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Un sac sur le dos Un sac sur le dos
Amandine

Quatre petits mots glissés comme cela. Et si on arrêtait.

Arrêter d’être éternellement insatisfait. Arrêter de se comparer.

C’est humain…

C’est humain de vouloir plus.

C’est humain de vouloir mieux.

Mais c’est aussi humain de changer sa manière de voir le monde.

Cela s’appelle le recadrage.

Ou la capacité à décider d’être heureux.

Mais ça, peu d’humains le savent…

Se satisfaire de ce que l’on a et de ce qu’on n’a plus. Ne pas attendre d’être satisfait parce que « plus tard ça sera mieux ». Ne pas se comparer sans cesse aux autres ou à son soi idéal tyrannique.

Il n’y a pas une recette unique. Il ne s’agit pas forcément de vivre avec moins, d’avoir une alimentation plus saine, de faire plus de sport, de se coucher plus tôt… Il n’y a pas de cours pour être heureux… Et c’est bien dommage.

Car être heureux est une aptitude.

Celle de s’accepter tel que l’on est.
Celle de voir autant ses réussites que ses échecs.
Celle d’avoir un regard bienveillant sur son passé et optimiste sur son avenir.
Celle de pouvoir profiter du moment présent et de le vivre à 100 %.

Jura, Montagnes du Jura, montagnes, France
Voir le soleil se lever : un des plus beaux moments de la journée

Et le voyage dans tout cela ?

Se comparer est humain. Et parfois tellement réflexe. En voyage aussi.

Elle est une vraie voyageuse. Il est un vrai aventurier.
Ils volent en première classe. Leur hôtel est mieux que le nôtre.
Ils ont eu une meilleure météo. Ils ont fait plus de rencontres et de visites…

Quand le voyage est-il devenu un sujet de compétition ? Ou peut-être l’a-t-il toujours été ?
Aller plus loin, plus exotique, plus sauvage…
Voyageur plutôt que touriste. Acteur plutôt que consommateur.

Parfois, les photos sur les réseaux sociaux et les conversations autour de la machine à café virent aux examens oraux et aux présentations collégiales.

Combien de pays as-tu visités ? Si peu ! Moi j’en ai visité 10 de plus que toi !

Combien de semaines as-tu voyagé ? Parce qu’un vrai voyage ne commence qu’à partir de X…

Combien de temples as-tu visités à Kyoto ? Et de sites archéologiques au Pérou ?

Combien as-tu payé pour plonger aux iles Galapagos ? Tant que cela ? Moi…

Moi, moi, moi.

Pourquoi avons-nous ce besoin de nous comparer ? Ce besoin d’être meilleur ? Ce besoin d‘écraser ? Quelle fierté il y a-t-il à avoir visité 2 pays de plus, être resté 3 semaines plus longtemps, avoir visité 3 temples supplémentaires ou avoir payé 20 $ de moins pour la plongée ?

Cela nous donne-t-il droit à une reconnaissance particulière ? Un statut ? Un diplôme ? Celui du parfait, du vrai, de l’authentique voyageur ? Et l’humain dans tout cela ?

Peut-on quantifier la réussite d’un voyage ? Et qu’est-ce qu’un voyage parfait ? Tant de questions lancées au vent qui resteront, je l’espère, longtemps sans réponse.

Oui, je continuerai à voyager. Non, je ne suivrai jamais un plan préétabli, que ce soit par le guide du parfait voyageur ou par moi-même (éternelle imparfaite voyageuse). Déjà parce que j’en suis incapable. Ensuite parce qu’une surprise sera toujours plus attrayante qu’un planning.

Allemagne, Sarre, Saarland, EnjoyGermanNature, nature
Regarder danser le soleil

Et le blog dans tout cela ?

Non, je ne compte pas arrêter de bloguer !

Pourquoi je blogue ? Qu’est-ce que cela m’apporte ? Ce sont des grandes questions auxquelles je ne peux pas entièrement répondre (même si vous avez des pistes de réponses ici et ici). Tout comme je peux jamais répondre entièrement à la grande question de « pourquoi tu voyages », sous-entendant « pourquoi tu voyages tant ».

Je ne blogue pas pour écrire des articles plus complets que les guides de voyage.
Je ne blogue pas pour vous poster des photos plus jolies que les magazines (même si François y arrive de plus en plus souvent !).

Je blogue pour vous partager un bout de mes découvertes, de mes rêves et de moi-même.
Je blogue pour le plaisir et (je l’espère) pour vous transmettre ce plaisir.

Ce blog a trois ans maintenant. Un temps qui me semble à la fois infiniment long et infiniment court. Un parcours que je n’aurais jamais imaginé…

Et le futur ?

Et que nous réserve l’avenir ? Nul ne le sait. Mais ce que je sais, c’est que nous avons encore plein de grands projets, dont certains pour les mois à venir. Pas encore le temps des révélations, mais promis, je vous raconterai tout cela dès que ce sera confirmé. Ne pas vendre la peau de l’ours…

Ce blog m’a amené à avancer sur des chemins que je n’avais pas envisagés. Ou plutôt a réussi à rassembler plusieurs passions en un lieu. Car ce blog est avant tout à mon image (ou à notre image -ne pas oublier François, l’homme de l’ombre !-). Et deux passions que je n’aurais pas crues si complémentaires se sont naturellement rejointes : le voyage et la psychologie.

J’ai reçu énormément de réactions aux articles de la rubrique « Voyage et Psychologie ». Souvent des bouteilles à la mer, des S.O.S désespérés de trouver un destinataire qui comprendrait… À travers ces échanges avec vous, j’ai décidé de développer un nouveau projet, d’entreprendre de nouvelles études pour mieux aider ces (futurs) voyageurs en questionnement. Psychologue de formation, je me suis lancée dans des études de « Life coach » ou coach de vie.

Je vais me lancer comme coach online : accessible pour tous, des quatre coins du monde, pour accompagner ceux qui cherchent un soutien temporaire face à une question particulière ou un moment difficile de leur vie.

Je n’ai pas encore créé de site web pour cette nouvelle activité. Vous êtes les tout premiers informés : vous avez la primeur de cette nouvelle ! N’hésitez pas à me poser vos questions dans les commentaires ou via le formulaire de contact ni à transmettre l’information à un proche qui pourrait en avoir besoin.

Et François a décidé également de développer davantage son activité online, proposant ses services pour aider à créer des blogs et sites web (pour les sociétés comme pour les blogueurs), d’optimiser un site existant ou de renforcer sa sécurité. Si le sujet vous intéresse, aller jeter un œil à son site « Informatinca ».

Et vous, et si vous arrêtiez ?

Et vous ?

Et si vous arrêtiez de vous comparer aux autres (à moins que vous n’ayez déjà passé cette étape) ? Penser à soi, à la chance que l’on a d’être vivant. D’être là. Sans doute avec plein de questions et de dilemmes inconfortables, mais qui font de la vie un espace de liberté et de créativité.

Posons nos choix comme on pose un bulletin de vote : avec la confiance de voter pour la bonne décision, la bonne personne, le bon chemin. Soi, sa vie. Le meilleur des investissements.

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20 réponses à “Et si on arrêtait ?”

  1. Attention, on se rapproche du putaclic 😉 Je me doutais bien qu’il ne serait pas la question d’un vrai arrêt, par contre j’aime la remise en question sur le fait de toujours comparer, c’est quelque chose qui revient souvent ces derniers temps sur les forums/page fb.

    • Ah Romain ! Désolée pour le titre, ce n’était vraiment pas le but quand je l’ai écrit (je réalise seulement maintenant que tu me le dis) ; surtout que l’article précédent, je parlais aussi un peu du chemin parcouru et des nombreux prochains voyages que j’avais hâte de partager sur le blog ! 😉 Donc non, ce n’était pas pour « faire peur » ^^

      Par contre, quand j’ai écrit cet article, c’est vrai que je suis passée par une phase de « trop plein » : trop plein de stress, de contraintes, d’obligations, de bruit, de choses à gérer… Et finalement, lorsqu’on analyse un peu les choses, on se rend compte que le stress ou la pression, c’est souvent (d’abord) une perception personnelle de son environnement (à défaut de pouvoir le changer, on peut travailler sur son regard et ses représentations, sa façon d’y réagir) et que beaucoup d’obligations sont régies par l’habitude, la pression sociale et des « fausses obligations » que l’on s’impose tout seul !

      Et oui, par moment, tout gérer (les voyages, le boulot, le blog… la vie !), c’est compliqué ! C’est clair que j’ai envie de me recentrer sur moi, mes envies, mes plaisirs (à travers le blogging entre autres), et ne pas me laisser influencer ou mettre la pression par les comparaisons, entre autres comme tu le dis via les réseaux sociaux. Et parfois je me dis « je diminue, j’arrête… pour quelques jours ! ». Pas d’arrêt définitif en vue donc : je pense que j’y ai trop pris goût, au blogging ^_^

  2. Ouf j’ai eu peur que vous arrêtiez le blog en lisant le titre ^^
    sinon très bel article, je vous rejoins à 100%. C’est complètement idiot la complétion du nombre de pays (et en plus va comparer la Russie et le Liechtenstein…). Par contre, un peu de compétition et de comparaison peut nous rendre meilleur, si au lieu de jalouser inutilement, on essaye de s’améliorer en prenant l’exemple des autres pour s’améliorer ou se lancer 🙂
    En tout cas bon courage et bonne chance pour vos nouvelles aventures !

    • Oh, désolée pour l’ascenseur émotionnel Mathilde ! Ce n’était vraiment pas le but !
      Merci pour ton retour, ravie que l’article te plaise et te parle.
      J’aime bien la nuance que tu viens apporter, avec cette recherche de développement personnel : pas une recherche quantitative, mais bien qualitative, centrée sur soi 🙂
      Merci encore et belle continuation à toi aussi !

  3. j’ai pas de bons mots à dire d’autre que merci pour ce cri du coeur
    et BRAVOOO! pour le coaching online, tu vas être tellement parfaite là-dedans !!!!
    <3

  4. Très bel article ! En effet moi aussi je déteste le « moi j’ai fait ça en plus » « moi j’ai fait mieux » « moi je »
    Parfois je me surprends à dire « moi je… » et ça me fait un peu peur : est-ce que moi aussi je deviens « comme ceux qui se la pètent » ? Comme « ceux qui ne peuvent pas s’empêcher d’en rajouter une couche pour se rassurer » ?
    La plupart du temps, c’est pour partager une expérience, quand on me demande « qu’est ce qu’il y a à voir absolument à tel endroit » ou « sil vaut mieux rester 2 jours ou 1 semaine à tel autre endroit ». J’utilise mes propres expériences mais du coup j’ai l’impression d’être la nana « moi je moi je moi je, moi j’ai été là, moi j’ai vu ça, moi je suis restée 3 mois à San Francisco, moi je … » 😀

    Se comparer aux autres ? C’est humain malheureusement. Tant que ça ne nous rend pas malheureux ou que ça ne nous déclenche pas des crises d’angoisse, je ne sais pas si c’est si mal que ça …??? *haussement d’épaules* je ne suis pas psy, c’est difficile à analyser 🙂 mais bravo pour ta nouvelle activité, c’est cool !!

    • Merci beaucoup Stéphanie 🙂 pour ton retour si positif pour cet article, et pour ton partage sincère.

      Comme toi (ou « moi aussi » 😉 ), je me fais parfois peur en rebondissant sur ce que d’autres personnes disent et là… arrêt sur image, comme ce que tu décris. Faire un pas de côté, se demander si c’est ça le but de la conversation : s’échanger des « moi aussi, moi je » (je ne dis pas que c’est mal en soi, de parler de ses expériences et de ses voyages, sinon on ne dirait jamais rien ! mais ne pas tomber dans l’effet extrême de l’étalage de compétition comme tu le dis).

      Par contre, quand on me pose des questions sur une destination, je préfère justement parler en « je », je pense que c’est finalement une preuve d’humilité (à l’inverse du « moi je » précédent) : en voyageant dans un pays, on ne peut pas avoir « tout vu », tout connaitre, tout comprendre… Ramener son discours au « je », c’est témoigner de sa propre expérience en évitant les généralisations et de se prendre, justement, pour celui qui sait tout.

      Se comparer, c’est humain, c’est sûr. Et comme le disait Mathilde dans son commentaire, ça peut être aussi une démarche positive : chercher des figures d’inspiration ou d’identification, des challenges, des pistes pour se développer… Tout dépend toujours de cette juste mesure et de l’optique avec laquelle on fait et vit les choses ^^ Mais je trouve quand même, avec cet étalage un à la « moi je » de Facebook par exemple, que l’on a très vite tendance à quitter l’échange de conversation pour la comparaison (sans réel échange), la jalousie, la tristesse ou la frustration (de ne pas être / pas avoir)… un travail donc par moment de remise en perspective voire de lâcher prise. En tout cas d’après mon expérience 😉

  5. Magnifique texte …. Bravo, quelle belle ouverture d’esprit… Nous on pense comme vous, on voyage pas pour montrer aux autres que nous aussi on est péter de thunes… Lol ! Par contre, on essaye de faire découvrir à notre niveau, de nouveaux pays à nos enfants pour qu’ils aient d’autres visions du monde et d’autres styles de vie tout aussi bon ou mauvais que notre FRANCE… En tout cas, un GROS BRAVO et continués a nous faire PLAISIR…

    • Merci Denis pour ces compliments et ce retour enthousiaste !
      Voyager pour faire découvrir le monde à ses enfants et leur ouvrir l’esprit, c’est sans doute la meilleure des écoles. 🙂

  6. Géniale ! Amandine,

    Une psychologue qui se découvre
    Davantage 🙂
    Qui, parle Vrai,
    Qui a été, est et le restera toujours,
    Dans la compassion,
    Dans l’écoute et la compréhension de l’Autre,
    Quitte… à s’oublier 🙂
    Pour toutes ces raisons,
    Je t’ai toujours admirée
    Sans rien dire ou t’influencer.
    Je me disais :
    Comment tu pouvais être « Entièrement »
    Libre… avec tout ce que tu écrivais, échangeais, partageais ?
    Énorme !!!
    Avec du recul… l’on voit, l’on ressent différemment,
    C’est formidable,
    Merci !
    Pour ta franchise,
    Tu vois « ça  » continue… 😉
    C’est Une autre Liberté que tu vas découvrir,
    Celle qui est en Toi,
    Tout simplement.
    Le simple fait d’exister est tellement
    Unique !

    Sur la première page d’un de mes petits carnets
    J’y ai écrit,
    « Si Nous pouvions réduire nos besoins à RIEN,
    La plus petite des choses que Nous aurions
    Serait un cadeau véritable  »

    Amicalement

    • Merci beaucoup Gérard pour ce commentaire, on sent qu’il vient du coeur… comme toujours 🙂
      J’aime ce que tu as écrit dans ton carnet… à méditer !
      Amicalement et au plaisir !

  7. « Je blogue pour le plaisir et (je l’espère) pour vous transmettre ce plaisir. »….. Alors, c’est réussi… la forme et le fond… Il n’est pas nécessaire d’attendre de grands évènements pour envoyer un petit mot de remerciement, d’encouragement… Bravissimo….

    Je ne suis plus aussi « jeune » que vous…. du moins dans mon corps…. J’ai très peu voyagé, je recherche avant tout la découverte de l’autre… l’ambiance d’un lieu… je ne suis pas un grand fanatique des musées et monuments, je préfère les « sentiers où l’herbe verte (ou autres couleurs !!!) pousse encore ».

    Je ne « sais » pas voyager seul. J’ai ce besoin de partager avec un autre, une autre, des autres… Voyager avec des gens qui ne « m’intéressent » pas, c’est à dire avec qui je n’ai pas d’atomes crochus me déplait. La destination n’a pas vraiment d’importance pour moi, car la destination sera forcément « belle » si elle est partagée avec des personnes que j’apprécie et réciproquement… cela s’appelle la complicité (?)… « Complices »… c’est le premier qualificatif qui m’est venu à l’esprit en parcourant votre blog à vous deux…

    • Merci pour ce beau message et ce retour touchant !

      Je comprends cette position de ne pas aimer voyager avec des gens avec qui on ne partage pas d’atomes crochus : cela peut vite ramener aux vides des relations « contraintes » (dans le monde professionnel par exemple) que nous avons dans la vie sédentaire. Et partager de beaux moments avec de belles personnes, cela ne fait que sublimer le tout ! 🙂

  8. Merci pour ce bel article. Il est vrai qu’ aujourd’hui on a l’impression que tout est source de compétitions et comparaisons. Qui aura fait le plus de voyages, de week-ends, qui aura la meilleure photo instagram, qui a eu meilleur temps, qui a plus d’amis,… Usant ! Et surtout bien inutile et bien futile. Chaque expérience est unique.
    C’etait un plaisir de te lire et de remettre les choses en place. Car qu’on le veuille ou non, on se sent parfois emporter dans ce flot de comparaison /négativité et nous voilà à sortir des « moi je » à tout va.
    Merci !

    • Merci Flo 🙂
      Oui, cette façon « comparative à outrance » de fonctionner est vraiment usante et, je pense, ne fais pas grandir et évoluer dans la bonne direction. Prendre du recul, apprécier ce que l’on vit et ce que l’on fait pour soi, par son seul regard sans attendre l’approbation des autres, c’est une bonne façon de se détacher du regard des autres : une dépendance en moins 😉 et un travail d’une vie !

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