Voici un « Le saviez-vous » spécial sur le thème de la musique sud-américaine : au programme : « Elle est partie en pleurant, la flûte de pan ! » et « Un air peu en cacher un autre… ».
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Elle est partie en pleurant, la flûte de pan !
Souvenez-vous de ce tube qui vous a fait danser tout l’été fin des années 1980 : la Lambada, interprétée par le groupe Kaoma. Mais saviez-vous qu’il s’agit en réalité d’un honteux plagia d’une chanson bolivienne ? En effet, la chanson d’origine est interprétée par un groupe originaire de la région de Cochabamba, Los Kjarkas, son titre original est « Llorando se fue » (« en pleurant elle est partie »), et à la place de l’accordéon dans la version bien connue, les typiques flûtes de pan ! Depuis, les « reprises » de cette chanson se multiplient (Jennifer Lopez, Don Omar…).
Malgré la décision de justice qui donne raison au groupe bolivien, la confusion demeure : lorsque des européens entendant un groupe latino-américain interpréter « Llorando se fue », ils imaginent qu’ils reprennent la Lambada. Cruelle ironie !
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Un air peut en cacher un autre…
Ah, les musiques latino-américaines, si joyeuses avec leur rythme entraînant ! Elles nous évoquent automatiquement l’allégresse, les vacances… Et pourtant ! Ces musiques, nous l’avons rapidement remarqué lors de notre premier voyage en Amérique Latine, ont toujours un thème de prédilection. Sous ces airs de fête, se cache le coeur meurtri du chanteur.
Toutes ces chansons ne parlent que d’une seule chose : d’amour perdu (ou impossible). Elle m’a quitté, elle m’a trompée, je t’ai trompée mais c’est de notre faute à tous les deux alors reprends-moi (véridique, chanson « Culpable los dos »), tu es à quelqu’un d’autre mais c’est avec moi que tu devrais être (comme la célèbre chanson d’Aventura : « Obsesión »), je souffre de ton absence…
Le pourquoi, un latino-américain nous l’a expliqué. Dans leur mode de vie, lorsqu’un homme est triste, se fait quitter… il rassemble ses amis au bar et paye un mariachi pour qu’il les suive de bar en bar, les accompagnant de sa guitare et de ses chansons tristes. Une sorte de rite social pour traverser les peines amoureuses… comme un homme !
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