Que vous soyez étudiant complètement fauché, avec des revenus modestes ou que vous souhaitiez simplement réduire votre budget hébergement et ainsi augmenter celui consacré aux visites et activités, voici quelques conseils simples mais efficaces pour vous aider à dormir avec les poches bien remplies.
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Choisir avec soin sa prochaine destination
Cela peut paraître évident, mais le choix de la destination va jouer pour beaucoup dans votre budget hébergement. On ne dort pas pour le même prix en Amérique du Nord et en Asie.Bien sûr on trouvera toujours des débrouillards qui auront le plan du siècle, mais en général Europe de l’Est, Asie du Sud-Est et même Océanie sont des destinations qui peuvent s’avérer particulièrement intéressantes concernant le prix des hôtels.
À titre d’exemple, lors de mon premier voyage en Asie, j’ai parfois dormi pour… 1$ !!! On peut difficilement faire moins cher.
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Voyager en basse saison
Des promotions en veux-tu, en voilà ! En plus de vous écarter des hordes de touristes, voyager durant la basse saison peut vous permettre de réaliser des économies considérables dans votre budget hébergement.
Avec la baisse de la fréquentation, les hôteliers se vendraient presque pour vous attirer chez eux, vous rares touristes et rivalisent alors d’offres en tout genre : restez 3 nuits et payez-en 2, -10% à chaque nuit supplémentaire et parfois la perle rare : -50% immédiat !
A contrario, on évitera les périodes dites de ‘’pic season’’ où les prix explosent. Voyager durant la période de Noël ne sera pas forcément un cadeau pour votre porte feuille. On pensera aussi à vérifier les fêtes et vacances locales du pays avant de poser ses dates.
Astuce : Si vous ne cherchez pas à faire des économies à tout prix, sachez que voyager en saison creuse est aussi l’occasion de se faire plaisir et de s’offrir quelques nuits dans des établissements qu’on aurait eu plus de mal à se permettre en pleine saison. Vous seriez surpris de voir les tarifs de certains 4 ou 5 étoiles en basse saison. -
Réserver longtemps à l’avance
Ce n’est pas toujours vrai. Cela dépend du système de réservations et de la gestion de ce qu’on appelle dans le monde du tourisme, le Yield Management. Pour faire simple, afin de garantir un taux d’occupation le plus élevé possible, il y a un type derrière un ordinateur qui va fixer les prix d’une prestation au jour le jour.
Cela concerne ici les chambres en hôtellerie, mais sachez que c’est le même principe avec les avions ou les trains.Prenons un exemple, il y a 25 chambres dans un hôtel X avec un prix de vente moyen de 100€. Plus vous vous y prenez à l’avance, plus vous avez de chance de payer le prix moyen, voir en-dessous du prix moyen, du moins en théorie.
Seulement le Yield est une science et prends de nombreux paramètres en compte tels que les taux d’occupation à date des années précédentes, les événements spéciaux et mêmes les imprévus (actualité, météo, nouveaux concurrents, etc.). Mais techniquement, tant qu’il y a encore peu de chambres réservées, les prix restent assez stables.
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Réserver à la dernière minute
Là non plus ce n’est pas toujours vrai et c’est même plus risqué que la réservation longtemps à l’avance. Effectivement, si on suit la logique de ce que j’ai raconté ci-dessus, le prix d’une chambre augmente avec le taux de réservation puisque la disponibilité diminue (c’est comme l’essence, moins il y en a, plus c’est cher).
Seulement si le 1er décembre il reste encore 5 chambres de libres sur les 25 de l’hôtel X pour la nuit du 10 décembre, le monsieur (ou la madame) du Yield risque de s’inquiéter de ne pas voir ses chambres réservées et va donc faire descendre le prix au dernier moment.
Encore une fois, ça, c’est la théorie. En pratique c’est plus compliqué et il est rare de voir un prix redescendre en-dessous de son prix de vente moyen.
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Utiliser les comparateurs et les OLTA
Faites toujours une comparaison entre le prix affiché sur le site de réservation de l’hôtel et les différentes plate formes de ventes en ligne. Je ne les citerai pas car je ne suis pas là pour faire de la pub, mais on voit tous plus ou moins qui sont ces fameuses OLTA (On Line Travel Agencies). Les hôteliers ne peuvent plus s’en passer car elles leur ramènent du trafic et de la visibilité.
Malheureusement pour les hôtels, elles prennent aussi de grosses commissions et s’en priver reviendrait à se tirer une balle dans le pied face à la concurrence. En gros vous l’avez compris, ces deux acteurs sont dans une situation à la fois coopérative et concurrentielle, ce qui vous donne l’opportunité de comparer et de choisir. Et croyez-moi, sur ce genre de plate-forme, on est jamais à l’abri d’une bonne surprise.
Astuce : Lorsque vous réservez, faites-le depuis un autre ordinateur que celui utilisé lors de vos comparatifs. En effet, si un robot se rend compte que ça fait déjà un petit moment que vous farfouillez sur le net, il peut parfois augmenter le prix, rien que pour vous, d’une prestation que vous avez regardé plusieurs fois, car il devine que vous êtes intéressez par ce produit ! Oui je sais, c’est flippant. -
Devenez fidèle
Dormir, c’est comme faire ses courses au supermarché. Les clients fidèles sont récompensés. Qu’on parle d’hôtels 5 étoiles ou d’auberge de jeunesse backpackers, nombreux sont les systèmes de cartes de fidélité qui ont été mis en place. Pourquoi ne pas en profiter ?
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Dites à vos amis que vous partez en voyage
Utilisez votre réseau. Vous partez en Papouasie Nouvelle Guinée ? Faites le savoir, vous serrez surpris de voir qu’il y a 99% de chance pour qu’un ami, une connaissance ou un ami d’amis vive en Papouasie Nouvelle Guinée.
Prenez contact. Vous vous souvenez de ce type sur Facebook avec qui vous étiez en classe au primaire et à qui vous n’avez jamais adressé la parole depuis 20 ans ? Et bien c’est le moment de prendre de ses nouvelles ! Profiteur ? Non, pas vraiment, c’est justement une bonne occasion pour reprendre contact puisque pour une fois, au-delà du ‘’salut ça va, quoi de neuf ?’’, vous aurez de vrais discussion à partager. Et puis sans aller jusque là, vous avez sûrement des amis proches qui peuvent vous aider ou même vous introduire à d’autres de leurs amis. Si vous êtes plutôt sympas, peut-être vous proposera t’on le gîte et le couvert. Dans ce cas là, mettez-y les formes. Si vous arrivez en mode ‘’salut mec, je suis un pote à X, je peux dormir chez toi la semaine prochaine ?’’, peut-être vous ferez vous envoyer bouler … à juste titre.
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Inscrivez-vous sur CouchSurfing
Devons-nous encore présenter le magnifique concept du CouchSurfing ? Ce site de mise en contact entre différents voyageurs en leur permettant d’aller dormir les uns chez les autres est un vrai bon plan, mais attention, CouchSurfing, ce n’est pas un hôtel gratuit !
Et ceux qui s’inscrivent sur CS à la veille de leur départ en vacances avec pour seule intention de voyager gratos se feront rapidement griller. CouchSurfing c’est un état d’esprit et ça ne marche que pour ceux qui veulent rencontrer et partager de bons moments avec les locaux qui vous accueillent. Souvent après une expérience de CouchSurfing réussie, on ne quitte pas des inconnus, mais des amis avec qui on aura parfois créé de vrais liens.
Mais le CouchSurfing, est-ce que c’est sûr et fiable ? Oui, c’est très fiable. Il suffit de se fier aux commentaires et aux évaluations des autres CouchSurfers. Si vous voyez un profil vide, sans amis, sans description, sans évaluation et avec un mec qui précise
‘’j’héberge femme uniquement et je partage mon lit’’
peut-être devriez-vous vous poser des questions. Mise à part ces quelques rares profils suspects, vous pouvez y aller les yeux fermés.
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Inscrivez-vous sur AirBnB
Voici une autre communauté intéressante. Elle n’est pas gratuite comme le CouchSurfing mais elle regroupe un immense annuaire de particuliers louant gîtes et chambres d’hôtes pour tous les budgets et dans le monde entier.
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Faites vous inviter par un local
Ici, on entre tout de suite dans un procédé un peu plus délicat. Dans beaucoup de pays, il est très facile de se faire inviter à dormir dans une famille, surtout si vous voyagez seul.
Seulement, on est dans la vraie vie et pas dans Pékin Express ni dans J’irai dormir chez vous, et personnellement je déteste l’idée du forcing. Si vous avez un minimum de respect pour les gens qui vous accueillent, alors vous devez vous faire inviter et non pas vous inviter vous-mêmes chez les gens.
Comment ? Souvent par le biais du hasard, lors d’une rencontre au détour d’une route, après avoir discuté et partager quelques moments de vie avec un local. Si une relation de confiance s’installe et si vous faites comprendre à votre hôte potentiel que vous êtes ouvert à ce genre d’expériences, vous avez de grandes chances que la proposition arrive de la façon la plus naturelle qui soit.
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Acheter une tente 2 secondes
Après tout, rien de mieux pour dormir pas cher que d’utiliser une bonne tente 2 secondes.
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(Bonus) Rester chez soi
Pour les relous qui après tout ça trouvent que le budget alloué au logement est toujours trop élevé, le meilleur conseil que je puisse vous donner est alors de rester chez vous ! Blague à part, il existe des centaines de moyens pour dormir moins cher, alors bonnes recherches, bonnes comparaisons, bonne chance (il en faut un peu) et bon voyage 😉
Va falloir que je m’y mette à voyager un de ces jours ^^ Merci pour les bons plans !
Pas encore testé le couchsurfing mais Airbnb est une bonne solution 🙂
Sinon la tente il faut trouver les endroits accessibles et ce n’est pas vraiment possible partout ni dans tous les pays.
Tout à fait Manu ! En plus des caractéristiques « physiques » de terrain il faut aussi tenir compte des lois et interdictions. Je me souviens par exemple qu’en Nouvelle-Zélande, on ne peut pas camper n’importe où, il faut se rendre dans des zones bien délimités et il faut dans plus de 90% des cas avoir un accès à un point d’eau ou posséder une salle de bain (camping-car), et ne pas faire ses petites affaires dans la nature car c’est illégal et beaucoup de backpackers en van le sont sans vraiment le savoir. Pourtant les amendes sont salés pour ceux qui se font prendre.
Pour voyager moins cher, maintenant on voyage le plus souvent possible en tente. Assez efficace pour réduire le budget par contre on limite ça à la belle saison. La tente sous la pluie c’est pas rigolo !
A qui le dis tu ! Je me souviens d’une semaine camping en Sologne avec des amis il y a quelques années. Deuxième soir, tempête et orage de malade : tente envolée. Bon bah les gars, on rentre ? haha
Merci pour cet article et ces conseils.
Perso je me pose souvent la question s’il vaut mieux réserver très tôt ou attendre le dernier moment, voire ne pas réserver du tout, ce que je fais le plus souvent quand je suis sur les routes : comme j’improvise mon itinéraire au fur et à mesure, difficile de réserver et même difficile de faire appel à des réseaux comme couchsurfing : je n’ai aucune idée du jour ni de l’heure à laquelle j’arriverai à tel endroit (ni même si j’y arriverai !).
Je suis très imprévisible en voyage, et je tiens à préserver cette liberté, sens même de mes voyages.
Du coup, je me pointe dans une ville, je cherche le centre et je tourne en comparant plusieurs logements pour me faire une idée du rapport qualité/prix. Je négocie toujours les prix avec le réceptionniste; c’est plus facile évidemment de tenir ce genre de logique en Amérique du Sud ou en Asie, moins en Europe je trouve.
Donc à ta liste de conseils, je rajouterai : « ne pas réserver », arriver et négocier. On est parfois surpris de ce qu’on peut obtenir comme prix ^^.
Une solution « bis » consiste à regarder la veille au soir sur le net le prix de certains hôtels, qui font parfois des réducs intéressantes, et là je rejoins ton point 5. Parfois les prix sont tellement avantageux via le net qu’il vaut mieux sortir de l’hôtel, réserver en ligne et revenir, car le réceptionniste ne descendra pas aussi bas ! (ce cas ne m’est arrivé qu’en Asie).
Merci pour ton intervention Marie,
C’est tout à fait vrai, dans certains pays, rien de mieux lorsqu’on voyage en mode « backpacker » de ne rien réserver du tout. On arrive sur place, on tourne en ville et on choisit ! En plus un autre avantage : si le premier soir ça ne nous plait pas vraiment, le lendemain, on change ! Aussi simple que ça.
Bonjour Tugdual,
J’aime beaucoup dormir dans ces genres d’hostals/auberges, où la chambre est partagée avec d’autres voyageurs (entre 4 et 10 lits par pièce).
De plus c’est socialement bon puisqu’il y a de fortes chances de croiser ces voyageurs avec qui on partage les mêmes passions. Encore faut-il que cela existe selon notre destination !
Salut Vincent,
J’aime bien aussi ce genre de dortoirs quand je voyage seul, mais surtout ne pas oublier de prendre des protèges oreilles pour les voisins avec le sommeil un peu trop lourd !
Nous on préfère le couchsurfing, juste parce que je suis trop « précieuse » et pas fan de camping. mais j’envisage sérieusement de progresser !
Et alors raconte-nous, lorsque l’on voyage en famille est-ce assez simple de trouver un couch surfeur ?
Facile non, mais les rares expériences que j’ai eu ont toutes été plus enrichissantes en tant que famille qu’en solo (ou en couple même si je l’ai peu fait). Car je cherche à ne rester qu’avec des familles pour qu’on en profite tous. Mais avec un peu d’organisation et de patience, tout est possible.
Salut!
Merci pour les bons conseils
Je rajouterai trois choses:
Si vous dormez en tente, n’hesitez pas a mettre le prix pour bien vous équiper. Meme une tente à 400e se entabilise très vite si vous voyagez un peu, et ça permet de dormir en cas de pluie contrairement à la 2secondes qui est assez peu waterproof en cas de fortes averses.
Pour les cyclovoyageurs, inscrivez vous sur warmshowers, un site sur le modèle de couchsurfing où d’autres cyclorandonneurs vous proposent une douche; fort appréciée après une journée d’effort. Et souvent il est possible de faire escale pour la nuit
Si vous etes dans un endroit ou planter la tente est compliqué, visez un bar ou resto où les gens ont une bonne gueule et négociez une nuit sur le canap ou le plancher en échange de consommer un bon repas!
Bon Voyage à tous!
Merci beaucoup Timothée ton intervention et ces astuces très pertinentes !
Ce sont effectivement de très bonnes astuces. AirBnB c’est très pratique. Ce que je fais aussi sur booking c’est que je prends des hôtels annulables sans frais et dans 80% des cas le prix baisse
Tout à fait d’accord pour le couchsurfing et le camping! En Australie et Nouvelle Zélande il y a d’ailleurs des campings gratuits plutôt pas mal, des barbecues gratuits également!
Vous pouvez travailler sur place, c’est ce que j’ai fait en Australie 🙂
Haha ! J’adore le dernier paragraphe de l’article : « pour les relous, restez chez vous » 🙂
C’est tellement vrai, à partir du moment où on prend l’initiative de voyager, que ce soit en sac à dos ou de façon plus « classique » avec nos valises, il est évident que l’on va dépenser.
Personnellement, je ne pourrai pas marchander sur des petites sommes dans les marchés en Asie ou même dans leurs logements. Ils sont tellement pauvres que ma morale m’interdit de marchander.
Évidemment si on me demande 100 dollars pour une petite course en tuktuk je dirai non, mais ils ne sont pas là pour nous arnaquer.
Il faut se mettre à leur place.
Je ne vais pas aller dans les détails, mais j’en ai assez de voir des touristes qui arrivent en terrain conquis, car ils sont en Asie alors ils peuvent se comporter en goujat. Car l’Asie c’est pas cher de toute façon…
Je pense que les tours touristiques devraient sensibiliser les touristes sur les choses à faire ou ne pas faire. Il ne faut pas oublier que l’Asie surtout l’Asie du Sud-est, ils sont parmi les plus pauvres du monde. Alors marchander dans des pays où les gens te mendient la nourriture, moi je ne peux pas.
Si le tuktuk veut 5 dollars ou 10 dollars, je les lui donnerai.
Je suis une pigeonne en fait Haha. Mon cœur m’a déjà joué des tours, mais finalement je ne retiens que les beaux souvenirs de voyages.
Merci Line pour ton message. Ton commentaire me fait penser à un autre article que j’ai écrit (suite entre autre à la publication de cet article « polémique » sur l’Australie) : « Pourquoi les backpackers ont mauvais réputation ».
Amener les (futurs) voyageurs à réfléchir à leur comportement (comme les négociations abusives) et l’image qu’ils véhiculent d’eux-mêmes, de leur pays, des étrangers de manière générale… Car nous sommes toujours (même malgré nous) des ambassadeurs.