close
Un sac sur le dos Un sac sur le dos
Amandine

Le désert me fascine. Je devrais dire les déserts, car j’ai découvert qu’il pouvait prendre plusieurs visages : de sel, de sable, de glace … Ces grands espaces m’attirent depuis le plus jeune âge, et lorsque l’occasion s’est présentée de découvrir le désert de Jordanie, mon cœur à dit oui.

La Jordanie les pieds dans le sable

Après avoir rencontré la merveilleuse Pétra, nous avons pris la route pour le désert du Wadi Rum. Les paysages défilent sous mes yeux, mes pensées divaguent …

et je comprends.

Je comprends cette attraction qu’exerce le désert. Ce vide, ce plein … Ces paysages puissants ne laissent personne indifférent. Existe-t-il plus puissant endroit pour (s’)explorer ?

Dessine-moi un désert

Comme sortis de nulle part, de gros rochers forment des petites montagnes parsemées dans un paysage lunaire. Géants bienveillants, ces gros cailloux colorent le désert de tons rouges, jaunes et orangés. Ici, ce sont l’eau et le vent qui ont sculpté ces pierres imposantes, décrites par T.E. Lawrence comme :

« vastes, résonnantes, à l’image de Dieu ».

Canyons, falaises, arches naturelles, grottes … font du Wadi Rum un ensemble riche, où la monotonie du vide n’a pas sa place.

Jordanie, Wadi Rum, désert
Monument de pierre du désert ©Visit Jordan

Wadi Rum, décor mystique

Les paysages désolés du Wadi Rum prennent des allures fantastiques… Sans le savoir, des images de ce lieu ont déjà marqué nos inconscients : car ce désert a attiré de nombreux artistes et réalisateurs de films.

Lawrence d’Arabie, bien sûr, a rendu la région célèbre, mais le film contant son histoire n’est pas la seule œuvre du 7e art à utiliser le Wadi Rum comme décor. Il y a entre-autres :

Expéditions dans le désert

Pour explorer le désert, plusieurs voies s’offrent aux voyageurs. Nous en testons deux : le 4X4 et le dromadaire. Si la seconde à plus de charme, la première permet de s’aventurer plus loin, plus vite, et de découvrir ainsi certains attraits du célèbre Wadi Rum.

Pour vous partager plus encore ces deux expéditions dans le désert du Wadi Rum, voici une petite vidéo :

La tente de bédouins de luxe

Nous quittons nos dromadaires pour nous installer dans un « camp bédouin ». Loin de l’expérience mystique et intimiste d’un campement nomade, nous découvrons un camping de luxe (certaines tentes ayant même des portes classiques, avec toilette et salle de bain privée). Une expérience « intermédiaire » entre l’hôtel de luxe et la nuit à la belle étoile…

Quel plaisir de s’asseoir après une longue journée sur ces coussins et de se laisser envouter par la musique, tout en sirotant un thé. Si l’ambiance n’est pas des plus typiques, elle est néanmoins chaleureuse et c’est dans ce camp que j’ai mangé mon meilleur repas en Jordanie (et c’est placer la barre très haut !). Pour les gourmands, je reparlerai de la gastronomie jordanienne dans un prochain article.

La nuit aurait été parfaite si le camp n’était pas situé si proche de la route principale du désert, et si nous n’y étions pas un vendredi soir… Jour maudit que celui où sortent les jeunes pour faire la fête : l’animation a été continue toute la nuit, rythmée par le son des dérapages des voitures sur le sol sec du désert aride.

Que faire dans le désert ?

Lorsque nous retournerons en Jordanie, nous passerons bien plus d’une journée dans le désert : il y a tant à voir et à faire ! Et puis j’aimerais me perdre plus en avant, pour une expérience plus intimiste et plus proche de la nature.

Parmi les lieux touristiques du Wadi Rum que nous n’avons pas encore vus et que j’aimerais découvrir, il y a par exemple :

Une activité très prisée des grimpeurs et amateurs de sensation est l’escalade en montagne, pour atteindre le sommet des falaises.

Et pour s’offrir une vue générale, quoi de mieux que de s’élever dans les airs ? Pour prendre de l’altitude, plusieurs possibilités s’offrent au (fortuné) voyageur : montgolfière, ULM…

Conseils pratiques

En pratique

En arrivant dans le désert du Wadi Rum, faites un tour par le centre d’accueil des visiteurs (Visitors Center). En plus de trouver toutes les informations sur la région et les activités, il est possible de louer un 4X4 ou un dromadaire avec chauffeur/guide et de réserver une nuit dans un logement bédouin dans le désert.

Si passez la nuit dans le Wadi Rum, n’oubliez pas de prendre des vêtements plus chauds : les températures peuvent passent de 32°C le jour à 4°C la nuit.

Voici un tableau des températures moyennes dans le désert par saison :

Jordanie, Wadi Rum, désert
© visitjordan.com

Un désert aux multiples visages

Une journée a été bien trop courte que pour prendre le temps d’apprivoiser ce désert immense. Sous son caractère sulfureux, il réserve bien des surprises et des promesses d’aventures à ceux qui osent s’avancer en profondeur dans ses terres.

Jordanie, Wadi Rum, désert
Balade en dromadaire au coucher du soleil

Je remercie l’Office du Tourisme de Jordanie de nous avoir permis de vivre cette journée dans le désert. Je vous invite à visiter le site de l’Office du Tourisme jordanien (Visit Jordan) pour préparer votre voyage dans ce beau pays.

Une note pour cet article ?
 1 avis (5/5)

15 réponses à “Wadi Rum : dessine-moi un désert”

  1. Bonjour Amandine.
    Merci pour ce récit et ces belles images.
    Je n’ai pas (encore) la chance de connaître le désert de Jordanie mais je retrouve dans ton expérience une chose qui m’a beaucoup marqué lors de treks dans le désert : la diversité.
    Avant, j’avais une image « traditionnelle » du désert : des grandes dunes, rien d’autre. Puis j’ai découvert que le désert était fait de multiples visages et décors. Du sable bien sûr, des canyons également, des zone pierreuses…et parfois de petites fleurs à la présence improbable. Bref, croire que le désert est monotone serait une véritable erreur et j’invite ceux qui n’en ont pas encore fait l’expérience à aller le découvrir.

    • Bonjour Fabien, merci pour ton commentaire.
      Je vois que comme moi tu utilises l’expression « pas encore » (que j’aime beaucoup). La vie est longue et pleine de découvertes 😉

      Le désert à de multiples visages, comme tu le soulignes. J’aime ces grands espaces, vides en apparence, « désertiques » qu’ils soient de sable, de glace ou autre … Ils ont quelque chose de magique et propice à la réflexion sur soi …

  2. Encore une fois ce superbe récit me replonge dans mes souvenirs de la Jordanie 🙂

    Pour les campements bédouins, il en existe encore qui ne sont pas des « usines » à touristes.
    J’ai pu en tester un, 2 tentes, confort minimal, mais ambiance intimiste au coin du feu et sous les étoiles, un véritable plaisir et quelle expérience d’être au fond du désert sans le moindre bruit.

    Par contre effectivement, j’ai pu apercevoir d’immenses camps, certains ayant même des bus garés devant …
    Dommage car certains n’ont plus grand chose à voir avec l’esprit bédouin recherché.

    • Merci Thomas pour tes retours enthousiastes ! Je vois que la Jordanie est un voyage qui t’as marqué et une destination qui a l’air de te manquer … Je me trompe ? 😉

      Pour ce voyage, nous étions encadrés par l’Office du Tourisme, mais pour notre prochain voyage, nous privilégierions des endroits comme ceux que tu décris, sans doute plus intimistes et plus « authentiques ».

    • Comme je te comprends : j’en rêvais avant, j’en rêve toujours après. Rarement nous n’avons été aussi convaincu que nous reviendrons « rapidement » dans un pays visité. Un coup de cœur inattendu !

    • Salut Thomas, oui la Jordanie est un pays à découvrir ! Je vous réserve encore quelques billets sur ce pays qui nous a beaucoup marqués.

      J’étais aussi impressionnée en découvrant ce tableau des températures jour/nuit dans le désert … Mais au final nous étions un peu déçus : il faisait toujours chaud pendant la nuit ! Nous rêvions d’une nuit bien fraîche, mais il faisait malheureusement tellement bon que les couvertures et mêmes les draps étaient superflus (ces belges en voyages qui rêvent de mauvais temps 😉 !).

    • Salut Simon, la balade en dromadaire était un très bon moment !
      Les passages les plus surprenants sont au départ, quand l’animal se redresse, et (surtout) au final, quand il s’accroupit : à chaque fois j’ai poussé un petit cri en manquant de passer par dessus bord ! Très drôle ! 🙂

      Mon expérience est très loin de tous les clichés que j’avais pu entendre : ça sent mauvais, c’est inconfortable, les dromadaires sont dangereux et mordent/bavent … J’ai trouvé ces animaux très touchant (j’ai un faible pour les camélidés, surtout les lamas : j’aime leurs beaux yeux !), et les petits sont super affectueux, comme on le voit bien dans la vidéo, lorsqu’ils viennent contre la caméra après des caresses.

    • Salut Tony, il n’y avait pas spécialement une de ces activités plus confortable que l’autre, car on est tout de même bien secoué dans les deux cas 😉

      Deux expériences très différentes, mais je dois dire que j’ai bien aimé aussi le 4X4, particulièrement la dernière grande descende pour rejoindre le campement : une pente bien raide à belle allure, avec une sensation de vitesse et une belle dose d’adrénaline !

  3. Merci pour cette belle balade pleine de découvertes.
    Enfant, j’ai juste vu « l’entrée » d’un désert au Maroc (si je me souviens bien).

    Maintenant, je rêverai de faire un voyage comme celui que tu nous décris. J’adorerai dormir dans un logis Bédouins, avancer dans ce désert à dos de dromadaire …

    Je suis impressionnée par les différences de températures!

    • Avec plaisir Valérie 🙂
      Enfant (vers 4 ans), je suis aussi allée faire quelques pas dans le désert (le Sahara), mais j’avoue quand sans les photographies de l’époque, je n’aurais aucune trace de cet épisode de ma vie, n’en gardant aucun souvenir. Par contre, impossible de dater de quand me viens cette fascination pour les déserts.

      Ce voyage-ci n’était qu’un avant goût, pour tremper ses lèvres et choisir le vin que l’on préfère … La prochaine fois, je compte bien boire tout mon soûl ! 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *