile de te donner une réponse claire ! N’hésite pas à demander à des archéologues sur place (si tu y es toujours).
Contente de voir que les musées de la région de Chiclayo plaisent toujours aux voyageurs : des vraies mines d’or… culturelles !
Je viens de visionner une émission parue sur Arte il y a quelques semaines sur la disparition des Mochicas. Elle est visible sur dailymotion : « Enquêtes Archéologiques : La Disparition des Mochicas (Documentaire) ».
J’ai beaucoup aimé ce passage chez les Chimu, Mochicas, Lambayeque lors d’un petit voyage au Pérou.
Ton article est très intéressant et je vais plonger dans ton blog un peu plus.
Merci beaucoup Monique pour le compliment et pour l’information concernant le reportage d’Arte, on va regarder ça à l’occasion (là on est en voyage, alors c’est plus compliqué 😉 ).
Nous avons été passionné par ces civilisations pré-Inca assez méconnues en Occident et qui pourtant sont si intéressantes !
Bonjour et bravo pour votre site !
Je porte le même intérêt que vous aux Moche.
Peut-être manque-t-il des références aux plus récents travaux des chercheurs. Je pense en particulier à ceux
de l’ethnologue Dimitri Karadimas (1959 – 2015) pour qui le « décapiteur » est une représentation de la guêpe parasitoïde.